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Je suis donc prête. J'ai mis un pantalon de tailleur noir avec une chemise blanche décolleté et une veste de costume oversized assortie au pantalon. J'ai accessoirisé d'une paire d'escarpins noirs et d'un petit sac. J'ai mis mon rouge à lèvre et du mascara. Je suis prête à y aller.

J'appréhende beaucoup cette soirée. Je ne sais pas comment ça va se passer, ce qu'il va en sortir. Si on sortira de se restaurant, comme on y est rentré ou pas. Il est possible qu'à la fin de la soirée nous soyons ensemble comme il est possible que nous ne nous parlions plus. Ou qu'il me brise le cœur encore une fois.

Dans tous les cas je suis ready. Je descends les escaliers pour le rejoindre et il m'attend déjà devant la porte. Il est très élégant en chemise blanche et pantalon noire. On est assortie et ça me fait rire. Comme à son habitude, il me reluque de haut en bas et je m'empresse de faire la même chose. Il sourit en voyant mon regard parcourir son corps. Il aime que je le regarde comme je le fais et j'aime le regarder.

Il m'ouvre la porte de la maison sans un mot et me fait un signe du bras d'avancer. On marche vers la voiture et il m'ouvre la portière avant de faire le tour pour s'installer à son tour. Il n'a toujours pas dit un mot et le silence est si paisible que je n'ouvre pas non plus ma bouche. Il met de la musique et nous roulons pendant une vingtaine de minutes.

Nous arrivons devant un restaurant très chic et je suis contente d'avoir choisi la bonne tenue. Un homme nous ouvre la porte et le mafieux passe sa tête pour vérifier quelque chose puis ressort et m'invite à entrer avant de me suivre. Je le regarde perplexe. Je ne le savais pas si gentlemen. Normalement l'homme rentre en premier pour vérifier qu'il n'y est rien de comprommetant ou de choquant pour la femme puis il ressort et laisse la femme passer avant de la suivre.

Je ne savais pas qu'il connaissait toutes ces manières d'homme de la haute bourgeoisie.

Le restaurant est vide et on nous installe au milieu d' une jolie table dressée avec le plus grand des soins. Un serveur s'approche en nous saluant et s'apprête à tirer ma chaise pour que je m'assoie mais le mafieux lui fait un signe de partir et m'installe. Je suis souriante. Je ne peux que sourire, il est adorable. Ça se voit qu'il veut bien faire.

Le serveur revient une fois que nous sommes installé:

- Bonjour mademoi...

- Madame.

Je regarde Raphaël du coin de l'œil.

- Excusez- moi, bonsoir madame, bonsoir monsieur. Je vous laisse la carte du menu ainsi que la carte des vins. Si vous avez la moindre question n'hésitez pas. Je reviens vers vous dans quelques instants.

J'hoche la tête en souriant gentiment et prend ma carte. Une fois le serveur partie je regarde ma main en la mettant en évidence afin que le mafieux voit mon geste et murmure assez fort:

- Madame? Je ne vois pas de bague à la main mais enfin bon..

- Bientôt mi ángel, bientôt tu seras mienne et je me ferais un plaisir de te mettre autant de bague au doigts que tu veux.

Je le regarde perplexe par sa réponse et remarque qu'il me fixe en souriant. Ces yeux brillent, de joie ou de pleurs, je ne saurais dire. Je me remet dans l'étude de ma carte en mettant de côté cet évènement.

Quelques minutes plus tard, le serveur revient prêt à prendre notre commande et son regard s'attarde sur ma main. Ha donc lui aussi n'a pas vu de bague. Je ne suis pas la seule. Le mafieux se racle la gorge pour qu'il détourne son regard de moi.

- Excusez-moi monsieur Gomez, je vous écoute.

- On va prendre une bouteille de sancerre blanc.

- Bien, en entrée?

Tristesse (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant