Je me demande de quoi on va bien pouvoir me traiter aujourd'hui. Pourquoi je ne me défends pas ? Après tout ils ont raison... je le mérite sûrement. Toute cette haine je la mérite, ces coups et ces insultes....
Il est à peine 7h du matin et j'ai déjà des pensées lugubres, sombres et tristes.
A peine arrivée au lycée que je reçois déjà des regards de jalousie. Alors c'est quoi aujourd'hui ? La voiture ou le sac ? Ou peut-être les chaussures ? Mes parents me gâtent en espérant que j'oublie le reste. Je prends les présents mais je n'oublie pas.
Jamais.
Je rentre dans l'établissement et les regards de jalousie se transforment en regard méchant et en regard de pitié à mon égard. Je ne veux pas de leur pitié. Je n'en ai pas besoin. J'ai déjà assez pitié de moi-même pour en plus recevoir la pitié des autres.
Oui je me fais pitié.
Je finis les cours a 17h, je vous avoue que quelquefois j'aimerai finir plus tard. Je monte dans la voiture en pensant à toutes les insultes que j'ai reçu aujourd'hui : rien d'innovant si vous voulez mon avis. Toujours la même chose... Ça ne m'atteint plus. Ça passe au-dessus, ça rentre d'un côté et sa sort de l'autre. Et encore aujourd'hui je n'ai pas reçu de coup. C'est mon jour de chance !
Je m'inquiète pas : si c'est pas au lycée c'est à la maison.
Je gare ma voiture dans l'allée de la maison et rentre.
Tiens, personne ne crie. C'est etran... A bah voilà. Je n'ai même pas eu le temps de finir ma phrase que j'entends crier "tristesse c'est toi ?" de la part de ce qu'on appelle "une mère".
Je me tâte à ne pas répondre mais je pense aux conséquences et crie "ouai". Je rajoute en chuchotant « malheureusement ».
Et là c'est parti pour une soirée qui s'annonce mouvementer.
" Fait à manger"
"Dépêche"
"Ramasse"
"Nettoie"
"Ta gueule"
Auxquels on ajoute deux trois coups.
Ma routine quoi.
Je n'ai pas le temps de faire mes devoirs, je les ferais surement cette nuit. C'est parti pour la douche et le dodo. Je ne désinfecte même plus mes plaies.
A peine rentrée dans mon lit que j'entends la porte claquer, vers les 1 heures du matin. Mon "père"...
Et c'est parti pour les engueulades de mes "parents".
Je décide de me lever pour faire mes devoirs vers 5h du matin. De toute façon je n'arrive pas à dormir avec tout ce bruit. Je mets mon casque et la musique à fond et m'y met.
La musique s'arrête pour laisser place à mon réveil. Je regarde l'heure. Déjà 7h00. La routine commence.C'est comme ça absolument tous les jours depuis 15 ans. On va dire que jusqu'à mes deux ans j'étais "tranquille".
Pourquoi je ne vais pas voir la police ? Ok et après ? Rien ! Mes parents vont payer pour ne rien avoir et nos relations à la maison vont s'amplifier.
La vérité c'est que je me suis habituée. Je pense que ma vie sans les coups et les insultes ne serait pas la même. Je n'irais pas jusqu'à dire que ça me manquerait mais ça ferait un vide.
Bien sûr que je rêve que tout cela s'arrête mais je ne vois pas comment c'est possible.
J'arrive au lycée. Toujours pareil. Il y a un nouveau dans la classe. Ça fait 3 mois que les cours ont commencé et je viens de le remarquer. J'ai cru comprendre qu'il venait que très rarement. Il avait "la flemme".
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Tristesse (terminée)
Teen Fiction« He je le connais depuis un bon bout de temps. Même si je vais lui parle tu vas rester ici un petit peu alors n'hésite pas à le rendre chèvre. Il faut que tu le rende fou ». « Je t'avais demandé de le rendre fou pour qu'il en ai marre de toi pas d...