Chapitre 18

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Un Chifuyu perdu, c'est quelque chose qui fait peur. Lui qui à cette habitude de faire une total confiance aveugle en moi, lui qui me fait frissonner chaque partie de mon cœur, me terrorisant mes entrailles. Oui, un Chifuyu en colère, perdu...est vraiment quelque chose que m'a fait peur.

Je devrais lui dire que je l'aime, je devrais tout lui dire, mettre à jour mes sentiments, mais je l'ai encore embrassé, chaque moment avec lui est juste incroyable, et pourtant j'ai l'impression de jouer avec lui.

Je suis jaloux, je reste toujours avec lui...je devrai le laisser respirer.

Mais pour moi, c'était juste impossible. Alors on était dans son salon, dans un calme pesant des bières sur la table basse. On buvait, pourquoi, on avait pris prétexte que l'on en avait besoin. Ce n'était juste un mensonge de plus.

Enfin, bref, on est ensemble. Pour ce moment.

Pourtant toujours occupé par mes pensées, prenant quelques gorgées, je fus coupé, arrêtant dans celles-ci pour croiser un regard vert.

« Baji, reste toujours avec moi. » Cela ressemblait plus à une supplication, qu'autre chose, il y avait de la peur et un désir profond que ce soit comme ça.

C'était une promesse.

« Je te promets de ne jamais te lâcher, peu importe tout ce qui se passera ou pourrait arriver... » Je pris une respiration brusque. « Je tiens à toi, n'en doute jamais. Tu es précieux à mes yeux. »

Je le voyais sourire, satisfait de cette phrase.

« Ça tombe bien, parce que moi aussi. » Les yeux plissaient, il me regardait avec une nouvelle lueur dans ses joli yeux bleu, son sourire nié et prudent, son air hautain heureux d'avoir entendu ma réponse. Officiellement, je ne me détacherai pour rien du monde de ce petit blond.

On soupira à deux, franchement, je ne sais pas ce qu'on est mais je ne changerai rien dans tout ça, je resterai avec lui.

« Super alors. »

Je le sentais me fixer, il attendait quelque chose, il désirait de quelque chose. Mais il ne disait rien, en fait, c'était plutôt amusant car dès lors que je tournais ma tête, il rougissait, et détournait son regard...tient ça me rappelle le tram...

« Fuyu, pourquoi tu me fixes ? »

« Je ne te fixe pas, je regarde Peke J dormir ! »

Il se mit à boire une goutte de sa boisson, et vous savez quoi, je n'aurais jamais pensé que ce moment paraissait incroyable et en même temps un sujet qui laissait les idées divaguer dans la pièce.

« Si tu le dis. »

Il approuva approximativement mes mots.

Le temps semblait long, chaque fois qu'on se regardait, il disait n'importe quoi. Le ciel de la nuit et la lune, les lumières de l'appartement et les ombres de dehors, lui et moi. On était là comme deux amoureux et pourtant nous sommes des contraires. Une issue que je choisis sans regret.

Il finit par bouger, s'appuyant sur mon torse et y posa finalement sa tête. Il cherchait un contact, ma main passa caresser son visage, il rougissait lentement, on ne défit rien de cette scène douce, agréable et pure.

« Baji, tu sais quoi... ? »

« Non, quoi ? »

Il se redressa et me vit une volteface, nos regards l'un dans l'autre. Ses yeux verts se prirent d'un désir inévitable, ses lèvres s'entrechoquaient avec ses dents, il semblait hésitant.

ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant