Vivre pour courser

-31-

Max

Je roule vers le circuit, et je me sens comme un conard, je sais très bien que j'aurais dû la réconforter. Mon cœur s'était serré quand j'ai vu son visage paniqué lorsqu'elle est tombée sur la photo de nous. Cependant je suis tellement en colère, je prends toute mon énergie pour ne pas tout lancer partout. J'ai envie de frapper dans quelques choses. Le simple fait de lui parler calmement m'a pris toute ma retenue.

Je me stationne près de ma roulotte, effectue quelques exercices de respiration. J'entre me changer et aussitôt repars pour les essaies. Je marche vers le garage je remarque le regard des autres sur moi. C'était entre autres pour ça que je voulais que Rachel rentre à l'hôtel. Je ne voulais pas que les gens la regardent comme ils le font avec moi présentement. Je blâme la putain d'hôtel, d'avoir espionner hier soir. Qui d'autre avait accès au spa...

Ce n'est qu'une fois assis dans ma voiture que je me sens prêt à canaliser mes émotions. Je les laisserais sortir sur la piste. Je quitte le garage le vent dans les voiles. Je tire la transmission et joue avec mes pédales. Dans le temps de le dire je suis rendu a 341 km/h. Je n'entends que le grondement du moteur dans mes oreilles. J'approche d'une McLaren, Norris, si je ne me trompe pas. Il n'essaie même pas de me barre la route, il se met sur la gauche. Je profite de l'ouverture pour prendre la courbe à droite. J'entame une ligne droite, je donne du gaz a fond. Les roues d'en avant vibrent un peu mais comme ils ne sont pas encore à la température idéale je ne m'inquiète pas. Je continu sur ma lancer et je ferme la radio, je n'ai pas envie d'entendre les techniciens, ni Christian. Avec qui, je me doute j'aurais droit à une discussion plus tard.

Rachel

J'ouvre la porte de la chambre pour trouver mon père assis sur le balcon à l'extérieur. J'espère du fond de mon cœur qu'il n'a pas vu la photo. Je vois mon cellulaire sur la table de chevet. J'hésite à le prendre tout de suite, je me doute qu'il y a beaucoup de gents qui ont essayé de me rejoindre, entre autres Max. Je ne suis a prêté a affronté ça encore. Je vais donc rejoindre mon papa dehors. Il se tourne vers moi lorsqu'il sent la porte s'ouvrir. J'essayais d'être forte, mais aussitôt qu'il a regarder vers moi, je fonds en larmes et accourt dans ses bras. Il me serre si fort, c'est ce dont j'avais besoin en ce moment. Ce que j'aurai aimer de Max plus tôt.

-Je suis désolée papa, je n'ai pas réfléchi...

-Chut... Ce n'est pas ta faute ma fille, oui je n'ai pas été très heureux en voyant les gros titres, mais je ne t'en veux pas. Ce n'est pas ta faute.

Il flatte mon dos pour calmer mes sanglots :

-En revanche je ne veux pas revoir trainer ce pilote par ici, c'est clair ?

-Papa, ce n'est pas sa faute non plus, nous pensions être seule, je sais que ça n'excuse en rien, mais ce n'est pas un homme comme ça.

-Es ce qu'il y avait quelque chose entre vous avant-hier ? Car tu ne m'as jamais parler de lui. Je ne savais même pas que tu l'avais déjà rencontré.

-Depuis le lancement de la voiture, on se fréquente, si on veut.

Mon père est clairement désespéré de m'entendre avouer ça. Il a toujours souhaité le meilleur pour moi, et je doute que Max en fait partie. Plus difficile d'y faire accepter ça avec une photo du derrière de sa fille nue qui enflamme l'internet.

Il m'invite à entrer et me pointe mon cellulaire :

-Tu devrais répondre tu as une centaine de messages, je vais te laisser regarder cela seule, je vais aller faire un petit tour au restaurant de l'hôtel, fais moi appeler s'il y a quelque chose.

Il dépose un baiser sur mon front et quitte la chambre. J'inspire tranquillement, prend place sur mon lit et prends mon cellulaire.

22 appels manqués Max

10 appels manqués Sarah

120 messages textes

Je me doute que si Sarah a pris la peine de m'appeler autant de fois, elle a vu la nouvelle. Ça ne sert a rien que je retourne les messages ni appels de Max, il est en piste. Je vais donc entrer en contact avec mon amie. Il ne se passe pas deux sonneries avant qu'elle réponde en panique.

-Rachel !!!! Il t'en a fallu du temps, je commençais à penser à prendre l'avion pour Barcelone...

-Pas besoin je suis bien vivante, j'avais laissé mon cellulaire à mon père ce matin, j'avais du travail au Paddock.

-J'ai deux questions pour toi, premièrement, comment vas-tu? Deuxièmement, pourquoi tu ne m'as pas dit que tu te tapais Verstappen?

Elle est hystérique au téléphone, elle est super heureuse pour moi, je crois que nous n'avons pas la même définition d'une bonne nouvelle. Elle est folle! Mais comme c'est ma seule vraie amie ici, je vais embarquer dans son interrogation.

-Honnêtement, je ne sais pas comment je me sens, j'ai l'impression qu'on m'a passé dessus avec un char d'assaut. Mes fesses sont partout sur internet présentement,

-En revanche tu as vraiment un très beau cul ma belle. Si ça peut te remonter le morale...

Je ne peux m'empêcher de sourire légèrement, je sais qu'elle m'a fait la remarque pour dédramatiser la situation et me faire rire, ça presque marché.

-Bon maintenant ne tourne pas autour du pot, je veux des détails sur le pilote au beau cul....

-Je ne sais pas trop quoi te dire, je n'en ai pas parlé tout simplement parce que je ne sais même pas quoi en dire. On s'est vu seulement un couple de fois, et comme tu peux voir ce n'est pas très positif en se moment.

-Oui je comprends, mais lui comment il prend ça se matin, es ce qu'il est avec toi ?

-Aucune idée, il est venu me chercher au circuit, mais simplement pour venir me dire de me cacher a l'hôtel et d'attendre son retour. Il ne m'a presque pas parler.

-Oh! Je suis désolée ma belle, j'aurai cru qu'il t'aurait remonté un peu la morale c'est quand même toi qu'on voit nue.

Aussitôt qu'elle termine sa phrase elle se rend compte du pied qu'elle a mis dans sa bouche. Elle s'excuse pour la centième fois et je lui dis que je vais raccrocher car je veux me reposer.

Je redépose l'appareil, j'ai besoin d'une bonne douche et après j'irai m'étendre.