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Aujourd'hui je commence mon nouvel emploi, j'ai été engagée à titre d'assistante ingénieur pour l'écurie de course automobile Redbull. Mon père a toujours été un grand fan de Motorsport, la mon inspiration de choix de carrière. Tous les dimanches matin de courses à l'entendre crier et jurer après ses pilotes favoris, m'ont donnés envie de connecter à ce niveau avec lui. Nous n'avions pas vraiment d'intérêts communes, en revanche je trouvais la course intéressante. À force de l'écouter avec lui, j'ai commencé à y trouver une vraie passion. J'ai commencé avec des cours de mécanique simple, mais plus j'étudiais le système du véhicule, plus j'y trouvais de l'intérêt. Ce qui m'a mené a l'école d'ingénieur automobile, je me suis spécialisé en motorsport. Je suis vraiment resté surprise qu'une place tel que Redbull Racing considère ma candidature alors encore plus sous le choc lorsqu'ils m'ont rappelé pour me dire que j'avais eu le poste.

Cette année j'ai vécu des épreuves familiales ainsi que personnelles. Mon copain, avec qui j'avais été les 8 dernières années, avait préféré la compagnie d'une autre femme que moi. Bien sur je les avaient pris sur le fait. Par la suite, j'ai perdu mon grand-père qui était comme un deuxième père pour moi. Alors aujourd'hui j'espérai vraiment commencer un nouveau chapitre dans ma vie. J'embarque dans ma petite Prius, pour me rendre sur les lieux.

45 minutes plus tard j'y suis, face à face avec l'énorme taureau qui habite la façade de l'édifice. Tout me semble surréaliste en se moment. Je prends une grande inspiration et j'entre par la grande porte. Je donne ma pièce d'identité à l'accueil, montrer que je suis bien qui je prétends être. Pendant la vérification de mes informations j'observe tout autour de moi. Je suis sans mot quant a la grandeur de l'édifice. Les centaines de fenêtres qui contournent le building, le soleil entre par tous les angles de la pièce centrale. C'est vraiment magnifique. La voiture de F1 exposée à ma droite, est la première voiture qu'ils ont présentés sur une piste de course, je me revois au lancement, assis à côté de mon père dans le salon. Je me souviens de son excitation comme si c'était hier. Me sortant de ma rêverie, le garde de sécurité me remet mes cartes et m'indique par quel chemin passé pour me rendre au bureau de mon patron. Je dois passer par l'énorme couloir, longeant les salles de conférences immenses. J'ai vraiment l'impression d'être dans un tout autre monde. Est-ce que j'ai vraiment ma place ici? Une odeur de caoutchouc flotte dans l'air, la même qu'on trouve dans un concessionnaire automobile, pourtant aucune voiture n'est dans les parages. Rendu à destination, je frappe doucement sur la porte 89P. En un coup de vent la porte s'ouvre et un petit homme trapu m'invite à entrer:

-Bonjour, je suis Roger, vous devez être mademoiselle Evans?

Il me détaillait de la tête au pied sans aucune subtilité, je comprends que mon jeune âge le prend par surprise. Question de faire bonne impression je lui tends la main en souriant:

-Oui c'est bien moi, vous pouvez m'appeler Rachel.

Il sert ma main en retour et me demande de le suivre. Je le laisse passer et le suit :

-Qu'en dites vous si nous nous tutoyons? On va tellement passer d'heures ensemble au travail, je crois que les familiarités vont embarquer d'eux même.

C'est avec soulagement que j'accepte, j'étais assez bonne pour me tromper dans mes mots et bafoué, alors une chose de moins à penser.

Roger me fait faire le tour de l'usine, en me présentant comme sa nouvelle assistante. Je pensais travailler plus avec les mécaniciens que l'ingénieur personnellement. J'ai une petite boulle d'anxiété qui s'installe peu à peu dans mon ventre. Plus la visite avance, plus je découvre des ateliers sans fin. Chaque petit morceau de voiture à son équipe de production bien à elle. Roger m'explique qu'étant son assistance, pour la première saison, j'allais plus le suivre et l'aider. Le temps de bien prendre le pou du travail d'ingénieur ici. Car tellement d'argent est investis ici qu'une seule petite erreur peut couter des milliers de dollars à l'entreprise. Je dois avouer que cette information m'ôte un peu de pression des épaules.

Vivre pour courserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant