Tristesse en photo de début de chapitre
Retour au présent
- Mademoiselle, Mademoiselle! Vous allez bien? Est ce que vous m'entendez? Vous arrivez à bouger ou pas? Faites moi signe si vous m'entendez.
Je fit un signe de la tête et la policière m'aida a me lever.
J'étais incapable d'émettre le moindre son et de faire le moindre geste. J'étais paralysée. Les membres de mon corps avaient arrêté de fonctionner et mon cerveau était déconnecté de la réalité comme s' il refusait de comprendre ce qu'il se passait.
La policière m'aida à enfiler un jogging. Je ne sais pas d'où il sortait mais je m'en foutais. Je voulais juste oublier. Tout oublier. Revenir en arrière.
Elle m'accompagna devant une ambulance et un Infirmier s'occupa de moi. Il me souriait en espérant que ça me fasse oublier. Que ça me guérisse. Que ça me fasse du bien.
Ce n'était pas le cas.
Je ne pouvais pas m'enlever de ma tête les images qui s'étaient déroulées plus tôt dans la soirée.
Je ne voulais pas oublier. Je ne pouvais pas oublier.
L'ambulancier me posa plusieurs questions que je répondis par simple signe de tête. Aucun son ne sortit de ma bouche. Aucune larme ne coula sur mes joues. Seuls mes yeux. Mes yeux que j'essaie de cacher du monde tous les jours. Mes yeux sont de deux couleurs différentes. Mes yeux étaient vides. Vide de vie. Vide d'amour et vide de sentiments. Tout comme ceux de mon père quand il est mort.
Il est mort...
Mort...M
O
R
TMa mère est morte aussi
Morte...Ils sont morts tous les deux. Me laissant seule. Seule.
S
E
U
L
EJ'étais seule. Je n'avais pas même une personne à appeler. Enfin il y avait ce Kyle en qui je devais faire confiance mais je ne savais même pas qui il était.
J'entendis la policière me dire que mes voisins les avaient appelé au premier coup de feu et que maintenant que j'étais là il ne pouvait rien m'arriver.
J'avais envi de lui rigoler au visage et de lui crier que c'était trop tard. Que rien ne pourra plus jamais m'arriver car tout est déjà arrivé. Mes parents sont morts. Je me suis fait violer. Encore. Que peut-il m'arriver de plus? Rien.
Je fus accompagner à l'hôpital pour faire des examens et vérifier que j'allais bien. Je connaissais déjà la réponse. Je n'allait pas bien. Évidemment ma souffrance ne pouvait pas se voir à travers tous ses examens et ses radios.
Un seul mot tournait en boucle dans ma tête: la mort.
Je n'aurais jamais cru être aussi impacté par la mort de mes parents et pourtant...
La mort.
Mort.
4 lettres et pourtant tellement de souffrance à travers.
On pense toujours que ça n'arrive que chez les autres et que nos parents vont vivre et mourir après nous pour ne pas subir cette souffrance. Malheureusement ça n'arrive pas que chez les autres.
La mort laisse un sentiment de vide intense. D'incompréhension.
Un sentiment que je n'arrive pas à exprimer avec des mots. Je ne saurais vous dire comment je me sens.Je suis resté à l'hôpital 4 jours. Je n'ai pas dit un mot et j'ai assuré les policiers que je pouvais vivre seule chez moi avec le personnel. Je ne voulais pas aller dans une maison d'accueil.
Après avoir rencontré les femmes de ménage, la cuisinière, le voiturier... ils ont accepté ma demande.
Sa en fait du monde pour s'occuper de moi. Mais où étaient- ils quand je me suis faite frapper? Ou étaient ils quand ils sont mort ? Ou étaient ils quand je me suis faite violer?Je rentrait chez moi et m'arrêta devant le salon. Je regarde le sol et j'ai vu que tout été nettoyer. Il ne restait pas une seule trace de sang. Rien. Tout était comme avant.
Comme avant...
Rien ne sera jamais comme avant.Je monte dans ma chambre et m'allonge dans mon lit. Marie m'amène mon repas et part sans dire un mot.
Je n'ai pas mangé et je n'ai toujours pas ouvert ma putain de bouche. Pour dire quoi?
J'ai qu'une seule envie c'est d'insulter tout le monde. De crier. De pleurer. De tuer ce fils de pute. Voilà où vont toutes mes pensées. Ils vont tous vers cet homme. Cet homme a détruit ma vie. Ces yeux et son visage sont ancrés dans ma mémoire et je jure que je vais me venger.
Je le jure sur la tombe de mes parents.La tombe de mes parents...
Je n'ai pas pu aller à leur enterrement. Je n'ai pas le courage d'aller les voir. Je ne peux pas voir leur prénom sur une tombe. C'est au-dessus de mes forces.1 mois plus tard. Je n'ai toujours pas bougé de ma chambre sauf pour aller à la salle de sport au sous-sol de ma maison. J'ai du manger sinon je m'évanouissais.
1 mois sans avoir vu personne. 30 jours sans avoir ouvert ma bouche. 1800 heures sans avoir reçu d'insultes ou de coups.Je me réveille ce lundi décider a passer ma journée dans ma maison mais j'en avais marre. Donc je me décide à aller en cours. Bah oui pourquoi pas après tout je n'ai toujours pas fini mon année de première.
Je me regarda dans le miroir. Pour une fois je me trouvais belle. J'avais pris pas mal de muscle. Je portait un legging en cuir noir avce un tee shirt cacher sous un gilet oversized noire qui m'arrivais au milieu de la cuisse. Par dessus moi j'ai mis ma veste en cuir sans manche qui arrivait au même endroit que mon gilet et pour finir une casquette noire. Je laissais mes longs cheveux noirs sur les côtés et partie. Oui je me suis fait les cheveux en noire. J'ai laissé tomber ma longue tignasse blonde. Elle me faisait trop penser à ma mère.
Aujourd'hui je décide de ne pas mettre mes lentilles, de laisser le monde voir mes yeux bicolores, mes yeux que tout le monde redoute. J'ai un œil bleu océan et un œil moitié bleu moitié marron. J'espère que personne ne va me reconnaître.
J'enfile mes doc et partit.
Lorsque j'arrivais au lycée, je sentais déjà les regards sur moi. M'a t on reconnu? Ou sont-ils juste jaloux? Je ne saurais dire.
J'aperçois au loin l'inconnue qui m'a laissée dans la forêt. Je lui gratifie mon plus beau regard et partie. Il m'a reconnu je le sais.Lorsque mon retour était maintenant su de tout le lycée les coups et les insultes reprirent. Je ne me suis pas laissé faire. Pas cette fois.
J'ai écouté mon père. J'ai fait de mes faiblesses ma force.Les coups sont partis et les insultes ont suivi. A la fin de la journée on avait peur de moi. J'avais casser trois bras, deux nez et une jambe.
J'était fière de moi. Et le mystérieux garçon aussi. Je le voyais me regarder de loin avec un sourire fier au visage.Pourtant je ne sais toujours pas qui il est..
VOUS LISEZ
Tristesse (terminée)
Teen Fiction« He je le connais depuis un bon bout de temps. Même si je vais lui parle tu vas rester ici un petit peu alors n'hésite pas à le rendre chèvre. Il faut que tu le rende fou ». « Je t'avais demandé de le rendre fou pour qu'il en ai marre de toi pas d...