ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |

Chapitre 45

Des souvenirs douloureux. Maintenant, Kazutora avait choisi son moment. Chifuyu venait de partir, je le martyrisais de coups, il s'étouffait dans son sang, il peinait à respirer jusqu'à ce que...

Il se mit à parler d'une manière tellement peu audible.

« Tu m'as oublié. » soupira-t-il dans un souffle à peine discret.

Je me figeais sur place incapable de faire un autre geste. Bien sûr que non, même s'il a pu se comporter comme un chien depuis qu'il est revenu, non. Toutes ses lettres que Chifuyu m'aidait à faire et que je finissais chez moi. 

« Je...Kazutora, je ne t'ai pas oublié. » je me retrouvais figé comme une statue ne sachant pas quoi dire.

Il les ignorait délibérément.  Il ne tenait compte de rien. Je voulais le frapper, mais je n'y arrivais plus.

Il frissonnait, et moi j'étais debout. Devant lui, lui assit. Il venait de ressasser un souvenir, le plus douloureux d'entre tous sans nul autre doute.
Perdu et égarer, voilà à quoi il ressemblait. Et moi, je ne savais pas quoi dire.

« Si. » 

Voilà tout ce qu'il réussit à dire en deux minutes de silence. 

« Kazutora, regarde moi maintenant. » j'étais ferme et je contenais mon envie de le frapper à nouveaux.

« Espèce de débile, je t'ai écris tous les jours parce que je ne pouvais pas venir. » 

Il ne bougeait plus. Il restais figé, ce qu'il se passait dans sa tête le perturbait. J'étais prêt à lui hurler dessus avant qu'il ne reprenne la parole.

« T'as rencontré Chifuyu, tu m'as oublié. » 

« T'es con ! »

Mes nerfs avaient enfin finit par céder. Je riais nerveusement, un rire jaune, des tremblements, mon poings parti s'écraser contre le mur. Il sursauta face à cette réaction, je ne contrôlais plus aucune émotions, je devenais fou.

Il ne savait pas quoi dire, j'étais dans un fou rire, qui n'étais pas drôle, mais j'y trouvais finalement le sort de cette situation. Tout ça c'est de ma faute.

« Débile... » riais-je entre soupire. 

« Débile... » je ne pouvais que répéter ces mots, je n'en pouvais plus, je pleurais tellement je me bidonnais. 

Mon comportement était scrupuleux et incontrôlable.
Petit à petit je repris le sens net de mes esprit respirant normalement dans un ultime souffle.

« C'est pas drôle... » 

« Tu verrais ta tête. » 

« Je ne t'ai pas oublié abruti. »

« Tu... »

Il sourit. Qu'est-ce qu'il s'était passé ? 

Puis, me vint en tête l'anniversaire de Mikey... ce fameux jour.

 [. . .]

Souvenir...

Cette journée venait de se terminer, avec Mikey on avait tapé un groupe de trou de balle qui se pensait supérieur. Alors que je devais aller la remplir d'essence, et que ce groupe venait de m'agresser tandis que je me défendais plus ou moins avec du mal alors qu'ils étaient cinq contre moi, le petit blond arriva.

Avec Mikey, nous avions anéanti ces gars.

À la fin de la journée, il n'avait plus de moto, et je lui avais passé pour qu'il puisse rentrer. Me voilà avec Kazutora dans les rues, après une bonne après-midi à la plage.