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Rachel

Pour la fête de Max, j'ai réussi à prendre entente avec mon patron de chez Alpha Tauri, il me paye le transport et je peux venir assister à la course, du paddock. Je n'ai pas besoin de mettre mon uniforme et une passe à mon nom va m'attendre à l'accueil. Je suis très proche de Franz, alors je n'ai ressenti aucune gêne quand je lui ai demandé. Il a vite compris pourquoi je souhaitais venir ce week-end. Contrairement à Christian qui n'avait jamais rien remarqué, Franz lui, avait perçu Max, m'attendant dans les racoins des circuits. Il m'a juré de tenir sa langue. C'est pourquoi il m'a aidé ce week-end. Max ne se doute pas que je vais venir le voir. Il y a une chance de gagner son titre, je ne veux manquer ça pour rien au monde. J'espère qu'il sera content de ma surprise peu importe l'issus de la course. Comme c'est la course à domicile, je pourrais par le fait même voir sa maison. Je termine mes bagages et m'assure de bien mettre ma tenue orange dans le compartiment droit. Quelques produits de beautés plus tard, le tout est terminé. Je verrouille ma porte et monte dans ma voiture.

Sur le chemin de l'aéroport, mon cellulaire sonne. C'est un numéro inconnue, j'appuie sur la touche main libre de mon volant pour répondre :

-Bonjour?

-Es-ce-que je parle à madame Rachel Evans?

-Oui c'est bien moi? Comment puis-je vous aider?

- Bonjour, je suis le docteur Boisvert de l'hôpital central. J'appelle au sujet de votre père.

Le cœur me sert aussitôt et je me stationne sur le bord de la rue. Je ne suis plus en état de conduire.

-Mon dieu, es ce que mon père va bien?

-En faite monsieur Evans, a subi un malaise, nous cherchons encore la cause. Nous ne savons pas l'étendu des dégâts car il n'a toujours pas repris connaissance. Vous êtes la personne a joindre en cas d'urgence.

Les larmes coulent abondamment sur mes joues. Je ne sais même plus où donner de la tête présentement. Je remercie le docteur et l'avertis de mon arrivée imminente. Je sors de la voiture, la nausée me prend et je vomis sur l'herbe a cote de ma voiture. Je dois reprendre sur moi, mon père a besoin de moi. Je saute sur place pour replacer mon état esprit. J'embarque dans ma voiture et continue mon chemin vers l'aéroport.

À l'accueil, j'essaie de changer la destination sur mon billet, la dame ne m'aide pas du tout et ne semble aucunement comprendre l'urgence de la situation. Comme elle ne veut toujours pas m'aider, j'abandonne. Je m'achète un nouveau billet en direction de ma ville natale. J'allais y passer une bonne partie de mes économies mais hors de question que je laisse mon petit papa seul a l'hôpital. J'enregistre mes bagages et prend place à l'embarcation. Je suis chanceuse le prochain vol disponible part dans trente minutes. J'attends en fil et je ne peux m'empêcher d'angoissé. J'envoie un message a Franz pour l'aviser de mon absence. Jamais le temps n'a passé aussi lentement. J'entre enfin dans l'appareil et trouve mon siège. Je suis a cote d'un homme qui lit un magasin avec nulle autre que Max en première page. Je repense a son anniversaire et à ma surprise gâchée. Je sais qu'il va comprendre la situation mais je suis déçu de manquer sa course et notre possible soirée ensemble. L'homme remarque l'intérêt que je porte à sa lecture :

-Vous aimez la course ma petite dame?

-Oui si on veut... je m'y connais un peu.

Parler avec un inconnu peut m'aider à faire passer le temps. Qu'ai-je à perdre?

-Alors vous devez avoir une préférence dans la lutte au championnat entre Hamilton et Verstappen?

-Évidement, je souhaite que Max Verstappen remporte le championnat.

-J'aurais juré, vous les jeunes femmes, vous choisissez toujours le pilote le plus attirant.

-Au contraire, je le choisi car je trouve qu'il a une conduite agressive. Il se bat pour aller chercher ses victoires et il a travaillé vraiment fort pour arriver ou il est rendu...

J'ai beaucoup de ferveur dans mon discours, tellement qu'il me regarde perplexe.

-Oh! On pourrait presque croire que vous le connaissez personnellement tellement vous êtes vendus...

Je ne contente de lui sourire amicalement.

Si seulement il s'avait...

Vivre pour courserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant