Vivre pour courser

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Rachel

Je ne voulais pas manquer le grand prix ce week end, car j'ai toujours rêvé d'assister à celui d'Autriche. Red bull ayant été mon écurie favorite depuis leur entrée en course, il était hors de question de manquer la chance d'aller au Red Bull Ring. De plus l'ambiance autour de nous était festif, peu importe les couleurs de nos uniformes, les gens sont respectueux et ont le cœur à la fête. Je comprends que pour plusieurs pilotes, c'est leur circuit favori. Ce matin en qualification, Max à gagner la tête, il partira donc au-devant de Lando Norris, McLaren et de Sergio. Donc avantage a Red bull dès le départ. Je suis passé à ma chambre prendre une douche et me changer car j'ai bien l'intention d'aller me promener au village. C'est la beauté du métier, être payée pour voyager. Certes j'avais d'autre tâches mais entre les essaies, les qualifications et les courses, je pouvais faire ce que je voulais de mon temps libre. La chaleur était pesante aujourd'hui, je ne dois pas oublier de me trainer de l'eau car je sens que je ne durais pas longtemps à la température. Je mets ma petite robe légère, j'aime mieux n'avoir aucune lourdeur sur le corps lors de ma petite escapade au soleil. Pendant mon trajet en taxi ce matin, j'avais longé un petit sentier de marche du nom de Rastbank, je crois que je vais commencer à cet endroit. Comme je ferme ma porte d'hôtel, mon cellulaire vibre dans mon sac. Bien sûr, ça ne pouvait qu'être lui...

Max : J'ai terminé mes obligations pour la journée, ça te dit une petite promenade?

Je regarde l'écran au moins une minute avant de trouver quoi lui répondre, j'ai envie de le voir c'est bien certain. Cependant la dernière fois que nous avons passé du temps ensemble, il a causé un accident par jalousie. Il à été chanceux que Pierre ne soit pas rancunier, car beaucoup l'aurais encore sur le cœur.

Moi : Tu es chanceux, je quitte justement ma chambre, je voulais aller voir les petits sentiers a Rastbank. Si tu veux venir me rejoindre je peux t'y attendre.

Max : En faite je suis déjà devant ton hôtel, j'espérais que tu me dirais oui...

Je me regarde dans le miroir du couloir, voir à quoi je ressemble, c'est plutôt vivable, quoi qu'il m'ait vu dans de bien pire accoutrement. Je repense entre autres à notre uniforme de Skydive, jaune canarie le vent dans le visage, la peau tirée vers l'arrière. Je ne crois pas que ma petite robe et l'état de mes cheveux lui importe vraiment. Je descends vers le halle et essaie de camoufler mon énervement. Du fond de l'accueil je le vois, debout appuyer sur sa voiture, il regarde autour, souriant a tous les fans qui lui disent bonjour. J'ai une impression de déjà vu, sortir de mon hôtel, allant à sa rencontre. Il me voit arriver près de la porte et s'empresse de venir me l'ouvrir. Le manque de galanterie n'est pas quelque chose qu'on pourrais lui reprocher.

-Mademoiselle, votre chariot vous attend!

Le sourire qu'il me fait en ce moment n'aide pas à me calmer. À l'intensité que mon cœur bat, je crains qu'il l'entende. Je m'installe dans sa voiture et il referme la portière. Bien sur lorsqu'il passe devant pour retrouver son siège conducteur, je ne peux m'empêcher de regarder ses belles petites fesses. Il porte un short assez ajusté de couleur caramel. Sa chemise bleu marin fait ressortir ses yeux bleus. Il est tellement beau. Je suis pleinement consciente que je suis en train de m'enlisé profondément dans une marre de problème. Je me concentre sur les gens autour de la voiture, pour forcer mon cerveau à penser à autre chose. Max démarre la voiture et met de la musique, je crois qu'il opte pour cette option pour passer mon malaise.

Ou peut-être le sien.

Max

Pourquoi fallait-elle qu'elle porte une putain de robe, la seule chose que mes yeux voient, ce sont ses belles cuisses bronzées. Je me rappelle d'avoir déjà eu une pensée d'elle en robe dans ma voiture.

Ne va pas la mon vieux... reste calme, profite de ta journée avec elle.

J'essaie de me concentrer sur mon Gps, il indique notre point d'arrivé dans moins de trois cents mètres, alors on doit être pas mal proche. Rachel me fait signe qu'elle reconnait l'enseigne, alors je me stationne près de l'entrée. Elle sort du véhicule en premier, ce qui me permet d'observer son petit cul au passage. Je sors la rejoindre et lui offre de prendre son sac, il à l'air de peser une tonne. Elle me le donne volontiers :

-Putain Rachel, que traîne tu dans ce sac?

-Pas grand-chose, ma bouteille d'eau, mon cellulaire, un roman et un cahier de note.

-Tu crois vraiment avoir besoin de tout ça pendant notre promenade?

-Je te ferais remarquer Cowboy, que j'avais déjà quitter ma chambre en route vers les sentiers seule, alors je ne prévoyais pas tenir compagnie a quelqu'un.

Mon cœur à fait un bond lorsqu'elle a employé mon ancien surnom, je n'y ai pas fait allusion, car je préférai profiter de ce moment plutôt que de lui faire regretter.

-Merci d'avoir accepter mon invitation, je suis content de passer du temps avec toi.

-Je dois t'avouer que je me suis débattue avec moi-même, car je sais que ça aurait été plus sage de refusé, m'avoue-t-elle.

-Quoi? Tu aurais manquée la charmante compagnie d'un homme aussi génial.

-Toujours imbu de toi-même à ce que je vois.

Elle me sourit avec tendresse, je ne sais pas si c'est une possibilité pour nous d'être ami, mais je sais que je ne pourrais plus me passer d'elle dans ma vie. Son teint milieux, ses cheveux brun tombant sur ses épaules, le soleil à fait apparaitre quelques petites taches sur la peau de son visage, elle est vraiment magnifique. Je me fais prendre à la fixer :

-Es-ce-que j'ai quelque chose dans les cheveux?

-Non, j'étais seulement en pleine admiration de ta laideur. Il me semble que tu as empiré depuis Barcelone, je crois que l'Italie ne te fait pas.

Je dois tourner ça en blague, sinon il y a de bonnes chances que nous retombons dans nos vieilles habitudes.

Elle s'approche de moi, prend la bouteille d'eau dépassant de son sac et m'asperge le visage d'eau. J'ai à peine le temps de reprendre mon souffle qu'elle m'en envoie encore. Je cours pour m'éloigner d'elle et seulement lorsque je me sens en sécurité je lève les yeux vers elle. Elle est pliée en deux tellement elle rit. J'enregistre le doux son de son rire dans ma mémoire. Il y a longtemps que je n'avais pas passée une belle journée comme ça.