Tristesse (terminée)

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PDV Raphaël:

Ça fait une semaine que mon anniversaire est passé, ça fait une semaine que je ne pense qu'à elle. Ça fait une semaine que je dois me retenir de ne pas aller lui parler, ne pas aller lui dire que je l'aime. Ça fait une semaine qu'elle m'ignore et qu'elle vie sa meilleure vie avec mes gars pendant que moi je broie du noir nuit et jour.

Je rêve la nuit de me voir aller la voir lui dire que je l'aime. Des fois ça se passe bien, elle m'embrasse. D'autre fois, elle me gifle et part avec un autre homme. Chose que je ne pourrais jamais vivre. Si il faut que je tue tous les hommes qui s'intéressent à elle, je le ferai.

Je sais que c'est égoïste. Mais je ne pourrais pas, je ne pourrais pas la voir heureuse avec quelqu'un d'autre. C'est avec moi qu'elle doit être heureuse et seulement moi.

Je sais que je ne mérite pas une fin heureuse de compte de fée. Mais pour elle, je remuerai terre et ciel. Pour elle, je serais prêt à tout abandonner et à vivre une autre vie loin d'ici. Pour elle je serais prêt à brûler le continent entier, le monde entier s'il le faut. Comme elle fait brûler mon coeur et mon âme je ferai brûler le monde pour elle.

Aujourd'hui, c'est le jour. Je vais aller la voir, lui dire que je l'aime et que je veux vivre le restant de mes jours avec elle. Ce n'est pas compliqué hein? si y'en a qui l'ont alors je peux le faire, je ne suis pas plus con qu'eux. Peu importe ce qu'il se passe et ce qu'il se passera après je vais lui dire.

Je sors donc de mon bureau motivé comme jamais. Du haut des escaliers je l'entend parler avec mes gars. Je me demande à quoi ressemble son rire, si c'est un petit son mignon ou un bruit drôle. Peu importe je suis sur que je tomberai amoureux de son rire comme je suis tombé amoureux d'elle: comme un gosse.

J'essaie de mettre en ordre mes pensées dans ma tête. Je m'approche du canapé:

- sangre, tu.. tu peux venir deux secondes?

Elle me regarde, choquée que je lui parle? choquée que je baigaille comme un gamin? choquée de la douceur dans ma voix?

Je rajoute un "s'il te plait" que je n'aurais jamais cru dire dans ma vie et les garçons me regardent comme si j'étais habité par un autre.

Je la prend à part, vers le couloir de l'entrée. Les gars peuvent nous voir et nous entendre je le sais mais si je vais plus loin je perdrai le courage de le lui dire. Si je réfléchis encore je vais abandonner.

- je.. je voulais te dire un truc.

PUTAIN ARRETE DE BEGAYER COUILLON.

Elle me fixe de ses magnifiques yeux. Depuis la soirée, elle n'a plus jamais remis ses lentilles et putain que je remercie le bon dieu tout les jours pour ces yeux.

Elle attend que je parle, elle ne rigole pas de mon bégaiement, elle me regarde comme si j'étais la 8 ème merveille du monde, comme si j'étais son espoir, comme si grâce à moi elle allait être libérée de tous ses démons.

Putain.

- je.. tu sais par rapport à ce que tu..

Je me suis fait couper par un crie:

- DEVINEZ QUI EST REVENUE?

La porte d'entrée s'ouvre en fracas et nous regardons dans cette direction tous les deux. A la vue de Max, ces yeux s'illuminent et elle court dans ces bras. Je souffle et remarque que les garçons me regardent d'un air désolé.

Je sens mes yeux se noircir et mon âme se fermer. Plus jamais je ne revivrai une humiliation pareil. Je ne prends même pas la peine de la regarder, ni elle ni lui et remonte dans mon bureau.