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Max

J'entre dans ma roulotte avec des envies de tout cassé. Bordel, pourquoi fallait-il qu'elle se jette sur le prochain pilote. Moi qui pensais que j'avais été spéciale pour elle, clairement pas, elle recherchait seulement un pilote peu importe qui. Je lance mon casque contre mon lit et je laisse sortir de ma gorge un rugissement. Je dois évacuer ma colère de façon pacifique, sinon j'allais m'attirer des ennuis. Mon crie a su attirer de l'attention car on cogne à ma porte.

-QUOI?

-Ombre, c'est Sergio, je peux entrer?

J'essaie de me calmer en respirant calmement. Je lui ouvre la porte et m'assois au fond à la table. Je prends ma tête entre mes mains et jure en marmonnant.

-Tu savais qu'elle serait ici?

Il hoche la tête.

-Non je ne savais pas, j'ai vu seulement quand je t'ai vu partir comme une balle de fusil. Je te connais assez pour savoir qu'il n'y a pas grand-chose à part la course pour te pomper de cette façon.

-Je ne sais pas quoi faire, j'ai envie d'aller le tuer...

-Tu sais que ce n'est pas la solution, voyons elle n'était pas sur le point de la baiser sur la piste, elle lui faisait une accolade. Respire, et profite de ton énergie pour aller courir, ou faire de la musculation.

Aussi vite qu'il était entré, il repart me laissant seul pour gérer mes émotions.

Je continue mes respirations, Je lance ma combine sur mon lit et enfile mon linge de sport. Sergio a raison, je dois canaliser mes forces. Je dois aller courir, me défoulé. Je sors en vitesse, refermant toute distraction autour de moi et focus sur mon jogging.

Rachel

Je suis assise sur mon canapé à l'hôtel, je termine mon repas tranquillement. Après les qualifications j'avais pris mon courage à deux mains, pour m'approcher de la piste pour féliciter Pierre, il avait vraiment assuré. Il méritait que je passe par-dessus mes angoisses, quand je l'avais relâché, j'ai aperçu Max marché à toute vitesse hors-piste, comme s'il craignait que je le salue. J'ai très bien compris qu'il souhaite faire comme si on ne se connaissait pas. J'aurai espéré pouvoir être au moins plus adulte et simplement respectueux, mais il préférence feindre l'ignorance. Alors va pour ça. Pourquoi je n'arrive pas à me foutre de lui. Clairement sa personne est plus importante que tout le monde, je devrais en faire autant de mon côté. Prise de panique j'ai besoin de prendre l'air, je vais retourner courir pour me libérer l'esprit. Je quitte ma chambre en un coup de vent et commence ma course sitôt le lobby derrière moi.

L'air est frais ce soir, ça fait changement de cette après-midi. Le soleil était si fort que mes roues avait rougis même avec de la crème. Je cours avec mes écouteurs, et je pars ma musique je me laisse emporter par la mélodie. Je mets un pied devant l'autre sans itinéraire précis. Je suis rendu près de la mer et je cours toujours. Je vais longer l'étendue d'eau, question de profité du coucher du soleil par la même occasion. Je regarde droit devant, quelqu'un court en direction opposé de la mienne. Je ne porte pas trop attention a elle jusqu'à temps qu'on soit rendu au même niveau. J'ai devant moi un homme grand, séduisant et néerlandais.

Merde, j'ai Max en face de moi.

Je vois sur ses lèvres qui dit mon nom, mais la musique cache la sonorité de sa voix. C'est mieux comme ça. Je continue mon chemin, je vois qu'il a rebrousser chemin et qu'il court maintenant dernière moi. Je descends mes écouteurs :

-Max, laisse-moi s'il te plait.

Il est super tendu, sa mâchoire est crispée, ses bras attrapent mes épaules :

-Rachel, arrête, laisse-moi te parler.

Je m'éloigne de lui, et retourne vers l'hôtel en courant de plus en plus vite. Je crois même que je n'ai jamais couru aussi vite.

Arrivée à l'hôtel, je n'attends même pas l'ascenseur, je vais par les escaliers et je monde au deuxième étage. Je reprends mon souffle en arrivant a l'étage désirée. Les murs tapisser de papier peint floraux m'étourdissent. J'ai demandé trop d'effort à mon corps dans les dernières minutes. L'adrénaline n'avait pas suffis à me maintenir a flot. J'entre enfin dans ma chambre et me laisse tombé comme une brique sur mon lit. Mon cœur ne sait pas s'il doit être en miette ou battre à tout rompre. Je laisse couler quelques larmes sur ma roue avant de me ressaisir. Je n'en peux plus de me sentir comme une moins que rien à cause de cet homme sans colonne. Comme j'entre dans ma salle de bain pour aller sous la douche, quelqu'un cogne à ma porte. Je m'empresse d'aller ouvrir.

Ah le con! Il m'a retrouvé...

Vivre pour courserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant