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Bon je sépare dans ma tête les informations que je vais lui donner et celles qui ne sont pas encore prête à être dites.

- Quelqu'un m'a engagé pour te tuer en échange d'informations dont j'ai besoin. J'ai accepté mais je n'allais pas vraiment te tuer alors j'ai cherché quelqu'un qui te ressemble. Je l'ai tué à ta place. Sauf qu'une fois la tête donnée les informations étaient fausses donc je les ai tous tué.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit? Et surtout qui veux me tuer?

- Je ne connais pas son prénom. Il a dit que tu as tué son frère. C'était de la pure vengeance. Et je ne te l'ai pas dit parce que moins de personnes sont au courant moins il y a de risque que je me fasse démasquer.

Il ne dit rien. Il ne me regarde même pas.

- Dit quelque chose s'il te plaît. J'essaye de mettre ma main sur sa jambe mais il se dégage.

- Je n'ai rien à dire. Tu m'as menti et dieu seul sait sur quoi tu me mens encore parce que je sais que tu ne m'as pas tout dit.

- Raphaël.. comprend moi. Je.. je ne veux pas.. non je ne peux pas te dévoiler ma vie. Déjà de un parce que je te perdrais et ce n'est même pas la peine que je dise le petit deux parce que le un l'emporte. Je n'ai pas le courage de te perdre. Si pour que tu restes près de moi je dois te cacher certaine chose je le ferais.

- Dans ce cas je n'ai rien à faire ici avec toi. Je déteste les mensonges et tu le sais.

Il se lève et sort de la chambre en claquant la porte. Je n'ai pas le courage de le retenir. Ça ne sert à rien. Je ne compte rien lui dévoiler donc je préfère le laisser partir. C'est mieux ainsi.
Je m'allonge pour enfin dormir mais j'entend la porte s'ouvrir une deuxième fois. J'espère qu'il est revenu mais ce n'est pas son odeur qui me vient.

Je me retourne et tombe sur le sourire de Gabriel.  Je me décolle pour lui laisser une place et il s'assoit face à moi.

- j'ai entendu la porte claquer et Raphaël sortir énervé.  Tout va bien?

- oui ça va. Je.. Il veut que je lui raconte des choses que je ne suis pas encore prête à raconter.

Il me regarde avec son grand sourire:

- quand tu seras prête tu seras prête. Ne te force pas.

Je hoche la tête et son sourire n'a pas quitté son visage. Comment fait-il pour toujours être heureux?

- comment.. comment tu peux toujours avoir le sourire? Tu es toujours heureux.

Il baisse les yeux deux secondes avant de les relever vers moi:

- je suis heureux parce que je sais ça fait quoi d'être malheureux et c'est beaucoup trop douloureux. Alors je cache ma peine dans ma joie et ça fait du bien.

Je me relève et le prend dans mes bras. Il me sert comme s' il attendait ça depuis des années.

- depuis combien de temps tu n'as pas fait de câlin à quelqu'un Gabriel?

- beaucoup trop longtemps. Je te raconterai un jour.

Je hoche la tête et le prend dans mes bras encore une fois. Il en a besoin et moi aussi. Il se détache et se lève. Je vois dans ces yeux que ça lui fait du mal et qu' il a envie de rester. Alors je le regarde en souriant et lève la couette.

- Dors avec moi.

Son regard s'illumine. Son visage entier s'illumine.

- sérieux?

Je hoche la tête et il vient se lover dans mes bras. Notre position n'a rien de sexuel c'est purement fraternel. Il me sert tellement fort. Comme s' il avait peur que je parte.
Je commence à m'endormir mais je l'entend me murmurer dans l'oreille: « promet moi que tu seras là demain? Tu ne vas pas m'abandonner hein? Promets moi! »

Tristesse (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant