Chapitre 12

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Ellipse fin de fête

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On avait pris dix minutes à rentrer chez moi, toujours agrippé à Baji.

L'ébène supportait mon comportement d'alcoolique. Je lui avais fait un caprice pour qu'il reste avec moi dans mon appartement, et je n'avais pas relâché l'étreinte que je tenais sur lui.

« Et voilà blondinet, on descend maintenant. »

Je tirais une moue, me détachant avec regret de l'ébène. Toujours aussi souriant, il me tendit la main. Je descendis de sa moto, le vent d'il y a quelques minutes prit en pleine tête m'avait cependant quelque peu réveillé de la transe dans laquelle je me trouvais, mais pas trop, je me sentais un peu flânant, comme dans un rêve.

« Eh Baji ! Regarde. »

Je me mis à lui faire un câlin et lui se mit à rire. Je n'ai jamais cru que j'aurais fait tout ça en l'espace d'une soirée. Enfin, bref.

Il sourit, me caressant la joue de son pouce, ses yeux luisants dans les miens suppliants d'une envie quelconque, puis il partit devant pour que je le suive. On monta dans l'ascenseur, pour atteindre le premier étage. On marcha rapidement devant ma porte, puis on se stoppa.

« Les clés s'il te plaît ? »

« Quelles clés ? »

Je ne me souvenais pas d'où est-ce que j'avais pu mettre mes clés, et je voyais le noiraud s'impatienter.

J'affichais un air terrorisé. Help.

« Fuyu... tu es sérieux... Pff.. Allez, suit moi. »

Il ne me semblait pas agacé ou énervé, c'était comme étrange. Je baissai la tête peu satisfait de mon manque d'inattention. Et finis par le suivre. Comme à mon habitude.

Je le suivais, tentant à me faire le plus discret possible. On monta en vitesse dans la cabine de l'ascenseur lorsque je le vis se mettre à pouffer de rire.

« Tu n'es pas croyable je te jure. » Il me dépouilla les cheveux, insérant sa main dans ceux-ci, les ébouriffants un peu plus que d'habitudes.

« Je suis con surtout. »

« Mais non, il y a toujours pire que nous, ok ! » Il me fit un clin d'œil, ne me laissant pas répondre.

Il colla subitement son corps du mieux qu'il put au mien, il soupira, puis m'enlaça dans ses bras. Ses doigts sur mes joues.

« Je finis même par croire que tu as calculé ton coup ! » se dit-il pour se mettre à rire.

Je finis par le rejoindre, tellement les absurdités frappaient cette soirée.

La sonnerie sonore de l'ascenseur retentit aux quatrièmes étages et je suivais toujours mon amant secret vers son chez lui.

« Après toi. »

J'entrais comme d'habitude dans cet appartement que je squattais presque tout le temps depuis quelques mois. La porte se referma, et elle claqua. Ce qui fit raisonner un bruit fort dans l'ensemble des pièces trop calmes.

J'enlevais mes chaussures puis, jem'aperçus que Baji était en train de retirer  sa veste, le laissant devant moi, plus beau et séduisant que d'habitude.

« Quoi ? » me dit-il en me regardant presque menaçant.

« Rien... » un long silence surplomba la pièce et il finit par partir dans la cuisine. Moi toujours un train de retard.

ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant