ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |

Chapitre 46

Je tourne en rond, en large et en carré. Où sont-ils ? Il n'y a personne, et je perds de plus en plus espoir de revoir ses amis qui eux aussi avaient été emmenés ici.

Baji...à besoin de moi...

Me laissant prêt à abandonner, je me laissais topber contre un mur, adossé, pour avant tout à m'assoir et reposer cette jambe qui me tirer dans tout mon muscle et rendait cette position debout inconfortable, un bruit plus que familier retenti dans ce bâtiment abandonné.

Au loin, j'entends une personne pleurer, plus aucun doute, je ne savais de qui il s'agissait, je reconnus l'intensité de ces pleures... Takemichi ? Ils sont là, pas très loin.

Me redressant, malaxant ma jambe pour tenter de calmer cette vilaine crampe douloureuse, je vis un groupe de tête qui me réchauffa lentement le cœur.

Le sang coulait un peu. Puis, je me mis à marcher.

Je ne savais pas pourquoi il pleurait, mais s'il était dans cette position qui lui est propre, Takepleurnichard comme s'en moque Baji. Il devait sûrement être accompagné de Mikey et les autres.

Bingo.

Ils étaient tous là ; mon partenaire, Mitsu, Mikey et Draken.
Essayant de courir du mieux que je but, je trébuchai sur un meuble, que je maudis dès que je pus.
Un douleur me repris, mes amis remarquèrent ma lourde blessure.

« Mais ne bouge pas... tu vas agraver ton cas. » souffla Mikey.

Je boitais, me dirigeant vers eux essayant de tenir debout du mieux que je pouvais.
Ma jambe me faisait si mal, et elle se remit à saigner.

Je m'arrêtais.

Ils vinrent en ma direction , ils ne me semblaient pas si loin, pourtant Mitsuya courrait vers moi, voyant mon état, il faut se le dire, il reste tout de même pitoyable.
Takemichi lui semblait un peu perdu comme à son habitude, alors que Mikey et Draken gardaient ce silence olympien, me fixant de haut en bas. Puis, ce fut au tour du garçon aux cheveux violets de prendre la parole après m'avoir refait le portrait.

« Chifuyu, ça va ? Il est où Baji ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Ça va ? »

Il me fit lentement sourire. Je riais un peu, ça me faisait du bien. Il se répétait, oubliant le douleur que je ne pouvais plus supporter, plus bas.
J'oubliais presque la douleur, tant le peu de joie de les voir me rendait mieux.
Il ne s'en rendait même pas compte à quel point le fait qu'il soit là, et qu'il me réconforte me fasse du bien, le fait qu'il se répète me détendais un peu, je riais lentement.

Je respirais enfin.

« Ça...va. Je...Baji... »

« Quoi Baji ? » me fit le petit blond reconnecté à la réalité. Alors que mon autre amis me serrait dans ses bras, ma tête cogna contre son casque audio, je fus frappé par leur réaction, puis je me redressai.

« Je... Là-bas... »

Il semblait impatient, prêt à se jeter sur moi, afin que je crache le morceau, j'avais juste du mal à reprendre mes émotions.

Des mains m'agripaient, je semblait pétrifié.

« Il...Faut l'aider. »

Tous se regardèrent, comme si aider le noiraud semblait chose improbable et irréaliste. Puis, soufflant, reprenant un peu mieux mes esprits, je repris à mon rythme.

« S'il continue...il va...il va le tuer. »

Ils me regardèrent encore plus incompréhensifs, me dévisageant de haut en bas. Leurs yeux allaient sortir de là où ils se trouvaient. Une main réconfortante se posa sur mon épaule.