ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |

Chapitre 43

Me voilà encore attaché comme un vulgaire saucisson, une espèce de pantin avec lequel on joue. Affiché devant tout le monde la tête baissée, mon regard perdu, mon espoir qui s'envolait petit à petit.
Mon état semblait bien piètre.
Je ne sais pas ce qu'il se passait dans la tête de ces trois fous furieux qui me regardaient avec un sourire aux lèvres. Mais en tout cas ce qu'il cherchait allait sûrement se produire.

Dans ma tête je ne comprenais plus rien, je ne savais juste qu'une seule chose ; il allait venir, je me réjouissais légèrement. J'avais encore mal, ils me martelaient de coup en tout genre. Qui étaient le pire dans tout ça ?

Et malgré cela je pensais encore à lui. Baji...

Il commençait à y voir du bruit dans les couloirs, une espèce de brouhaha de porte qui calque, des pas furieux qui se dirigeaient vers la salle dans laquelle tout le monde étaient. Eux avaient toujours un sourire horrible et laid plaquait sur leurs visages écœurant, et personne n'allait voir ce qu'il se passait.
Également j'espérais que ce soit lui, que ce ne soit pas imagination, ou une vulgaire tentative de me mettre encore plus dans mes état pour paraître encore plus faible que je l'étais déjà. De toute façon il allait arriver.

« Il est long.... » était en train de se plaindre le bicolore, tel un enfant de deux ans qui attendait désespérément quelque chose.

« J'avoue que je commence à me faire chier... »

Le grand noir se mettait lui aussi à s'y mettre, son mécontentement sonnait faux, et je craignais le pire. Celui à lunette semblait sans émotion, semblait dans ses pensées un peu ailleurs et rêveur, jusqu'à ce qu'il s'approche de moi le dévisageant de haut en bas.

« Matsuno... »

Lentement je levais la tête pour croiser son regard, il me dégoûtait. Cette simple vue me révulsait. Il passa sa tête sur le côté toujours en dévisageant. Si seulement je pouvais bouger...
Tous mes membres demeuraient à l'étroit incapables de bouger, il était impossible pour moi de faire quelque chose de correct, chacune des actions qui se passaient me fatiguaient.

Son visage était en face de moi. Un sourire malsain, il se redressa. Mon silence l'agaçait. l'ambiance me glaçait mon corps déjà trop épuisé. Je le dévisageais. Tentant d'éviter à le regarder, il essaya encore une fois en vain d'attirer mon attention :

« Matsuno, deux fois, il n'y aura pas de troisième... »

Je m'en fous. Ok, je m'en tape de ce que tu vas faire, je veux qu'on me sorte de ce foutu merdier, que je puisse vous défoncer, vous tabasser... Vous le faire payer de tout mon cœur.

Finalement, il était instable, comme je ne relevais pas la tête au bout de deux minutes, il s'impatienta. Il m'envoya une claque en plein visage. Me voilà furieux, mon regard le fusillant, je vais le tuer. Je sentais mes muscles se crisper, des tremblement surgir dans mon corps, j'étais énervé. Je n'avais qu'une hâte ; lui faire la peau, il m'en remit une, un peu plus forte.

Il affichait un air satisfait, il avait mon attention, je la lui donner sans le vouloir, et délibérément je me sentais envahi de pulsion de mort.

Il voulait signer son arrêt de mort ? Il l'avait réussi.

« Tu me veux quoi connard. »

Ma tête se relevait avec peine et dégoût, j'avais toujours mal, je me sentais saoul.

Il souriait, déjà que son air était affreux, là, il devenait laid. Je ne tenais plus en place, je voulais fuir.

Vous savez, cette sensation que l'on ressent quand on se sent en situation inférieur, impuissant, mais qui vous motive à faire quelque chose, peu importe le risque ? Oui, je ressentais ça, j'avançais et reculais pour tenter de défaire mes liens. Je tentais n'importe quoi, je ne voulais pas être soumis, je ne suis pas comme ça.