Chapitre 50

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Depuis deux semaines nous étions sortis de l'hôpital. Baji allait mieux, il n'avait plus de douleur j'ai même l'impression qu'il revivait. 

Noël était passé, et on avait passé cette fête séparé, alors on s'était retrouvé le vingt-six. On était dans le canapé affalé comme deux phoques devant un vieux film débile. Il me caressait les cheveux qui finalement avaient pris une couleur noire.

« C'est pas drôle ce truc... » 

« Pourquoi on a mis ça... ? »  mon regard tourna vers lui.

« Aucune idée... »

On se regarda deux secondes, pour rire à plein éclat. Juste au moment là, la seule scène drôle du film nous fit rire, c'était d'une absurdité quelconque. Qui ferait ça dans la vraie vie ? 

« Baji, vient on enlève... » lui dis-je dans un calme de plus serein, puis lui pouffa et souffla.

« Hum... » 

Il me tendit la télécommande. Je me mis à zapper. On tomba sur un documentaire sur l'aviation, et mes yeux s'écarquillèrent. Cette passion si enfouit en moi, se réveilla.

« Regarde, c'est Boeing 737 max 9 ! » 

« Un quoi ? » 

Je me mis à rire. C'est vrai que lui préfère les chats, d'ailleurs, il aimait tellement Peke J qu'on le déménageait quand je squattais chez lui.

« Un avion. » 

« Je sais qu'il faut pas te lancer dans ça... mais, il sert à quoi ? » 

C'est vrai que la dernière fois... Le pauvre, il avait osé me dire qu'un avion était qu'un avion. Et s'est mangé un discours sur les types d'avions, leurs capacités, les pilotes...

Je me mis à rire.

« C'est un avion t'inquiéte ! » un sourire chaleureux se plaqua contre mes lèvres pour lui insinuer qu'il n'avais pas à faire semblant de vouloir. 

« Mouais... pas sûr vu tes yeux. » 
Il rapprocha son visage vers le mien, son souffle chaud sur mes lèvres, ses orbes brunes dans les miennes. Je...

« Je connais se regard... ça veut dire que t'es émerveillé... » Il marqua une horrible pause, passant sa main sous mon sweat beige. Je sentais déjà un vent chaud monté dans mon ventre.

« Je... » Il me fit taire, plaçant son index sur mes lèvres. Et pourquoi pas ses lèvres. Je tournai ma tête furtivement et rapidement sur le côté.

« Ce regard, tu l'as quand quelque chose te passionne. Mais, tu l'as aussi... » Il pris mon menton brutalement entre ses doigts, sa main me poussait à le regarder. 

Il finit par reprendre : 

« Quand je t'excite, et quand on fait l'amour... » son souffle atterrit dans le creux de ma fosse claviculaire. Heurtant avec un désir mon cou. Un frisson me parcourut.

Pourquoi ? 

Je fini par rapprocher mon visage près du sien. Il lisait en moi, mais je pouvait voir en lui. Malgré qu'il le faisait aussi, ses deux prunelles, des étoiles en elles, témoignaient cette luxure, mais tout ce qu'il pouvait ressentir rien qu'en cet instant ; le désir, l'envie...
Vous croyez que je suis dingue de lui ? Je le suis depuis le début.

« Baji... T'es pas mieux, enlève ta main. » mon ton bien que ferme avec cette envie grandissante, il se mit à grogner. Et, au lieu de retirer sa main, il se mit à la mouver.

« Chifuyu... » 

Cette chaleur m'envahit, mes sens s'éveillèrent, mais, non. Pas maintenant.

« Pas maintenant... » Je manquais vraiment de crédibilité, tout en moi, était en contradiction. Bien sûr que je le désirais, mais, en même temps, le documentaire m'intriguer.

ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant