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Je sens une main me secouer l'épaule et je me réveille face à un russe.

Il me dit que nous sommes arrivés et j'hoche la tête. Ils se sont garés assez loin pour qu'on ne soit pas repéré. Nous devons marché quelques minutes avant d'arriver. Les hommes se placent de façon à m'encercler et ça me fait sourire légèrement.

Ils ne me connaissent pas et ils seraient prêts à mourir pour moi.

Dans la voiture j'ai demandé pourquoi ils seraient prêt à mourir pour moi et ils m'ont répondu « c'est comme ça madame. La bratva c'est plus que la mafia. C'est une famille. Oui nous sommes des sauvages et nous tuons et aimons sa. Mais nous pouvons mourir l'un pour l'autre alors imaginez pour notre chef. Et pour notre future cheffe. On vous attend au pays madame. Vous ferez une cheffe exemplaire tout comme votre père. »

Il m'a mis les larmes aux yeux et je sais que mon avenir est là-bas, en Russie. C'est aussi pour cette raison que je ne veux pas de relation avec Raphaël. Je ne veux pas l'abandonner après.

Pendant que nous marchons, je repense à tout ça. Pourquoi kidnapper mon père? J'ai vu dans la vidéo qu'il l'avait à peine touché. Alors pourquoi le kidnapper et pas le torturer? Après tout c'est le grand chef de bratva. Il doit avoir des tonnes d'ennemis prêts à lui sauter dessus. Mais visiblement pas cet homme alors que veut-il? Il cherche quelque chose et je ne sais pas c'est quoi. Je ne peux même pas faire des recherches sur lui. Nous ne savons pas qui c'est. Sur la vidéo on ne le voit pas. On entend seulement sa voix qui a été modifiée.

Pourquoi se faire tant de mal pour ne pas se faire un malin plaisir à le torturer?

Nous arrivons devant la maison sur la plante des pieds.

Les hommes se placent là où ils devaient se placer en me souhaitant bonne chance.

Je rentre dans la maison et personne. Il n'y a personne, pas de garde rien. C'est étrange.

Je monte dans la chambre où mon père est censé être. Je rentre et il est là assis sur cette chaise. Je me dépêche de le détacher et lui donne une arme. Il a du mal à rester debout mais il est fort, il va s'en sortir. Je le prends dans mes bras en essayant de lui donner toute la force qu'il mérite. Il n'a pas été beaucoup torturé. Il a deux trois cicatrices sur son corps. Il a connu pire c'est sûr.

Au moment où nous voulons sortir un homme rentre: (la discussion se fait en russe):

- Tu pensais quand même pas que ce serait aussi facile?

- Non bien sûr que non. Je lève mon arme et le vise.

L'homme rigole. Pourquoi il rigole? Je le vise avec une arme et lui il rigole.

- Si tu veux revoir ta mère je te conseille de baisser ton arme.

Je ris jaune:

- Ma mère est morte y'a 18 ans.

- C'est ce que ton père croyait aussi mais laisse moi te raconter une histoire tu veux?

Je me retourne vers mon père et il me fait un signe de tête. Je fais le même signe à l'homme et baisse mon arme.

- il y'a 18 ans, un homme a tiré sur ta mère plusieurs fois. Ton père pensait qu'elle était morte. Sauf que je l'ai retrouvé dans les bois en train de se vider de son sang. Elle est venue me voir et je l'ai soigné et sauvé. Ton père ne s'est pas rendu compte que le cercueil était vide. A la base je voulais juste la soigner et la laisser partir. J'étais qu'un gamin à l'époque. Mais, dès que j'ai su qui elle était, je l'ai enfermée dans mon sous-sol où elle pourrit depuis 18 ans. Je savais qu'un jour dans ma vie j'allais avoir besoin de l'aide de la mafia et je savais que c'était une monnaie d'échange qui ne pourrait être contestée. Je savais que si je me pointais avec sa bien aimé le grand Ygor ne pourrait rien me refuser. Alors pendant 18 ans j'ai attendu. J'ai entendu d'avoir la bonne opportunité. J'attendais de vouloir quelque chose pour négocier avec vous. Et quelle a été ma surprise quand j'ai su que sa fille était en vie et qui plus est était devenu aussi sauvage que son père. J'ai su que tu allais réussir à me donner quelque chose que je veux depuis maintenant longtemps.

Tristesse (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant