Chapitre 54

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Je voulais qu'ils s'en aillent, je n'en peux plus, je ne me sens pas apte à assumer tout, et mon geste fu bref. Une cigarette dans ma bouche, et la fumée en ressortit laissant ma tête passer vers l'arrière soupirant dans les nombreuses larmes qui se bousculaient sur mes joues.

« Baji, ouvre ta porte putain. »

Je faisais le sourd, je suis à la fenêtre, regardant ce lit défait de ce matin. Il devait sûrement encore y avoir son odeur, par précaution, je n'y touchais pas.

« Baji, ouvre où je défonce la porte ! »

Ok, Kazutora me tape sur le système et l'ignorer n'était peut-être pas la plus bonne des solutions, mais, je ne pouvais faire autrement, mes larmes devenaient de plus en plus importantes.

Quand est-ce que je n'avais pas touché à ça... ?

La porte s'ouvrit un fracas, s'enfonçant dans mon mur, mon regard noisette perdu, alors que ses orbes mielleux étaient inquiets.

Un cris de sanglots rugissa dans ma chambre, j'éclatais mes sentiments. Ces émotions me faisaient mal.

« Baji... »

Les deux garçons furent interpellés par ma détresse, ce manque me rend malade.

Mes yeux gonflés laissaient transparaître cette immense peine, Takemichi était encore là. Il me regardait incrédule, incapable de comprendre mon sentiment.

« Tu lui manques aussi tu sais... »

Mes jambes flanchèrent, la pression était trop dure pour moi, tout était insupportable à surmonter. Le vent froid parcourut la pièce laissant les rideaux s'envoler sous l'air qui s'invitait dans la chambre.

« Tu sais, le coup sur la joue... C'est lui qui me l'a donné. Tout ça parce que je voulais savoir et que j'ai dis ton prénom. »

Mes nerfs s'affolèrent, ma nuque se laissa refroidir alors que mes pensées devenaient incertaines.

« Baji... Tu lui manques autant qu'il te manque. »

Il marqua volontairement un pause, s'avançant vers moi, alors que Kazutora lui, allait fermer la fenêtre.

Je lui manque alors ? Je voulais à tout pris prendre mon téléphone et l'appeler, lui envoyer un message, lui dure à quel point il me manquait, que tout était trop dur sans lui. Mais cet élan se coupa net.

« Vous êtes pareils. »

Mon cœur se mit à battre un peu plus vite, mes veines recommençaient cet afflux chaud qui m'avait tant manqué, ma cigarette venait de se consommer toute seule sans que je n'y touche.

Peut-être que je me sentais reprendre des forces par le fait d'entendre qu'il m'aime encore.

Mes yeux me piquaient, mais la chaleur revenait un peu plus à chaque fois. Le bicolore posa sa main sur mon épaule.

« Il est aussi chiant que toi... Comment c'est possible... ? » rétorqua-t-il dans une ironie sans nom qui me fit lentement sourire.

Je me mis immédiatement à rire, en fait, il est aussi piqué que moi.

On n'est pas si différent que ça, sans me mentir, mon cœur s'appaisa. Je laissais de côté mes pleures.

« C'est bien mignon tout ça... mais, ça ne nous dis toujours rien, hein... » finit par déclarer Kazutora un peu dépassé par les événements et son envie de savoir.

Au fond, il n'avait pas tort, je devais trouver le courage d'affronter tout ça, pour nous deux, ou moi seul. Je me redressais tenant à peine sur mes pieds. Ils me suivaient d'un pas proche et inquiet prêt à tout instant à me rattraper.

ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant