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Rachel

Sa main contre la mienne, il conduit tranquillement. Sa voiture est tellement classe, qu'elle dépasse le terme de luxe. Je n'arrive pas à croire tous les endroits qu'on peut y trouver du cuir. Je n'ai aucune idée ou nous allons manger. J'espère ne pas être habillé trop relaxe, quoi qu'à voir la façon qu'il l'a fait, je devrais être correct.

-Est-ce que j'aurais du mieux m'habiller pour aller manger avant Je n'ai pas pensé a ca du tout. Je suis quand même juste en legging.

-Arrête! Si tu savais comme je les aime tes leggings, tu devrais ne porter que ça. Pour être honnête, je croyais aller manger après l'activité, tu vas comprendre pourquoi une fois rendue. Ça te va ?

Ça m'intrigue tout ça, je lui fais confiance. On contourne le petit village, pour arriver près d'un immeuble en forme de dôme. J'essaie de voir le nom de l'endroit mais rien n'est distinctif. Il arrête le moteur et le plus sérieusement du monde me dit :

-Si c'est trop pour toi, tu me le dis et on s'en va, d'accord?

Tout pour me rassurer...

-Euh, oui ok! Je commence à être stressée, j'ai peur mais l'idée de l'inconnu m'excite aussi. Je lui prends la main en guise de confiance et nous suivons le petit chemin de pierre ronde, qui mène à l'entrée du dôme.

Une fois les grandes portes vitrées passées, je comprends immédiatement ce que nous venons faire, une simulation de parachutisme. Il me regarde du coin de l'œil attendant ma réaction :

-Tu es partante?

-Tu es sérieux? C'est malade, j'ai toujours voulu essayer ça! Dis-je d'une voix super énervée.

-J'aurai aimé t'amener faire du vrai, mais mon contrat me l'interdit.

-Ton contrat?

-Oui, mon contrat avec Redbull, beaucoup de choses, sont en faite géré par mon équipe. Je ne dois rien faire de dangereux ou qui pourrait mettre en péril mes aptitudes de pilotes.

Il y a une pointe de déception dans la sa voix. Je le prends dans mes bras et le remercie.

Je suis si contente d'enfin pouvoir essayer le saut en chute libre. Notre guide nous accueil et je remarque assez vite que nous avons la place à nous seuls. Nous avons une petite formation d'une vingtaine de minutes avant le vol. Greg, le guide, tout explique qu'en tous temps nous devons garder notre corps abdomen bien droit. Si jamais nous avons trop d'air au visage seulement l'avisé et nous pourrons mettre une visière complète. Max à un air d'émerveillement, moins sérieux que d'habitude. Il passe souvent pour plus vieux que son Age réel, du a sa discipline. En revanche, en ce moment, j'irais jusqu'à dire qu'il a l'air plus jeune. Je partage sa fébrilité lorsque l'instructeur nous remets notre combine. Bien évidemment, c'est une tenue des plus a la mode. Si on considère un sac de patate stylée. Elle est de beau jaune canari, le fou rire nous prend quand on se regarde dans le miroir. C'est certain que personne ne va nous reconnaitre ici :

-Tu veux commencer ? Me demande-t-il.

J'hésite, car j'ai super hâte mais je vois l'excitation sur son visage.

-Non vas-y, je vais passer en second.

Greg lui ouvre la porte, il s'arrête d'un coup :

-Viens ici, on doit absolument immortaliser ce moment. Il prend son téléphone sur le banc près de la soufflerie.

Je m'approche de lui et replace mes lunettes de sécurité. Il prend la capture avec son cellulaire. C'est flatteur de penser qu'il veut garder un souvenir de ce moment. Mon grand sourire photogénique ne redescend pas lorsque je le vois passer les portes avec notre moniteur. Ils se tiennent sur les côtés pour débuter. Clairement aucun des deux garçons ne sont nerveux. Le décompte de deux minutes débute sur l'écran de bord. L'immense ventilateur se met en marche, il est tellement puissant que les vitres de l'appareil se mettent à tremblées. Max saute dans le vortex, je l'entends crier a tue-tête. Il s'amuse il n'y a aucun doute. La peau de son visage virevolte de tous les sens. Je ne peux m'empêcher de rire en observant la scène. Son corps tourbillonne de lui-même. On dirait vraiment qu'il vole. La sonnerie de la fin se fais entendre. Max redescend sur terre, physique du moins car dans ses yeux on voit l'euphorie. Son visage rayonne le bonheur, je réalise en ce moment, que je suis en train de m'éprendre sérieusement de lui. Je suis dans la merde. Max franchit la porte.

-Rach, tu va adorer, c'est magique. Je ne suis même pas capable de t'exprimer la sensation qu'on ressent.

J'ai quand même une petite idée de ce qu'il vient de me faire ressentir. Une autre sorte de saut dans l'inconnue.

J'avais bien fait de porter un élastique à mon poignet, j'attache mes cheveux pour ne pas les manger en pleins vol. Je passe près de lui, lui claque une fesse et passe à mon tour entre les portes vitrées. J'ai les mains moites et je tremble légèrement. Greg me fait signe comme quoi je peux sauter dans dix secondes. Je prends une grande respiration, replace mes lunettes et plonge.

Je comprends maintenant le bonheur de Max. La sensation est tellement intense. Je suis en apesanteur et tout est floue autour de moi. Je cambre les jambes vers l'arrière pour me donner de la stabilité. Greg me fais signe qu'il veut venir avec moi, je lui donne mon accord. Il me rejoint, prend ma jambe et mon bras gauche. Je n'ai même pas le temps d'analyser le mouvement que nous nous mettons à faire des vrilles dans le vortex.

-Wouah!!! Je cris le plus fort possible.

Je vois Max de l'autre coté de la vitrine, toujours aussi heureux. Il tape des mains et m'encourage. Je ferme les yeux et me laisser bercer par le vent. Les deux minutes terminées, le ventilateur s'arrête et la gravité nous revient. Mon corps remplis d'adrénaline je pars à la course et saute dans les bras de Max.

-Merci !!! Mille fois merci, c'était magique. Toujours a bout de souffle, je l'embrasse.

C'est en m'entourant avec ses bras, qu'il me rend mon baiser. Nos lèvres s'entremêlent. Avec mes mains je tire sa tête vers l'avant, question d'avoir un meilleur accès à sa bouche. Il laisse sortir un petit grognement.

Notre moniteur se racle la gorge, je me rappel aussitôt que nous ne sommes pas seul. Je dois calmer mes ardeurs, Max est quelqu'un de connu et je n'ai pas envie qu'il se retrouver dans les potins à cause de moi. Je me tourne brusquement vers Greg :

-Désolée, l'adrénaline et tout...

Il s'éclaffe et me rassure qu'il ait des réactions bien pire que la nôtre. Il nous guide vers les vestiaires et nous remercie de notre visite. Une chance que les vestiaires n'étaient pas unisexes, car je ne donnais pas cher de notre peau, face à face à se dévêtir.

Note a moi-même, sexe dans un vestiaire a ajouté à ma liste de fantasme.

Je retire la combinaison jaune et la dépose dans le panier conçue à cet effet. Je me vois dans le miroir, le visage rouge, causé par l'adrénaline. Je replace mes cheveux, prend une grande gorgée d'eau et retourne vers l'entrée pour rejoindre Max. je l'entends discuter avec quelqu'un. :

-Oui, ça devrait être une bonne saison. Nous avons de bons ingénieurs sur le bolide.

Je le vois me sourire légèrement du coin de l'œil, pendant qu'il prend une photo avec un amateur de course. Je continue mon chemin, le laissant seul à sa discussion, je l'attendrai près du véhicule. Je marche jusqu'à la rambarde qui longe le stationnement. La vue est époustouflante, les plaines à perte de vue ainsi que la rivière à droite. Je profite du grand air. Je réfléchis à tout ce qui s'est passé dans la dernière semaine, c'était intense. Je commence vraiment à ressentir quelque chose pour Max, c'est dangereux. Il est le pilote vedette de l'écurie pour laquelle je travaille. Deux bras se posent sur mes hanches et m'entourent. Je sens la chaleur de sa tête qui s'appuie au creux de mon cou :

-Alors ma belle, on va manger?

-Oui je suis prête. Répondis-je en le serrant contre moi quelques minutes supplémentaires.

Vivre pour courserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant