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Max

Dix heures quarante-cinq, je suis devant son immeuble, je ne veux pas aller frapper trop tôt, pas avoir l'air impatient d'aller la retrouver. Même si intérieurement je le suis, je ne veux pas qu'elle s'en aperçoive. Je prends mon cellulaire et décide d'aller espionner ses réseaux sociaux. Je commence par Facebook, pas grands choses sur son profil, car il faut être ami avec elle. Pas question que je l'ajoute, elle verrait que je l'ai cherché sur le net. Je continue avec Instagram, sur celui-là, il y a un peu plus de contenue. Je vois la photo d'elle avec son père et son grand-père. Elle rayonne de bonheur sur celle-ci. La prochaine, elle doit être en voyage car elle se trouve sur une plage, les bras dans les airs et elle sourit encore. L'effet que le soleil a donner sur sa peau est magnifique. Je sauvegarde cette image dans mon cellulaire dans un dossier caché. Je passe plusieurs images d'elle, ou on la voit pendant ses cours et des conférences d'ingénierie. On voit qu'elle est très concentrée elle prend ça a cœur. Il doit y avoir encore une vingtaine de photo avant de retomber sur des photos personnelles. Sur ceux-ci elle se trouve enlacer avec un mec. Ils sourient à la caméra, es ce qu'elle a un frère? Je passe à la suivante, non définitivement pas son frère. Ils ont la bouche collée l'un a l'autre. Je n'aime pas le sentiment que cette photo fait naitre en moi. Les poings serrés, j'inspire calmement. Je regarde les informations sous l'image et vois que la photo date d'il y a un an. Je me calme presque aussitôt. Clairement il n'était plus dans le décor, mais pourquoi n'avait-elle pas supprimer cette photo? Du coin de l'œil, je vois l'heure. Onze heure pile. Je sors de la voiture et sonne à son appartement.

Sa voix sort, sous forme statique, d'une intercom emplie de rouille. Elle m'invite à monter. J'Ouvre la porte et je ne peux m'empêcher de grimacer un petit peu sur l'odeur du couloir. Un mélange de sent bon au fruit et de fond de poubelles, je prends conscience de la chance que j'ai d'avoir le mode de vie présent. Je travail fort pour avoir mes contrats et tout, mais mon départ dans la vie je le dois à mon père, qui était lui-même un pilote de course. Il avait subvenu à nos besoins ma mère, ma sœur et moi, même après leur divorce. Toujours présent dans ma vie, bien sur mais plus par rapport a la course qu'autre chose. Arrivé devant sa porte je cogne deux petits coups. Elle m'ouvre avec un sourire timide.

-Salut! Veux-tu faire le tour du proprio avant de partir?

-Oui bien sur !

Je passe dernière elle, putain elle a mis des leggings. Difficile d'avoir quelque chose de plus moulant, a chaque pas qu'elle fait ses fesses rebondissent, on dirait qu'ils font exprès pour m'allumer. Couché mini-Max, ce n'est pas ça le plan aujourd'hui.

Je voyais dans son œil qu'elle ne se sentais pas super à l'aise de me montrer son petit chez elle.

-Je sais que ce n'est pas un hôtel de luxe, mais c'est mon chez moi.

Je la suis de pièce en pièce, son appartement n'avait rien à voir avec l'immeuble en générale. La décoration était modeste, quelques affiches d'écuries et groupes de musique. De grandes fenêtres habitaient le salon, sa cuisine assez moderne, avec un beau comptoir en granite gris fonce. Elle avait l'œil en décoration. Je trouve que c'était propre à sa personne.

-Rien n'est plus impersonnelle qu'un hôtel ou une maison de luxe. J'adore ton appartement, c'est chaleureux et c'est super bien.

Je la vois détendu toute de suite par mon commentaire. Es ce que j'avais l'air aussi grosse tête? Remarque peut être que c'est ce que je laisse paraitre, je suis quand même toujours entouré de chose de luxe. En revanche si elle pouvait savoir comment je me fou de toute ses choses-là. C'est seulement que j'ai été élevé de cette façon.

Je l'approche de moi et l'embrasse doucement sur la joue. Elle me serre dans ses bras. Son contact m'a manqué, son doux parfum de lilas envahit mes narines. Une odeur à rendre fou. Il faut que je pense à autre chose car je vais lui arracher ses vêtements. Je regarde au-dessus de son épaule et voit qu'elle était en train d'écouter un film de Van Damme. Parce qu'elle aime les films d'actions en plus, putain est-ce qu'elle pourrait être plus parfaite.

-J'adore ce film, ça doit faire des années que je n'ai pas écouter ce genre de film.

Elle s'est habituée à ma présence dans son mode, car elle semble plus détendue.

-On peut le mettre si tu veux? Ça ne me dérange pas de le recommencer avec toi.

-Rachel, je t'ai dit qu'on ne resterait pas enfermés aujourd'hui, je te promets que si on pose les fesses sur ce canapée ça n'arrivera pas. J'essaie très fort de me comporter comme il faut, ne pas avoir l'air d'un obsédé. Debout ici c'est une chose, mais assis à tes coté sur un divan, je ne donne pas cher de ma peau. Déjà que depuis que tu m'as ouvert la porte, j'ai une semi-érection, ne tentons pas le diable.

Je n'aurai pas dû dire ça à voix haute, car le regard qu'elle me fait. J'ai l'impression que j'ai réveillé la bête en elle. Elle me regarde droit dans les yeux en se léchant la lèvre :

-Parfois c'est bien de jouer avec le diable...

Clairement, on teste ma volonté. Comment je vais faire pour ne pas venir direct dans mes shorts, seulement avec le regard qu'elle me lance. Bordel!

-Rachel, putain ne regarde pas comme ça, je vais prendre ma volonté de béton et te dire qu'on va aller manger...

J'ai eu peur de la froissé mais elle rigole me claque une fesse et me tire vers la sortie du logement.

-Viens avant qu'on ne puisse plus se contrôler. Me dit-elle en marchant devant moi.

Son petit cul est un des plus bandant qu'il m'est donné de voir.

Elle verrouille sa porte et on quitte l'immeuble. J'avais stationné ma voiture devant sa porte, je lui ouvre la portière et elle s'installe cote passagère. Je contourne la voiture en marchant comme un pingouin avec une énorme enflure dans mon pantalon. Je m'installe au volant, démarre ma voiture et dépose ma main sur la sienne, qui se trouve sur sa cuisse. Elle me regarde, me sourit et prend la parole :

-Allez! Je meurs de faim.

Je prends la route, sans savoir à quelle appétit elle faisait allusion.

Vivre pour courserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant