3 ans plus tard,
Je marche dans une ruelle sombre de San Diego. Ma combinaison noire est équipée de couteau disposés sur mes jambes. Mon arme dans ma main, je marche doucement, sur la plante des pieds.
Je cherche un salopard que je dois tuer.
Que je dois absolument tuer.
Je l'entend respirer mais je n'arrive pas à savoir où il est. Sa va me rendre folle cette histoire. Je tente de réguler ma respiration.
En trois ans, il s'est passé tellement de choses dans ma vie. Je n'aurais jamais cru qu'un jour je serais ici une arme à la main en train de traquer l'assassin de mes parents. Je suis en train de repenser à tout ce que j'ai vécu depuis ce soir. Le soir où mes parents ont été assassinés devant mes yeux de sang froid.
Cet homme était là, devant moi. J'étais assise par terre, le suppliant de les laisser sain et sauf. Et vous savez ce qu'il me répond?!
« Après tout ce qu' ils t'ont fait, tu veux encore les sauver?! Je te rend un grand service tu devrai plutôt me remercier »
Sur ces paroles il appuya sur la détente et tira une balle entre les deux yeux de mon père. Ces deux yeux qui me regardaient moi et ma mère en alternance. Ces deux yeux bleu océan. Ces deux yeux où l'on peut lire tellement d'amour et de tristesse. Ces deux yeux qui ne quittent pas mes pensées, mes cauchemars et mes rêves. Ces deux yeux qui me hantent. Et puis d'un coup un bruit sourd et entre ces deux yeux bleu un trou. Du sang. Tout allait si vite. J'avais à peine le temps de comprendre ce qu'il se passait que déjà ma mère criait et pleurait.
Et c'est là que j'ai vu ces deux yeux. A ma mère. Ces deux yeux vert larmoyant. Des larmes coulaient sur ses joues. Je n'avais jamais vu autant de larmes. Et sa bouche. Sa bouche qui criait tellement fort qu' elle aurait pu réveiller un mort. C'est curieux cette expression car c'est exactement ce qu'elle essayait de faire. Elle essayait de le réveiller. De réveiller mon père. De réveiller l'homme de sa vie. Il y avait tellement d'émotions et de peine dans sa voix que je me suis juré de ne jamais tomber amoureuse afin de ne jamais connaître cette douleur. Elle était là par terre les mains attachées derrière son dos en train de crier et de pleurer toute les larmes de son corps quand cet homme, cet assassin la regarda avec envi.
Il posa son arme sur la table et regarda ma mère intensément. Il me regarda avec le même regard. Ce regard qui te gèle le sang. Ce regard qui te fait froid dans le dos. Ce regard qui pourrait te faire vomir. Ce regard qui pourrait tuer quelqu'un sur place. Ses yeux étaient bleus. Ce n'était pas le même bleu que celui de mon père. Non lui son bleu il était foncé. Il était caché par un voile de haine, de sans pitié et d'indifférence. Il avait tué mon père sans même vaciller, sans même réfléchir, sans même avoir un moment de recul ou un moment d'hésitation. Rien. Il n'avait pas hésité une seule seconde à le tuer.
Il s'approcha de moi et me prit le visage entre ses grosses mains. Ces mains qui avaient tué sûrement plusieurs familles. Ces mains qui avaient frappé tellement de monde. Ces mains qui avaient fait tellement de mal. Il me força à le regarder dans les yeux et il me dit d'un ton si calme comme s' il ne venait pas te tuer mon père devant moi « il l'avait mérité. Et tu sais se que tu mérites toi et ta mère? Que je vous viole toute les deux ».
La peur. Un sentiment qui m'était alors inconnu. J'ai tellement peur. Je n'ai pas peur qu'il me viole. J'ai peur qu'il viole ma mère. Qu'il lui fasse du mal. Et il l'a remarqué, je le sais parce qu'il m'a sourit et m'a dit « n'ai pas peur ».
Il m'a retourné sur le sol et m'a arraché mon pantalon. Je me suis retrouvé en culotte par terre sur le ventre. Devant un violeur et un tueur et devant ma mère. Ma mère qui n'avait toujours pas arrêté de crier.
Mon père. Mon père était là aussi les yeux grand ouvert vide de vie. Vide d'amour. Vide de sentiments. Vide de tout.
Je lui supplié d'arrêter mais rien n'y faisait. Il l'a fait. Peu importe mes désirs. Peu importe mes supplications. Il l'a fait. Il m'a violé sauvagement et agressivement. Je n'ai rien dit. Je n'ai pas pleurer. Je savais que ça ne servait à rien et que ça ne résoudrait rien. On m'a appris à ne rien dire.
Il m'a regardé avec un sourire pervers et il est allé voir ma mère en disant que c'était son tour maintenant. J'ai crié tout ce que je pouvais crier. Je lui criais d'arrêter et de la laisser tranquille. C'était comme si il était sourd. Il ne répondit même pas.
Au moment où il allait la pénétrer, on entendit au loin les sirènes des policiers. Il se leva d'un bond en jurant pris son flingue et buta ma mère. Avant de ta tuer j'ai plus l'étendre me dire « ne nous oublie Jade jamais. On t'aime. »
Je ne t'oublierai pas maman. Je ne vous oublierai jamais. Malgré tout ce que vous m'aviez fait vivre je vous aimes et je ne vous oublierai jamais.
BAM
Il l'a tuée elle aussi comme si ce n'était pas un être vivant. Comme si c'était une poupée pour un putain d'exercice. Ma mère tombe dans un son lourd sur le sol à côté de mon père.
Et moi je me retrouvais par terre nue les mains attachées derrière le dos.L'homme partit en courant mais son visage était encré dans ma mémoire et je me jurai de le retrouver et de le tuer. De le faire souffrir comme il m'a fait souffrir. Au péril de ma vie, j'allais le retrouver et le tuer.
Et me voilà 3 ans plus tard en train de le pourchasser dans San Diego une arme en main.
Je le vois courir vers une ruelle sans issue. Ça va être plus facile que prévu. Je me suis entraîné pour le vaincre à main nue, au couteau ou au pistolet. Je suis partie ce soir sans prévenir personne. Ils m'auraient arrêtés.
Je suis devant lui le regardant avec le même regard de haine qu'il m'avait lancé 3 ans auparavant. Il ne m'a pas reconnue. Pas pour l'instant. En tout cas je ne crois pas. Plus je m'avance, plus il recule et il touche bientôt le mur derrière lui.
Il me regarde pointer son arme sur lui et me supplie en chialant de le laisser vivre. Je ne tardais pas à lui répondre avec le plus de haine et de colère possible dans la voix : « tu ne te rappelles sûrement pas de moi alors laisse moi te rafraîchir la mémoire. Il y a trois ans tu étais chez moi une arme entre les deux yeux de mon père et tu l'as tué. Tu l'as tué. Et tu m'as violée puis tu as tué ma mère. Malgré mes supplications. Malgré les cris et malgré mes pleurs. Tu les as tué tous les deux et tu m'as tué moi aussi. Tu as pris quelque chose qui ne t'appartient pas. Et pour ça tu vas payer. J'ai pensé à te torturer tu sais mais je n'ai pas de temps à accorder à une merde comme toi donc je vais juste te tuer d'une balle entre les deux yeux. Comme tu les as tuer. »
Il me regarde apeurée. Et s'excuse en me disant que c'était les ordres et qu'il était obligé de le faire. Mais j'ai bien vu dans ces yeux qu'il n'y avait aucun regret et qu'il y avait pris un malin plaisir.
J'entend des pas derrière moi et des gens qui crient mon prénom. Je les reconnais. S' ils me trouvent, ils ne vont pas me laisser le tuer. Je le regarde et tire.
BAM
Il tombe raide mort. Je m'approche et tire encore et encore.
BAM BAM BAM.
Je les entends arriver derrière moi et quand ils voient la scène que je leur offre je peux sentir leur déception dans mon dos mais je n'en ai que faire. Je me sens tellement soulagée.
Bordel de merde je venais de tuer un homme et j'étais heureuse? Je me sentais tellement bien. Tellement libérée. Des que je tue quelqu'un j'ai cette sensation de bien être. Parce que oui ce n'est pas la première personne que je tue.
En trois ans il c'est passé énormément de chose.
Je jette le flingue par terre et me retourne pour faire face à mes amis. Je les regarde un par un en m'attardant sur lui et je lance d'une voix grave et sur de moi « je l'ai buté et vous savez c'est quoi le mieux? J'ai aimé sa. J'ai même adoré sa. Comme a chaque fois que je tue. Je me sens tellement mieux. Je ne regrette pas une seconde ».
Je jette un dernier coup d'œil au corps et marche en les dépassant. Je sors de cette ruelle, rentre dans ma voiture et démarre en trombe.
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Tristesse (terminée)
Teen Fiction« He je le connais depuis un bon bout de temps. Même si je vais lui parle tu vas rester ici un petit peu alors n'hésite pas à le rendre chèvre. Il faut que tu le rende fou ». « Je t'avais demandé de le rendre fou pour qu'il en ai marre de toi pas d...