Vivre pour courser

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Rachel

Je suis assise dans un couloir près de la civière mon père. Je tiens sa main de toute mes forces. Il est hors de question que je m'éloigne car je veux être la quand il va se réveiller. Les docteurs m'ont dit qu'il avait une bonne activité cérébrale, ce qui était encourageant. Cependant je n'ai pas eu d'autre détails depuis mon arrivé, il y a de ça trois heures. Ma petite chaise de plastique me donne mal au derrière, disons que le confort ne fait pas parti de leur hôpital. Une infirmière s'approche de moi pour me parler :

-Madame Evans, nous avons une chambre de disponible pour votre père, suivez-moi. Je dois vous faire signer quelques papiers d'admission pendant que les préposés installent correctement votre père.

Je suis méfiante à le laisser mais elle me promet que s'il y a le moindre changement ils allaient la faire appeler. J'embrasse mon père et suit l'infirmière.

Après les millions de signature elle me guide vers la chambre. Je dois monter au quatrième étage, j'aime bien ce plancher car les chambres possèdent de plus grandes fenêtres. J'arrive devant la porte de chambre et ce que je vois lorsque je l'ouvre me laisse sans mot. Une chambre si grande que j'ai droit à mon propre lit, d'immenses fenêtres bien sûr et une salle de bain privée dans la chambre. Je me tourne vers l'infirmier près de mon père :

-Il y a certainement une erreur, la chambre est magnifique mais je n'ai pas les moyens de payer pour ce type d'hébergement.

Il regarde dans son dossier avant de me répondre :

-Vous n'avez pas à vous en faire madame Evans, cette chambre est déjà réglée.

Je suis dans l'incompréhension totale jusqu'à temps qu'on frappe à la porte. J'ai à peine le temp de déposer mon sac, que la porte s'ouvre. Mes jambes sont sur le point de lâcher quand je reconnais Max. Il entre silencieusement et arrive assez vite pour me rattraper. Je colle ma tête contre son torse et me met à pleurer. J'additionne tout se qui vient de se passer et je réalise que c'est lui qui a payé la chambre et qui nous offre notre intimité. Sans lui nous serions toujours dans le couloir bas. Je pleurs encore plus fort contre lui :

-Chut...Bébé, je suis là. Ça va aller.

Il me dirige vers le divan noir au fond de la pièce et nous assoit. Ma tête appuyer sur son épaule, il me flatte le bras. Être forte est une chose cependant, quand j'ai vu Max passé la porte, je me suis senti redevenir une petite fille qui craint de perdre son père. Lorsqu'il ne reste plus de larmes possibles, je plonge dans un profond sommeil dans les bras de mon homme.

Max

J'ai déposé la tête de Rachel sur mes genoux aussitôt qu'elle s'est endormie. Je flatte ses cheveux, elle a l'air si paisible. Je regarde le résultat de la course et sans grande surprise, c'est Hamilton qui a tout raclé. Au moins, Sergio a fini deuxième, ce qui rapporte des points a l'écurie. L'état de Rachel a mon arrivée, m'a confirmé avoir fait le bon choix. Elle était tellement triste, elle avait besoin de quelqu'un pour la soutenir. Je me suis dépêcher d'aller vers elle car, j'avais eu l'impression qu'elle allait tomber. En se moment rien n'est plus important que son bien être et a celui de son père. La porte s'ouvre et un docteur entre, je réveille délicatement Rachel. Il lui faut quelque seconde reconnaître ou nous sommes. Elle saute sur ses pieds et cours vers le lit de son père. Elle est soulagée lorsqu'elle voit que son état n'a pas empirer. Le docteur se présente et nous explique la situation :

-Nous savons maintenant que monsieur Evans à subit un accident vasculaire cérébrale. Avec l'échographie cardiaque nous avons réussis à situer le blocage. J'aurai besoin de votre consentement écrit pour nous permettre d'effectuer une petite chirurgie pour déloger l'obstruction.

-Bien sure mais es ce qu'il va en garder des séquelles? Demande ma douce.

-Il est trop tôt pour le savoir, nous devons attendre qu'il se réveille. Je vous laisse les formulaires sur la table ici et je vais préparer la salle d'opération. Les infirmiers viendront chercher votre père lorsque tout sera prêt. Avez-vous d'autres questions?

Elle hoche la tête et je sers la main du docteur, le remercier de son travail.

J'aide Rachel à remplir le formulaire et environ trente minutes plus tard, ils arrivent pour le chercher. Elle s'informe si elle peut l'accompagner et ils lui expliquent qu'elle peut venir jusqu'aux portes du bloc opératoire. Elle m'embrasse sur la joue et quitte la chambre avec son père. Pendant ce temps je vais aller nous chercher des breuvages chauds à la cafétéria. Je crois que la caféine sera bienvenue durant l'entente.

Devant la machine à café, mon cellulaire sonne, c'est ma mère :

-Salut maman

-Mon grand, comment va le père de Rachel?

-Il est au bloc opératoire, il a fait un avc. Je les ai installés dans une chambre privée et je vais attendre avec elle.

-Ah Max, je suis tellement fière de toi, Rachel est une femme bien chanceuse de t'avoir dans sa vie.

-La décision c'est pris seule, ça m'a semblée tellement évident.

-Je crois que tu en est amoureux mon garçon, sacrifié quelque chose de très important pour toi, pour le besoin de l'autre personne. Si ce n'est pas de l'amour, je ne sais pas ce que c'est.

-T'inquiète maman, il y a longtemps que je le sais...

Très longtemps!