Chapitre 55

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« Baji... Je... »

« Bébé, je t'aime pardon. »

Mon corps avait trop mal, déjà d'une part, parce que je l'avais laissé, de l'autre, je m'étais fait la promesse de ne pas le lâcher. Le silence résonna en une musique trop abrupte, mes nerfs n'en pouvaient plus, j'étais le seul monstre à le faire souffrir, et j'en souffrais aussi.

Un sanglot éclata de mon côté, je l'aime trop pour ne pas être avec lui. Il m'est addictif, j'ai été excessif avec lui.

« Pleure pas... »

« Pardon Baji... » hurlai-je dans une peine audible à lui et à Kazutora, mon cœur me faisait mal, mon corps tremblait.

« Je suis là... »

Je suffoquais, je n'en pouvais plus.

Je ne suis qu'un monstre... Il m'aime comme un fou, et je suis amoureux de lui.

« Je t'aime... » finis-je par soupirer. Un vent de silence se leva, il avait retenu sa respiration et sa voix commença à s'enrouer.

« Tu me manques, chaton... »

Un vent chaud parcouru mon corps, me regard vert était imbibé de larme, le sel s'écraser sur mes lèvres er donnait un mauvais goût amer à cette scène si belle. Deux heures à rester seul dans mes pensées sans que Takemichi ne revienne, je crois que je ne supporte plus la solitude.

J'entendis un chuchotement, puis des pas partir, enfin, un bruit de porte retenti dans le téléphone, quelqu'un venait de partir de chez Baji.

« Tu me manques aussi Baji... »

« Tu me manques aussi Chifuyu... » mon prénom sonna comme une lueur d'espoir, me donnant une furtive chaleur gênante.

La honte quand même, il est tout aussi amoureux de moi.

Je l'entendais rire, tout ça rimait à quoi, en fait, on ne tient pas l'un sans l'autre, nous sommes trop prit de ce sentiment pour rester comme ça. Pourtant je ne voulais pas qu'il me haïsse.

« Je sais chaton... je sais, mais... » reprit-il un peu dans son monde, voulant à tout pris savoir quelque chose.

Un truc que je n'avais encore jamais dit à personne depuis les cinq heures et une minute à m'être disputé avec lui. Pour me séparer, fuyant chez mon ami qui était parti.

Mon cœur se serra, il voulait que l'on arrête tout ? Je n'en serais pas capable, et cette longue pause me rendait patraque.

« Pourquoi tu as dit ça... ? »

Oui, je l'ai blessé, son cœur aussi est meurtri, cette réflexion résonna, il doit souffrir plus que moi, et malgré ma propre réponse, je me sentais égoïste de penser comme ça et de trouver ça comme solution.

« Je...j'ai l'impression que tu m'utilises... »

Il riait, à mille éclats, peut-être avait-il des larmes qui coulaient, mais son rire domina l'échange.

« Non... » finisse-t-il par dire à bout de souffle par ce fou rire.

« ... »
Mon silence ne le gêné pas, alors que moi, le honte me submergé de tout le côté, même le mur en face de moi semblait m'insulter.

Je suis bête...

« Non, jamais... » Il soupira. Et il finit par reprendre le fond de sa pensée, calmant son rire, et sa respiration :

« Je suis trop... trop... beaucoup trop amoureux pour t'utiliser comme ça... »
Je pouvais sentir sa gêne, il se sentais mis à nu par ce qu'il venait de me dire. Il ne le disait pas souvent, mes joues et mes oreilles se prirent d'une teinte chaude, je le sentais brûler de l'intérieur.

ᴄᴏᴍᴍᴇ ᴜɴ ᴊᴏᴜʀ ɴᴏʀᴍᴀʟ | ᵇᵃʲⁱᶠᵘʸᵘ |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant