Vivre pour courser

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Max

2 semaines plus tard

Je suis dans ma roulotte au circuit Jacques Villeneuve à Montréal. J'entend la foule encourager les membres des écuries lors de l'entrée des techniciens. Nous venons de terminer les qualifications et je pars en P2, l'arrière de Lewis. Pour faire changement, il restera mon plus dure adversaire. J'ai beaucoup de respect pour lui et je crois pouvoir dire que c'est réciproque. Je n'irais pas prendre une bière avec lui mais je sais reconnaitre qu'il a du talent. Il est à la conquête d'un huitième titre. S'il le remporte il dépassera le record de championnat du monde gagne par nulle autre que Michael Schumacher. Je comprends parfaitement sa rage de gagner. Si ne donnons pas tous ce que nous avons pour la victoire, c'est que nous ne sommes pas dans le bon sport. La course est une passion. Je me prépare mentalement car je suis sur le point d'assister a une conférence de presse. Je peux jurer que la première question sera sur mon absence au dernier grand prix. L'équipe Red bull a resté discrète me laissant décider ce que je voulais partager au médias. J'ai bien sur demander la permission à Rachel, je sais qu'elle n'est pas une grande fan de tabloïdes. Qui pourrait lui en vouloir, ses fesses se sont quand même retrouvées en première page. Si elle savait que j'ai gardé cette image précieusement dans mes choses, elle aurait ma peau. Ça fait deux semaines qu'on est officiellement ensemble, a part quelque plaisanterie de la part de mes coéquipiers, pas grand-chose n'a changé. Je lui parle à tous les jours lorsqu'elle est avec son père, qui se remet très bien de son malaise. Il ne semble pas avoir eu de séquelles vraiment. Plus de peur que de mal, au mois.

J'entre dans la salle remplis de caméra braqué sur la scène. Tous arrêtent de parler lorsqu'on s'installe à la table. Je suis avec Daniel Ricciardo, Mclaren, et Charles Leclers, Ferrari, pendant la conférence. Le premier journaliste pose une question pour Charles, ensuite une question pour Daniel. J'appréhende la suivante, qui je sais sera pour moi.

-Max, pouvez vous nous en dire plus sur votre absence en Grande Bretagne?

Bingo.

J'observe mes coéquipiers découragés de l'indiscrétion des journalistes et je me lance :

-Écoutez moi bien, car je vous expliquerais seulement une fois et après, ça sera un sujet clos. Je suis quelqu'un d'assez privé et les choses resterons ainsi. J'ai dû m'absenter car, le père de ma copine à eu un malaise cardiaque. Je suis donc allé la soutenir dans cette épreuve. Rien à rajouter.

La horde de journaliste s'emballent et ils se mettent tous à crier des questions. Le gestionnaire de la conférence leur fait signe de passer a d'autre question car la scène tirait à sa fin. J'ai toujours détesté ces rencontres médiatiques, ce que j'aime c'est la course. Malheureusement ça faisait partie des obligations. Mon téléphone vibre dans ma poche, subtilement pendant que Charles répond à une question je porte mon regard vers le message :

Rachel : Souris Cowboys, le pire est fait.

Je regarde au fond de la pièce et je la vois me sourire. Je ne sais pas comment elle a fait pour s'introduire dans la tente à média mais je suis tellement heureux de la voir ici.

Moi : Je ne peux pas sourire sinon ils découvriront que tu es ici... car il y a juste toi pour me faire sourire.

Je réussis à garder mon air d'homme de croc-manions de peine et de misère. Il faut juste que cette putain de conférence de presse se termine.