Chapitre 42

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« Baji...ça va ? »

Ai-je l'air de bien aller ?

Je tremblais. Je ne tenais plus debout. Ma fierté en prenait un coup subitement. Je me sentais impuissant, incapable de réagir. Juste penser à quelque chose, n'importe, un truc drôle... rien. Je ne pouvais plus le faire je suis ici comme cassé.

« Baji ? »

J'étais pâle, je ne pouvais pas bouger, je voulais m'assoir. Encore un message. Me voilà pétrifié, inapte à faire quoique ce soit, même d'une simplicité quelconque, j'en était tout bonnement incapable. Je ne pouvais rien faire correctement.

Pitié... je suis devant une photo.

Une horrible photo d'une tête angélique. Son visage si fin, si doux et pure, était couvert d'égratignure, abîmé par moultes coups, ses yeux turquoises étaient aussi rouges que le sang sur lui, il était blessé, il avait mal. Je m'empêchais de pleurer.

Et je n'ai pas sue le trouver à temps. C'est un message qui vient à moi, je suis si mal. Si sale, si désolé. Tellement énervé.

Bouffon...

« Baji ! »

Chifuyu... mon corps se crispait, des vagues de sueur froide parcouraient tout mon être. Mon amour... je suis désolé.
Je n'ai pas su te préserver, je n'ai pas su te garder. Et si j'avais été avec toi ?

Au fur et à mesure je devenais sourd, un peu plus fou. Oui, je me sentais seul. Courir, voilà une bonne solution. Je ne réfléchissais plus, je perdais de ma force, les larmes me montaient aux yeux. Ma voix n'existée plus. Je voulais disparaître, le trouver et fuir loin.

Je frissonnais.

Sa tête fatiguée, ses cernes creusés dans les creux de ses yeux. Des larmes, des bleus... mon cœur manquait presque de s'arrêter incapable de suivre ce qu'il se passait. Je n'arriver plus à survivre devant cette image. Je devais courir à en perdre haleine, mais j'avais l'impression que mes pieds étaient encrés dans le sol.

Combien de temps avait-il disparu ? Combien de temps avais-je cherchais ? Longtemps ? Pas assez...

Je ne savais plus rien, j'oubliais toutes les notions de repères potables actuellement, mes songes se voyaient devenir réel.

Je ne suis qu'un pauvre con qui te fais souffrir.

Je ne te mérite pas. Mais je t'aime tellement.

J'avais la nette impression de mourir intérieurement, tout mes organes se serrer en moi. Je sentais faible, incapable, inutile...

Je tremblais.

« Oh ! Tu m'écoutes un peu... ? »
Cette voix s'impatientait.

Mikey s'inquiétait, il voulait savoir ce qu'il se passait.
Mon téléphone vibra : - rendez-vous à la salle d'arcade... Chifuyu t'attends, on doit parler. -

Qui était cet enfoiré ? Je vais le tuer, lui faire regretter ce qu'il a osé faire à ce bout d'homme que j'aime. Je vais l'exploser, je vais l'empêcher de recommencer.

Je lui répondais d'aller se faire voir et que je serais là. Peu importe combien et qui ils sont, mon Chifuyu passe avant tout.
Je vais lui faire manger ses ancêtres. Le tabasser lui et tous ceux qui y avait participer.

Je me mis soudainement à trembler, toujours plus fort, mon ongles s'enfonçant dans ma paume de main, je ne contrôlais plus mes membres. Je tombais.

Mon poing serrait frappa le sol, mon genou suivait. Mes cheveux s'applatissaient sur mon visage humide, submergé de sentiments trop puissant mon corps ne suivait plus rien du tout.

ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant