Chapitre 41

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J'ai froid, j'ai faim...

J'ai mal, je souffre...

Je veux te voir, j'ai besoin de toi... Baji...

Trouve moi je t'en supplie... Aimes-moi encore s'il te plaît...

Je suis encore là à regarder ce noir dans la pièce, oubliant petit à petit ma présence. Mes liens seraient, ma tête était baissée. Je n'avais plus goût à rien.

Baji vient à moi...
Je suis mortifié, incapable d'agir.

J'ai cette impression constante d'être ivre et drogué.

Je ne tiens plus debout. J'ai toujours aussi froid je me sens toujours aussi seul. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je suis là espérant désespérément que quelqu'un vienne, la seule chose que j'ai à faire c'est d'espérer.
Espérer qu'on me sauve. Que Baji me trouve.

J'ai envie qu'on me sorte de là, que l'on me rende ma liberté, je retrouve enfin la lumière du jour, pour pouvoir enfin profiter de ce qu'est vraiment la liberté.

Je voudrais tellement me sauver, m'enfuir très loin et me venger. Je perds de plus en plus espoir, personne ne vient, une semaine à morfler dans cette misère. Dans quoi je me suis encore mis. J'en ai marre.

Je suis prêt à tout arrêter maintenant pour pouvoir avoir ne serait-ce qu'un brin de liberté.

Mais j'ai Baji.

Kazutora, avez vraiment une lubie envers moi, à chaque fois il venait prendre soin de moi la seconde d'après il était pris d'une colère m'envoyant valser dans le mur. Parfois il me disait que mon ébène ne viendrait pas, qu'il m'avait remplacé, que je n'étais rien.
Qu'au fond tout le monde s'en foutait de moi.

Il voulait me casser mon esprit. Mais je n'avais pas envie de le croire. Il voulait me détruire tout ce qu'il y avait encore de lucide en moi.

Je t'étais prêt à abandonner mais pas devenir fou. Et lui je le soupçonnais de l'être déjà. J'avais cette petite lueur dans mon esprit qui toujours éveillée, ne fait qu'attendre mon bien aimé. Parce que je sais qu'il viendra.

À force de recevoir des coups je me sentais faible et je me détestais. Qui pourrais-je blâmer à part moi-même ?

J'avais des bleus partout ; mon corps est couvert d'hématomes. Je sentais mes pauvres muscles céder à chacun de ses coups, mes os craquer à l'intérieur de ma peau. Je ne ressentais presque rien à par le vide infini et impossible à mesurer tant il est long.

Je devais juste être affreux, mon œil a été recouvert d'une sorte de sparadrap, mon visage couvert de griffes, mes mains tremblaient, petit à petit je pouvais même sentir la vie partir. Mes jambes n'avaient plus aucune force.

Moi aussi je paraissais horrible.

Je luttais contre eux comme je luttais contre moi.

Je n'avais que ça à faire.

Non, qu'est-ce que je raconte je vais rester en vie, Baji ne m'a pas oublié il va venir.
Mon esprit était vraiment ailleurs, je suis fatigué, horrifié... je voudrais tellement partir d'ici.

Parfois mes souvenirs de mon amant me viennent pendant mon sommeil et quand je me réveille je me confronte à ce cauchemar. Il viendra.

Je n'étais plus vraiment conscient de ce que je ressentais, de ce que je voulais, je désirais plus que tout fuir. M'en aller.

Hanma, le plus bizarre des trois sans doute, lui aussi avait des folies bizarres, souvent il venait s'amuser à rire de mon état, m'insultant quelquefois.

ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant