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- non non s'il vous plaît non. NON LAISSEZ- MOI SORTIR. Je veux pas.. je ne veux pas mourir.. s'il .. s'il vous plaît....exploser.. mourir. Je ne veux pas.. pas.

- TU VAS LA FERMER MERDE. Sangre putain tu n'es pas en train de mourir c'est moi c'est Raphaël. Putain réveille toi et arrête de crier tu vas réveillé tout Mexico.

Je me calme au son de sa voix. Putain c'est quoi ce cauchemar. J'étais dans la maison de tout à l'heure sauf que je n'ai pas réussi à tuer l'homme. Il me tenait par le bras et m'emmenait dans les cellules en bas. Et la maison a explosé et moi avec.

Je me redresse sur ma tête de lit et reprend ma respiration. Mes yeux sont sur les mains de Raphaël qui sont sur mes cuisses. Ce n'a rien de sexuel. C'est sauvage et méchant. Il me sert tellement fort que j'en ai mal.

Une fois que je suis calme, je relève ma tête et le regarde enfin. Il a les cheveux en bataille et les yeux à peine ouverts. Je l'ai réveillé et visiblement ça l'a mis en rogne.

Il relâche ma cuisse et s'approche de mon visage:

- Je m'en bats les couilles de tes cauchemars entendido? Réveille moi encore une fois et je te coupe la langue pigé?

Il est sérieux là? Je le regarde choqué plus que autre chose. Je suis choquée. En tant normal j'aurais répondu ou je l'aurais même frappe mais là j'en sui incapable. Son regard. Purée. Il me fait peur. Même à moi. Bon. J'hoche la tête.

- Tes mots putain. Réponds avec des putains de mots. C'est pigé?

- oui jefe. Ma voix est tellement froide. Il n'a même pas l'air de s'en rendre compte.

Quel con purée. Ma mission va être plus compliquée que ce que je pensais s' il me déteste. Me déteste-il d'ailleurs?

Il marche vers la porte mais j'ouvre ma bouche. Parce que je suis putain de conne.

- Tu me détestes n'est pas?

Il se retourne directement et s'approche de moi:

- Non je ne te déteste pas. Je te hais.

- Pourtant quand tu pensais que j'était morte tu était plutôt énervé et triste.

- Les rêves c'est la nuit ma jolie. J'en ai rien à foutre de ta petite gueule. J'étais énervé parce que tu avais une arme sur toi. Une arme marquée de la mafia. Si on t'avais retrouvé on aurait su que ça venait de nous. Ne te penses pas si importante. Tu n'es rien, comprendo? Ferme la maintenant et dors.

Il sort de la chambre comme ça. Sans demander son reste. En me laissant seule assise, sur se lit avec ces mots qui tournent en boucle dans ma tête. Ma tête qui va finir par exploser.



« J'en ai rien a foutre de ta petite gueule »
« Ne te penses pas si importante »
« Tu n'es rien »



Je ne suis rien. Rien de rien. Je suis putain de nul. Je ne sers à rien. Mon existence ne sert à rien. Je suis inutile au monde. Inutile à tous. Alors pourquoi ne pas quitter ce monde. Hein ? Pourquoi ne pas quitter se monde de merde.

Je me lève pour prendre mon arme sur le bureau. Je me mets devant le miroir et mets le canon de l'arme dans ma bouche. Ça fera du bien à tout le monde. Je ne risque pas de manquer à qui que ce soit.

Je prends le temps de me regarder. Je suis en pyjama. Transpirante de sueur. Mes cheveux collent à mon visage. J'ai des cernes et les yeux rouges. Malgré ça je ne pleure pas. C'est ce que je mérite de toute façon. Mourir. Je ne sers à rien. Tout le monde l'a dit. Mes « parents », tout le monde au lycée, Kyle, Thierry et maintenant Raphaël.

Tristesse (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant