Au premier regard | Newt & Marylyn

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Sorry pour l'attente, l'inspiration était enfouie très loin et c'était impossible d'avancer... Bref, je suis de retour, alors bonne lecture !

Bises, l'auteure 💕

On entre dans un couloir. Le groupe de 9 s'avance. Le sol est métallique et fait un bruit atroce dès que l'un de nous pose un pied par terre. Des corps sont étalés sur le sol, une alarme retentit en boucle et des lumières rouges envahissent tout l'espace. En tournant la tête à droite, une vitre. Deux corps. Des couvertures les recouvrent.

Un flash. Je me rappelle. C'est moi qui les ai mis là. Une expérience.

Une main se pose sur mon épaule. Je tourne la tête et voit Newt m'entraîner plus loin. Je n'arrive pas à détacher immédiatement mon retard des corps. On arrive jusqu'à une grande salle en ruines. Des ordinateurs, des écrans, des débris. Partout par terre. Les cadavres inondent le sol.

- Donc ils nous observaient, tout ce temps, dit Newt en regardant un des écrans qui diffuse des images du Bloc.

On échange un regard. Pas un mot. Le silence pèse sur tout le monde.

Je me retrouve devant un des bureaux.

Devant moi, il y a Thomas.

Un flash. Je travaillais là, avant de venir. On était associés.

Il me regarde. Lui aussi se rappelle. Je le vois appuyer sur un bouton sur son clavier. Un écran s'allume et une vidéo se lance.

- J'aurais aimé être là pour vous féliciter en personne, mais il semble que les circonstances m'aient privée de cet instant. J'imagine combien vous devez être troublés en découvrant tout ça. Troublés et en colère. Effrayés, même. Mais ce que je peux vous dire, c'est que toutes les épreuves que vous avez vécu, que nous vous avons fait endurer, ne sont nullement le fruit du hasard. Vous ne vous en rappelez pas, mais le Soleil a calciné notre monde. Des milliards de vies humaines en proie aux flammes, à la famine, une souffrance planétaire. Les répercussions furent inimaginables. Mais le pire était à venir. On l'a appelé Braise. Un virus mortel qui attaque le cerveau. Il est violent, imprévisible, incurable. Ou du moins, c'est que nous pensions. Avec le temps une nouvelle génération est apparue et est devenue résistante au virus. Dès lors, nous avons eu l'espoir de trouver un vaccin. Nous savions que l'entreprise serait difficile. Il fallait faire des essais sur de jeunes sujets, parfois les sacrifier dans un environnement hostile. Mais il fallait étudier coûte que coûte leur activité cérébrale, concentrer nos efforts pour comprendre pourquoi ces personnes n'étaient pas comme les autres. Comprendre pourquoi vous n'êtes pas comme les autres. Vous ne le réalisez peut-être pas, mais vous êtes d'une importance capitale. Malheureusement, vos épreuves ne font que commencer. Comme vous allez bientôt le découvrir, nos méthodes ne font pas l'unanimité. Nos progrès sont lents, les gens ont peur. Il est probablement trop tard pour nous, pour moi. Pas pour vous. Dehors, le monde attend. N'oubliez jamais, WICKED est bon.

A la fin de sa phrase, la femme que j'identifie comme Ava Paige sort un pistolet. Elle plaque le canon contre sa tête alors que des agents armés tirent dans tous les sens à l'arrière. Elle appuie sur la gâchette. Je détourne le regard avant même de réaliser ce qu'il vient se passer.

Un flash. Elle me disait qu'ils seraient sauvés une fois sortis de la première épreuve. Elle me disait que je le reverrai. Elle me disait que WICKED était bon.

- C'est vraiment fini là ? Demande Chuck.

- Elle a dit qu'on était importants. Qu'est-ce qu'on est censés faire ? Demande Newt.

J'entends des bruits de pas derrière moi. Je me retourne brusquement.

- Gally ? Je dis, sous le choc.

Il a aussi un pistolet dans la main et me pointe.

- Gally, ça va ? Je demande.

Ses yeux sont emplis de larmes, et son visage est déformé par une grimace de douleur et dégoût.

- Gally, pose ça, dit calmement Thomas. On est libres.

- Libres ? Parce que vous pensez vraiment qu'on sera libres dehors ? Demande-t-il en sanglotant. Il continue de me pointer, la main tremblante.

- Oui, on a réussi. Je dis. On va retourner chez nous.

- Chez nous ? C'est ici, chez nous. Ils nous rattraperont toujours, tu sais.

- Laisse tomber, Mary. Il s'est fait piquer, me chuchote Newt.

- Je me souviens maintenant, termine Gally en appuyant sur la gâchette. En un instant, des centaines d'images défilent devant mes yeux. Ça y est. C'est la fin. Je suis libre. C'est ça ? Moi seule. Parce que je vais mourir. Un mouvement. Un bruit. Un choc. Un corps.

Gally tombe à terre. Minho lui a enfoncé sa lance dans l'épaule. Je regarde devant moi, sous le choc.

- Thomas, Marylyn, murmure Chuck.

Je le regarde. Il a sa main posée sur son torse. Il saigne. Je comprends d'un coup. Sacrifice. Il va mourir.

Thomas hurle. Il lui tient la main et lui dit quelque chose que je ne comprends pas. La pression monte dans mon esprit. Des tirs. Des gens. Mouvement. Noir. J'ai perdu connaissance. Trop. Surplus.

FLASHBACK

J'étais jeune. Mon père m'avait amenée au centre. Je ne connaissais pas ma mère. Elle était sûrement morte. J'avais 5 ans. Ils m'ont attrapée. J'ai hurlé qu'on me rende mon père mais j'ai été placée dans un train. Un homme armé et d'autres enfants étaient là. Un jeune blond m'a parlé. Il m'a dit de ne pas m'inquiéter. Il m'a dit qu'on devait rester fort pour sauver le monde. Je l'ai cru. Puis j'ai grandi là-bas. Dans mon dortoir, j'ai rencontré une amie. Elle s'appelait Teresa. Elle a été ma meilleure amie jusqu'à la fin. J'ai commencé à travailler avec elle. On étudiait la Braise. Des jeunes arrivaient chaque jour pour être étudiés. Certains malades étaient tués sous mes yeux. A force, j'étais habituée.

A 12 ans, j'ai revu le blond du train. Je l'ai reconnu au premier instant. Son regard. Ses yeux étaient uniques. Il m'a dit qu'il avait eu raison. On avait été forts, et maintenant tout allait bien. On ne s'est plus quittés. A force, je suis tombée amoureuse. A 14 ans, on a commencé à se voir en cachette. Les chercheurs, et surtout le docteur Paige, ne voulaient pas qu'on se laisse envahir par l'amour. Quand elle s'est aperçue de notre lien, elle a voulu l'envoyer dans le labyrinthe. J'ai pleuré. J'ai hurlé. Mais elle n'a pas cédé.

Teresa m'a aidée. Elle m'a soutenue. Je lui ai tout dit. Tout mon plan. Elle était devenue aussi attachée à WICKED qu'à moi, mais j'avais confiance. Elle m'a tout expliqué.

Quand j'allais réussir à accéder à mes derniers souvenirs, mes sentiments allaient sûrement revenir sans raison. C'est vrai. J'ai commencé à retrouver mes sentiments pour lui il y a quelques jours, sans savoir pourquoi.

Et je suis partie. Mon enfance s'est envolée. Mes souvenirs aussi. J'ai beaucoup rêvé. Je n'ai pas assez profité. Ça me manque, tout ça.

Il me manque aussi. Je l'aimais. Beaucoup. Trop.

FIN DU FLASHBACK

Une voix. Je ne suis pas morte. Je dois encore et toujours me battre. Ce n'est pas fini.