ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |

Chapitre 25

On marchait tous en groupe.

Mitsuya avec Pachin. Takemichi avec moi. Et tout derrière, dans le fond, Baji était avec Mikey et Draken qui tentaient de le calmer.

Pourquoi ? Il a choisi de faire ça ?

Je sentais engourdi et emparé d'énormes raideurs dans tout mon corps.

Chaque fois que je posais mon regard sur quelque chose, je me disais que tout ça était de ma faute. S'ils ont courut, c'était pour me sauver en quelque sorte.

S'ils avaient annulé leur réunion c'était parce que Kazutora avait décider de venir foutre la merde.

Il me connaissait... Mais... Je ne le connaissais pas. La nuance était telle que, je n'entendais que de lui des rumeurs, des choses peu fiables. Pourtant, elles semblaient s'être confirmées en une seule soirée.

Et par dessus tout, il avait dis des choses qui avait agacé Baji, en plus de tout ça, il m'avait embrassé.

Quel était l but ? Pourquoi avoir fait ça ? Il avait attisé la haine de celui que j'aime.

Tout avait mauvais goût à mes yeux. En fait, je voulais que mon ébène insolite me prenne dans ses bras. Il pouvait sûrement m'en vouloir, tout comme j'en voulais à tout le monde. Mais je désirais que lui soit là. Même si je pouvais sûrement l'énerver.

Actuellement, je sentais ailleurs. Si j'avais su.

J'étais pourvu de mal. Si bien physiquement, que mentalement. Je voulais dormir, je voulais partir, je voulais tout oublier. Je regardais désespérément le sol, pourquoi ?  

Initialement, il ne devait pas être là, ce n'était pas sa place. 

Nous nous étions battus, Kazutora et moi, et peu importe l'avantage de l'un ou de l'autre, nous avions tous les deux de fortes blessures. Le souvenir me paraissait douloureux, et mon énervement augmenté.  

De base, je parlais avec Takemichi, il me disait de surveiller Baji, de faire attention à lui, et pour être honnête, je l'aurais fait avec ou sans son intervention. 

Aussi amoché que moi. Je croyais bien que j'allais y passer, et pourtant je ne perdais pas connaissance. 

Quand Baji avait fait son apparition pour faire partir le grand méché, il se mit à accourir vers lui et à le frapper de toutes ses forces. Je ne le reconnaissais plus, il était empli d'une immense rage, je ne voulais pas le voir dans cet état. Partant de mon endroit, pour moi-même régler cet affront, poussant l'ébène pour donner un coup au bicolore, je pouvais moi aussi me défouler.

Et puis, dans cet élan, il décida de rompre l'affront, mes coups s'arrêtaient en me stoppant, l'autre m'embrassa, ce baiser était dégoutant, écœurant, sec, je voulais partir vomir. Je lui avais craché dessus, et mon noiraud revenu en trombe, il n'avait plus d'autre choix que de déchainer une nouvelle fois le monstre enragé de violence et de vengeance sur son ami d'enfance.  

La seule question que j'avais c'était pourquoi ? 

La présence qu'il y avait à côté de moi, me disait mille et une excuses, et qu'il allait m'aider. Je me rappelais à cette instant que je ne marchais pas seul dans cette rue sombre en pleine nuit. 

Le blond aux yeux bleus était finalement venu me voir, il me sourit de compassion, mais je n'en voulais pas. Je souffrais. Je le voyais, il s'inquiétait, il s'en voulait. Ce n'était pas de sa faute. Mais il était parti chercher les autres pour qu'il m'aide.

« Chifuyu, ça va ? »

« T'es gentil, mais ça se voit non... je pète la forme. »

Il me sourit faussement, essayant de nous débarrasser de cet méprisable gêne. Je ne trouvais pas ça marrant, j'aurais dû rentrer chez moi, ne jamais venir, ne jamais être là tout court. Et ne pas... Tout était faux je ne regretter rien.