Chapitre 2

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Je n'en pouvais plus, franchement, les cours de lettre, les trois heures de littérature et les unes heures trente de grammaire me semblaient une éternité.

Concentré, ne t'endors pas.

Franchement, le seul objectif, était celui de parler au nouveau, mais je dois avouer que le cours de lettre me paraissait incroyablement intéressant. Pour une fois.

Je commençais à avoir faim aussi, mais je ne perdais pas l'objectif final. Mes yeux se posèrent sur le grand noiraud à lunettes. Il est charmant, non ?

[...]

Focus. Je me disais ça comme... je rigolais intérieurement, comme si j'allais rester comme ça jusqu'à la fin de cette matinée. Mais il le fallait.

Je la décevais plus qu'autre chose, et mes potes me manquaient. Enfin, le cours de grammaire était important, vu le nombre de fautes que je fais. Je devrais écouter, alors je vais le faire.

Je sentais une présence qui ne faisait que me fixer de plus en plus vers l'arrière. Des filles ? Des gars qui voulaient me taper ? Mais en même temps vu l'allure dans laquelle j'étais habillé, même moi je serais en train de me gifler.

Et si des filles me regardaient, elles perdaient leur temps.

Je ne suis pas joueur, mais je devais avouer que je cachais bien mon jeu dans cette tenue. Je veux tromper qui déjà ?

Le professeur déblatérait son cours de grammaire, nous incitant à le pratiquer et non à « l'apprendre comme une vulgaire leçon, on vaut mieux que ça. »

Cependant, il m'avait fait bien rire sur le fait de nous comparer à des moutons, c'est vrai que pour la plupart, certains étaient l'apologie même des attentes de la société et de tout ce qui avait engendré des complications dans le domaine scolaire. Pourquoi je pense ? Je devrais faire philosophe tient... eh ouais, l'éducation selon BAJI !

Je me mis à rire silencieusement face à mes pensées futiles. Le professeur était intéressant quand même, en y réfléchissant bien.

J'ai faim. Il faut vraiment que je tienne le coup et que j'évite de jeter mon ordinateur et mes feuilles sur le prof, ou même dans l'amphithéâtre. Ce serait bon pour personne.

Soudainement je me rappelais ce blond qui m'avait fixé à la porte et qui finalement était entré sans me lâcher du regard. Il ne me semblait pas bizarre, il m'intriguait. Et comme pour seule réponse qu'ai-je fais ? J'ai souris, et je l'ai gêné ? Nahe. . .pas possible.

Enfin, bref, il restait une demi-heure, j'allais enfin manger ce sandwich que maman m'avait fait, et... réviser pour ne pas la décevoir et la faire pleurer.

Midi avait sonné, et l'amphi se vidait, j'étais seul dedans, et je ne bougeais pas de place, je mis ma tête dans mon sac, fouillant dedans, à la recherche du sandwich qui avait hanté mes pensées depuis un bon moment.

Je l'avais englouti, je me décevais, mais il était si bon.

Je devais attendre, la reprise des cours.

Combien de temps à tuer ? Trois heures...pff.

Je sortais tranquillement mes affaires, et je me mis à réviser, apprendre et à essayer à appliquer le cours. J'étais extrêmement concentré.

Je bossais comme ça pendant une bonne heure, quand une présence fit face dans cet énorme amphithéâtre vide.

« Eh, le nouveau, tu fais quoi ? »

ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant