Au premier regard | Newt & Marylyn

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Le soleil se lève et il est déjà l'heure de repartir. Cette fois, je reste près de Newt à l'arrière. 

- Je t'ai entendu cette nuit, je dis. 

Il m'interroge du regard. 

- Quand tu croyais que je dormais. 

- Je vois pas de quoi tu parles. 

Je m'arrête et il me dévisage. Sans réaliser, je l'embrasse. J'ai l'impression que mon cœur explose et je souris bêtement. 

- Là, tu vois ? Je demande en riant. 

Il sourit et ses mains se glissent derrière ma nuque. Il rapproche une nouvelle fois nos visages et cette fois, il m'embrasse avec passion. Je me détache lentement de lui. Il entremêle ses doigts dans les miens avant de m'entraîner vers les autres. Le reste de la journée se déroule sans un mot. Qui aurait cru que ça se passerait comme ça ? 

Le temps passe vite, il fait déjà nuit. Je reste près de lui pour cette nuit. Je ne peux m'empêcher de sourire, j'ai l'impression de rêver. Je l'aime, oui. Je n'ai pas voulu y croire, mais maintenant c'est évident. Ce que j'ai ressenti quand je l'ai embrassé, ce que je ressens en restant là, je l'ai déjà vécu. 

Le sol est froid, la nuit est glacée, mais en moi, une flamme brûle. Un incendie d'espoir, d'amour, de vie et de revanche. Je ne me suis jamais sentie aussi vivante. 

Je me réveille en entendant Thomas crier. 

- Debout ! Je viens de voir quelque chose !

Il pointe du doigt un bâtiment éclairé. 

- De la lumière. On a réussi, je dis. 

Un bruit atrocement fort retentit : le tonnerre. Une autre tempête s'est levée. Des éclairs foudroient le sol d'un coup. On court le plus vite possible, à travers la tempête et la nuit. Le froid nous glace le sang mais on continue dans l'obscurité. 

La porte est de plus en plus près. Je tourne à peine la tête et vois Minho tomber. Un éclair vient de le frapper. Tout allait si bien pourtant. Sous le choc, je n'ose même pas bouger. Thomas et Newt courent pour l'aider et l'emmener dans le bâtiment.  

- Minho ! Crie Thomas en le secouant. 

On est tous penchés sur lui, dans l'espoir de le voir bouger mais rien. Il ne se réveille pas. 

- Ouvre les yeux, putain ! Continue Thomas.

Minho pousse un grognement avant de revenir à lui. 

- Il s'est passé quoi les mecs ? Il demande.

- Tu viens d'avoir le coup de foudre, je dis avec un clin d'œil. 

Il rit en se relevant. 

Je me retourne et inspecte la pièce. On dirait un hangar géant. Je sens une odeur, une odeur horrible. On dirait qu'il y a des cadavres ou quelque chose comme ça. J'allume ma lampe torche. 

J'ai a peine le temps de voir un fondu me sauter dessus que je tombe. Il est enchaîné à un poteau mais se débat pour nous atteindre. En fait, il y en a d'autres. Des dizaines autour et dans tout le bâtiment. Ils hurlent, ils grognent, ils sautent. 

- Efficace nos chiens de garde, non ? Dit une voix. 

Une femme se tient dans une autre pièce éclairée. Elle marche au milieu des fondus et se rapproche de nous. 

- Vous avez trop des gueules de déterrés, dit-elle. Allez venez, suivez-moi. Sauf si vous voulez rester avec eux. 

Je m'avance vers elle et les autres me suivent. 

- Allez on traine pas, Jorge est impatient de vous rencontrer. 

- C'est qui Jorge ? Je demande. 

- Tu verras, dit-elle en souriant. 

Elle continue de marcher. 

- C'est hyper rare de sortir vivant de la Terre Brûlée. Ça excite sa curiosité. Et la mienne aussi. 

J'échange un regard avec Newt. 

- Je sens pas cet endroit, il me dit. 

- Ecoute-le au moins, peut-être que ça nous aidera, je chuchote. 

On monte d'autres escaliers pour parvenir enfin à un grand bureau. Un homme se tient au milieu avec une vieille radio. Il se retourne vers nous. 

- Vous ne vous êtes jamais dit que le monde entier était contre vous ? Il demande. Trois questions. D'où venez vous ? Où vous allez ? Et comment je peux en profiter ?

- Pourquoi on vous ferait confiance ? Je demande.

- Parce que tu es venue ici pour chercher de l'aide, petite. 

- Et qu'est-ce qui nous prouve que vous n'êtes pas avec WICKED ? 

- Qu'est-ce qui nous prouve que tu ne l'es pas ? Dit-il en riant. 

Il fait un signe à la femme qui nous a amenés là et je sens quelque chose sur ma nuque. 

- T'avais raison, elle dit. 

- De quoi elle parle ? Je demande. 

- Désolé, mais tu es marquée. 

Je lance un regard interrogateur. 

- Tu viens de WICKED.