Partie 12

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À présent que chacune d'elles avaient choisi plusieurs vêtements propres à  Chez Chloé, ce grand magasin vitré, Andrea voulut s'approcher d'une caissière pour se faire enregistrer.

-- Aller viens, dit-elle à Malika !

Cette dernière, depuis la cabine d'essayage, luttait pour enlever la dernière paire de pantalon qu'elle avait enfilé.

-- Attends une seconde cette paire est vraiment difficile, cria-t-elle à sa patronne.

Elle s'étira dans tous les sens pour au final s'en sortir avec une entorse aux mains.

-- Aïe !

-- Ça va ?

-- Oui oui, je l'ai retiré même si j'ai maintenant mal aux mains.

-- Désolée, ça fait trop mal ?

-- Non non, pas tant que cela, répondit la jeune fille en sortant de la dite cabine.

-- Ah, tu as eu chaud.

-- Comme pas possible, j'avais déjà même une forte envie de pleurer.

-- À ta place, j'aurais vraiment du mal à dire cela. Pour une aussi vieille fille que toi, c'est pas du tout marrant, taquina Andrea. Je préviendrai de ce pas ton futur mari qui nous est inconnu du fait que sa future femme est une grande pleurnicheuse.

-- Heureusement qu'il nous est inconnu, s'exclama la victime du pantalon. Mais ... hum... Andrea en parlant de mariage. Pourquoi tu es autant distante avec monsieur alors que vous êtes mariés ?

Andrea lui lança un regard qui invitait au silence. Malika se rappela alors qu'elles étaient dans un lieu public. Elle battit en retraite.

- J'y vais pour les enregistrements ! dit madame Marcabeli.

Elle s'en alla faire la queue. Lorsque son tour arriva, elle paya et rejoignit Malika. Les deux jeunes femmes, les bras chargés, marchèrent tout au long du gigantesque parking que leur offrait chez Chloé.

- Entre Dylan et moi, il n'y a pas d'amour, déclara Andrea. Notre mariage est le fruit de la volonté de nos parents. Ils nous y ont obligés.

- Oh l'horreur ! Ça existe encore de nos jours ? s'exclama Malika.

- Malheureusement oui, répondit tristement Andrea.

Elle avait les yeux qui rougissaient mais s'efforçait de ne pas pleurer !

- Tu sais, je pense que bien qu'il ait été forcé, ce mariage pourrait t'apporter du bonheur si tu prends les choses du bon côté. En plus, mon patron n'est pas vraiment une mauvaise personne. À plusieurs reprises, il m'a consolée, donné des conseils, mis en garde...il m'a même déjà plusieurs fois accompagnée pour faire les courses quand il n'était ni fatigué, ni au travail. Vous pouvez apprendre à vous aimer. Souvent, l'amour met du temps à arriver et doit s'apprendre.

- Oh, tu n'as que quinze ans. Comment se fait-il que tu en saches autant sur l'amour ? demanda Andrea, surprise.

Elle se sentait moins triste.

Déchirante Promesse Où les histoires vivent. Découvrez maintenant