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Rachel

-Rachel? Bébé réveille toi, on est arrivés. La douce voix de Max me réveille en même temps que sa main caresse ma joue.

Je le remercie de la journée qu'il m'a fait passer. J'ai vraiment eu du plaisir, dans les deux sens du terme. Notre petite escapade m'a brulé, pour que je dorme en voiture. Je me demande si je l'invite a monter. J'ai vu dans l'horaire que l'équipe quitte pour Barcelone demain après-midi, alors surement qu'il va préférer rentre à l'hôtel et préparer ses choses. Dans le fond qui ne risque rien n'a rien.

-Veut-tu monter? Je peux nous cuisiner un petit quelque chose pour le repas. Juste si ça te dit bien sûr.

J'ai peur de le regarder, au cas ou je laisserais ma nervosité transparaître. Je joue avec le tissu de mes leggings en attendant sa réponse.

-J'en serais ravis... laisse moi seulement stationner ma voiture et je te rejoins.

Une petite boule de chaleur nait dans mon estomac. Je suis la première étonnée qu'il accepte de passer la soirée avec moi. Je me penche vers lui, dépose un baiser sur sa joue et débarque de sa voiture. Je prends mes clés dans mon sac et entre dans mon immeuble. Je monte les marches, je suis un peu gênée de l'état de. Il est habitué a plus de luxe et on s'entend qu'ici c'est bien la dernière chose qu'on retrouve. J'avais pris cet appartement car c'était le plus abordable. Dans ma situation je ne pouvais pas me permettre mieux, j'avais une tonne de prêt étudiants et je commençais à peine sur la marche du travail. Remarque que Max ne m'avait donné aucune raison de penser qu'il jugeait ma situation. Parlant du loup, il se trouve maintenant devant la porte, tout souriant. La vue de son visage, fait dissiper toute anxiété que j'éprouvais quelques minutes plus tôt. Je lui ouvre, et ensemble on monte à l'étage où se trouve mon chez moi.

Une fois la porte refermée, je ressens la tension entre nous. On aurait dit que lorsqu'il n'était pas question de sexe, nous ne savions pas où se mettre. Les contacts physiques étaient si naturels, pourtant tout ce qui était platonique était gênant. Il prend la parole en premier dieu merci :

-Bon, je crois que le silence le plus malaisant est remis à Rachel et Max. Il se met a rire, je ne peux m'empêcher de l'accompagner.

-Merci d'avoir cassé ce froid, honnêtement je n'ai aucune idée de ce qui se passe avec nous, on a aucun problème a se voir complètement nue, mais hors contexte on ne sait pas quoi dire.

-Je crois qu'on se met beaucoup trop de pression. Si j'étais simplement un ami, tu réagirais comment que je me trouve dans ton salon comme ça.

Il se tiens bien droit attendant ma réponse. Je réfléchis sérieusement à la question. C'est vrai, je dois voir ça tout simplement comme une soirée entre amis. Le pois sur mes épaules me quitte aussitôt.

-Je t'offrirai une bière et te dirais de rechercher quelque chose a la télévision pendant que je nous fais à souper ? Ça te va comme plan?

Son sourire est ça façon d'accepter ma proposition. Je lui donne une bine sur l'épaule comme on ferai à un vieil ami et pars a la conquête de sa bière.

Rendu dans la cuisine, je l'entends ouvrir la télévision et mettre la chaine des sports.

Je n'ai pas grand-chose dans mon garde-manger, en revanche je peux faire une super bonne recette de linguine aux légumes sautés. La bière a la main, je vais au salon lui porter.

Les pilotes de Redbull étaient en plein essaie des nouveaux bolides dans les derniers jours, les temps semblent être du tonnerre. Il y a bons espoirs pour le début de la saison le mois prochain. Serait-ce l'année chanceuse de Max Verstappen?

Le regard rivé vers l'écran, il sursaute quand j'arrive près de lui. Je regarde les images des essaies de la veille. Le voir dans le véhicule, sur lequel j'ai travaillé aussi fort depuis deux mois, me rend fière.

-Tu as fière allure, la voiture a l'air de bien tenir la route. Avez-vous pu tester avec une chaussé humide?

-Non pas encore, Christian travaillait pour qu'on puisse le faire d'ici la semaine prochaine. À date, le véhicule est vraiment impressionnant, vous avez fait un sacré bon boulot Rachel. Merci.

-C'est mon travail. Je lui fais un clin d'œil. J'essaie d'avoir l'air détacher, cependant c'était un des plus beaux compliments qu'il pouvait me faire. J'adore mon métier et comme c'est Max qui conduit, il n'y a pas personne d'autre qui peut mieux juger la qualité de ce qu'on leur rend.

Je dépose la bière sur la table du salon, et retourne en cuisine préparer le repas. Il m'offre son aide mais comme l'espace est restreint, je déteste avoir quelqu'un dans les pattes quand je cuisine.

-Profite s'en pour relaxer pour vrai.

De loin je le regarde, les deux pieds sur ma table de salon, la bière entre les jambes. On aurait dit un homme des plus ordinaire. Pourquoi il me faisait sentir comme ça alors. Je suis clairement en train de développer plus que de l'attachement envers lui. Je ne le connais officiellement que depuis 2 mois. Certes notre relation avait avancée en quelques jours mais je ne le connaissais pas vraiment encore. Je n'essaie pas de mettre une étiquette a nos échanges, mais je ne peut pas m'empêcher de penser que quelques chose qui s'enflamme aussi vite, ne peut faire autrement que de se retrouver en poussière en peu de temps.

Vivre pour courserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant