Mélanie était resplendissante dans son pantalon noir et sa chemise verte. Elle s'était fait un chignon et un maquillage digne de ce nom avant de sortir de sa chambre à la recherche d'une paire de boucles d'oreilles.
Sa belle-sœur Claudia affirma ne pas les avoir vues, tandis que Raphaël, lui, fit tout simplement comme s'il n'avait rien entendu. En effet, Mélanie avait souhaité passer trois jours dans un hôtel de la ville, à visiter les plages, les restaurants et autres, seule avec sa belle-sœur. "Entre femmes", disait-elle, "et aussi pour changer d'air".Elle passa par le salon puis fit plusieurs allers-retours dans la maison. À bout de souffle et aussi un peu irritée de ne pas trouver au dernier moment ses bijoux, elle s'étala sur un fauteuil avant de tout à coup se rappeler du genre de mari jaloux qu'elle avait.
-- Raphaël s'il te plaît, tu me donnes mes boucles ? demanda-t-elle.
Raphaël se mit à rire intérieurement et à appuyer encore plus sur les touches de son téléphone, en faisant semblant de texter quelqu'un.
-- S'il te plaît chéri, tu sais que ce sont mes préférées, plaida Mélanie en lui faisant désormais face.
-- Je ne vois absolument pas de quoi tu parles.
-- Ça ne marche pas avec moi car je te connais comme mon numéro de téléphone. Où sont-elles ?
-- Ah, les femmes, toujours dans l'exagération.
Raphaël secoua la tête pour illustrer ses dires.
-- S'il te plaît chéri !
-- J'ignore toujours où tu veux en venir.
-- Tu en es sûr ? répondit Mélanie tout en attrapant son petit miroir et un rouge à lèvres dans son sac.
Elle se mit à l'appliquer sur ses lèvres, les rendant encore plus rouges et regarda de temps en temps la réaction de son époux qui visiblement bouillait de jalousie.
-- Tu veux que tes lèvres explosent ou quoi ? rigola Claudia en descendant les escaliers. Bon, je t'attends dehors. Et ne vous inquiétez pas, vous avez déjà eu assez de temps pour faire une petite sœur à Andrea. Ce n'est pas aujourd'hui que vous allez me retarder.
-- Je ne te le fais pas dire, acquiesça Mélanie avec un grand sourire.
Raphaël lui lança un regard noir et elle avala immédiatement sa joie.
-- Claudia, je suis ton grand frère, un peu de respect pour ma vie privée.
-- Désolée, mais j'assiste à une vie publique là, rigola-t-elle encore plus.
Puis elle disparut du salon.
-- Bon ok, recommença Mélanie. Je sais que tu es jaloux. Qu'est-ce que tu voudrais que je change à mon habillement pour que tu me les donnes ?
Raphaël se racla la gorge. Il voulait qu'elle change tout, absolument tout. Mélanie était une femme avec beaucoup de rondeurs, elle n'était pas grande de taille. Une belle femme bronzée, courte et très intelligente. Et quoi qu'elle portait, ses formes généreuses y étaient toujours dessinées. Cela énervait assez Raphaël quand celle-ci sortait seule, il imaginait déjà combien d'hommes avaient pu la regarder avant son retour. La nature avait tellement gâté cette femme. Il l'aimait tellement...
VOUS LISEZ
Déchirante Promesse
Roman d'amourL'argent ne fait pas le bonheur, dit-on communément. Mais que se passe-t-il lorsque des parents aimants ont du mal à saisir pleinement le sens de cette expression ? Eh bien, Andrea en a eu la réponse. À peine âgée de dix-neuf ans, cette dernière tom...