Chapitre 34

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« Je te veux. »

Ces mots parcouraient mon esprit, il l'avait vraiment dit. En plus de ça je le voulais vraiment. Reprendre là où on s'était arrêté.
Retrouver cette scène de désire avant que l'on parte. Retoucher son visage et ses cheveux noirs, embrasser ses lèvres machiavéliques...

La pluie frappait nos visages qui fonçaient à toute allure dans les rues. Il essayait de tenir le coup malgré le vent et ces torrents d'eau. On était trempé, la fautes à qui ?

Enfin, bref, on rentrait, soit inondés, trempés jusqu'aux os, mais je pense que ce que ce moment en valait le coup. Puis même mouillé, il reste beau, alors imaginez... non pas maintenant concentration sur la route.

Cependant mon cerveau n'arrêtait pas de l'imaginer nu sous la douche, lui avec moi, qui me rend fou... oui calme-toi Chifuyu, on dirait que t'es en chaleur.

Mais...il est si... Et j'en ai envie, je le veux lui...

Pour tenter d'oublier ses pensées obscènes et perverses qui divaguaient un peu plus à chaque fois, je me contentais de resserrer mon corps dans son dos.

Jusqu'à ce qu'il prenne la parole :

« On est arrivé, prêt à courir ! »

« Pas le choix, hein... »

Il ria, ce qu'il peut être bête. On se mit donc à courir jusqu'à l'immeuble, mais entre nous, être un peu plus ou moins mouillé qu'on ne l'est déjà, ne servait à rien à par dégourdir nos jambes pour être honnête.

« Perdu Baji ! » Hurlais-je comme un gamin satisfait d'avoir battu l'ébène. Alors que je commençais à rire de plus belle, son corps se rua sur moi, pour aller dans la cabine d'ascenseur, sous le poids de son corps humide et à la fois chaud, pris au dépourvu, mon rire s'accentua sous le sérieux de l'autre.

« Mais je vais gagner après... »

Il s'approcha de mon oreille pour chuchoter cette phrase, qui fut déclencheur d'une envie de désir profond, me faisant rougir. Son souffle chaud faisait fuir les quelques gouttes qui parlaient sur mes joues.

Cette voix, pitié. Je me mis à avoir une énorme chaleur dans mon bas ventre, alors que lui passait sa main froide sous mon sweat pour toucher le bas de mon ventre, son sourire en face de mes yeux faisant remonter ses doigts un peu plus hauts.

Il me touchait comme si j'étais fragile, alors que nous sommes objet de nos plus intimes pensées. Je faisais de même, il soupira un peu plus, tandis que frissonnais.

Est-ce que je le veux ? Oui. Mais cet imbécile s'arrêta, me laissant confus, le bruit de l'ascenseur retentis finalement aux quatrièmes étages. Une petite mamie arriva avec son petit sac de courses, un petit chien en laisse. Elle nous dévisagea, alors qu'elle rentrait pour nous laissait enfin sortir.

Trop gênant.

Il m'entraînait dans sa poursuite, saisissant mon poignet, ruminant quelques paroles audibles.

« Bientôt, bientôt, moi aussi je veux... »

Il était vraiment pressé...
On courait presque dans les couloirs, nos pas étaient super rapides.

Le voisin enragé cria que l'on devait faire moins de bruit. Ce que nous ne faisions pas.
Mon cœur battait de plus en plus fort, il tambourinait, il tirait une chamade insoutenable. J'étais à la fois pris de désir et d'envie.

Il finit par se stopper, me plaquant contre un mur. Ses mains entre ma tête, une cuisse qui frottait nonchalamment mon entre-jambe, nos hanches collées, son souffle sur mon visage.

ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant