Vivre pour courser

-8-

Rachel

Quand je me retourne, j'entend le bruit d'un froissement de papier. J'ajuste mes yeux à la lumière du jour et le prend dans mes mains.

Bon matin femme fatale,

Comme tu t'en doute, un pilote se lève super tôt. Tu dormais si bien je ne voulais pas te réveiller. Prend le temps de relaxer. Quand ton travail fini, le mien commence. Gâte-toi un bon petit déjeuner sur la terrasse sur mon bras...

Seulement dire le numéro de la chambre et le mot de passe te surprendra 33. J'ai fait préparer une clé pour toi à la réception si tu souhaites remonter après.

Bonne journée

Max le meilleur baiseur de la terre. ;)

Imbu de lui-même le monsieur, il n'avait pas tors cependant. Très rarement le sexe avait été aussi bon. Les deux fois nous étions dans des positions étrange, je n'imagine même pas dans un lit. Je vais quand même garder ça pour moi ne pas trop gonfler son égo. Son chandail sent son odeur, j'ai envie de rester dedans toute la journée. Je crois que ça serait quand même mieux que d'enfiler mon polo Red bull avec mon nom a l'arrière. Ça va partir la machine aux rumeurs. Je n'ai pas envie de me retrouver sur les sites à potins, surement que Max non plus. Je me lève et en profite pour faire le tour de la chambre, les murs étaient d'un gris pale, qui s'agençait parfaitement à la tête de lit gris fonce qui montait jusqu'au plafond. Les tables de chevets en marbres gris et blanc. Je n'avais jamais été dans un lieu aussi luxueux. Max avait raison, la vue était vraiment magnifique le matin. Bon le temps pour moi d'aller me laver, mon estomac me réclamait de la nourriture et de la caféine.

Une fois propre, j'enfile mon linge de la veille, sans culotte bien sûr, car je n'avais pas de rechange et c'était hors de question que je les reporte aujourd'hui. Je mets le chandail de Max sur moi et lui fait faire un petit tour de taille pour l'ajuster un peu plus à ma silhouette. Je range mon polo et ma culotte dans mon sac a main et pars à la recherche de la terrasse.

Dans l'ascenseur, la terrasse est annoncée au douzième étages. Je prends place à côté d'un couple de personnes âgés. Ils se regardaient d'un air très amoureux. :

-Vous faites vraiment un très beau couple, leur dis-je. Je n'avais pas su passer ça sous silence c'était tellement beau.

-Merci ma jolie, répond le monsieur. Ça fait 60 ans que nous sommes mariés cette année.

-Waouh! Félicitation c'est rare de nous jours.

La petite dame regarde tendrement son époux et conclus :

-Oui mais quand on rencontre le vrai amour, il ne faut pas le laisser partir.

Ils s'embrassent tendrement du bout des lèvres. C'était une scène très touchante. J'aurais aimé que mon père et ma mère réussissent à vivre quelque chose de beau comme ça. Malheureusement ils n'avaient pas mis les efforts pour sauver leur couple. Ils étaient trop égocentriques l'un comme l'autre.

La porte d'ascenseur nous annonce que je suis arrivée à destination, je salut le couple et sors sur la terrasse. Si je croyais avoir une vue incroyable à la chambre de Max, je m'étais trompé. Celle-ci est juste grandiose, les rampes sont vitrées et nous voyons les plaines de tous les côtés. La légère brise du printemps flatte mes épaules. Je m'assoie a une table près des rampes, car j'adore la vue. La serveuse s'avance et prend ma commande. J'ai envie de crêpes, je choisis ceux aux framboises et amande. Quelle délicieuse combinaison. Mon café arrive aussitôt, il ne peut être plus bienvenu que ça. Je ferme les yeux pendant ma dégustation et inspire l'air extérieur. Combien ma vie avait changé depuis trois mois. Je terminais l'école, commençait à donner mon nom a des entreprises et j'habitais avec mon père encore. Aujourd'hui me voilà, assistante ingénieur pour une compagnie de F1, assise dans un hôtel de luxe à boire le meilleur café de ma vie. En plus de baiser un pilote ultra sexy et dieu du sexe. Cette pensée s'incruste dans ma tête bien malgré moi. J'engloutis le reste de mon assiette sans tarder.

Quelques minutes plus tard, la serveuse revient amasser mon assiette :

-Es ce que je porte votre déjeuner à votre chambre madame?

-Oui sil vous plait, porter l'a la chambre 1255, et le mot de passe est 33.

La serveuse se mord clairement les joues en essayant de retenir un petit rire.

C'est quoi son problème, je me sens super insultée présentement. Je me lève et comme je quitte la terrasse je revois ma serveuse chuchoter dans l'oreille d'une autre serveuse, qui se met à rire également. Je passe en coup de vent près d'elle et j'entre aussitôt dans l'ascenseur. J'appuie sur la touche du stationnement sous-terrain.

Quand la porte s'ouvre je vois ma petite Prius au loin, c'est l'heure pour moi de revenir à la vie normale. J'entre dans ma voiture, ajuste le siège, car clairement Max est plus grand que moi. Démarre et je quitte cet hôtel de merde.