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La porte s'ouvre en grand sur le même homme que toute à l'heure.

Il me regarde méchamment et se rend compte que Raphaël n'est plus là.

- Il est parti où ton jefe?

- Je ne sais pas. Je me suis évanouie et quand je me suis réveillé il n'était plus là.

- Tu te fous de ma gueule hein? C'est ça? Grosse pute. Tu penses que tu peux me la faire à l'envers?

Il s'approche de moi et me gifle. Putain quel enfoiré.

- Ecoute moi, se qu'il va se passer va être très clair. Soit tu me dis ce que je veux savoir, soit je te troue comme une belle salope que tu es. Et en prime je te torture.

- Prends ton couteau dans ta main gauche et ta bite dans ta main droite. Viol moi et tortue moi parce que je ne compte pas le trahir. Je ne compte pas ouvrir ma PUTAIN DE BOCCA.

- Comme tu veux ma jolie.


Il me lève et m'attache sur une poutre du plafond. Mes mains sont attachées aux poutres et mes pieds touchent à peine le sol. Étant donné qu'il est plus grand que moi, il me dépasse quand même.

Il commence à me déshabiller.

Raphaël va arriver. Je sais qu'il va venir me sauver. C'est sûr. Je ne peux pas me faire violer. Par encore. 

S'il vous plaît. Pas encore.

Au fond de moi c'est le feu, l'angoisse. Je ne veux pas revivre ça mais il est absolument hors de question que je le lui montre. Ça va l'exciter encore plus.

Il m'arrache mes vêtements et je décide de mettre mon cerveau en pause. Comme durant les entraînements de Thierry. Je ne pense plus, je ne ressens plus rien.

Il prend un couteau et me fait des entailles sur le ventre. Je ne crie pas, je ne pleure pas, rien. Je refuse de lui donner la satisfaction de me faire du mal.

Ça l'énerve, je le vois dans ces yeux.

Il jette son couteau par terre. Je suis en sous vêtement devant lui, le ventre et la jambe en sang.

Je n'entends toujours pas de bruit en haut, Raphaël ne va pas venir me chercher.

Il n'en a rien a foutre de ma gueule. Je ne sais même pas pourquoi ça m'étonne. Je ne suis rien pour lui. Il pourra trouver facilement quelqu'un d'autre pour gerer son putain de cartel à Los Angeles. Je peux mourir aujourd'hui je ne manquerai à personne. C'est ça mon destin: me faire frapper, insulter, violer. Ma vie a été rythmée par ces 3 verbes. C'est tout ce que j'ai connu et aujourd'hui je vais enfin connaitre la fin de ce cauchemar par une seule action: la mort. Je vais enfin mourir.

C'est dommage, je commençais à me sentir bien à Los Angeles avec le cartel, j'avais enfin trouver un sens à ma vie. J'avais enfin trouvé une chose pour laquelle on me félicite. J'avais enfin trouvé des gens fiers de moi.

La fierté ne fait pas tout visiblement parce que personne n'est venu me chercher. Pourtant la bouche de se mec suce déjà mon seins droit. Et personne n'est là.

Dans un film ou dans un livre, le héros serait déjà arrivé sauver sa princesse. Je n'ai pas de héros et je ne suis pas une putain princesse.

Je ne suis qu'une orpheline détruite par la vie, que personne n'aime. Comment peut -on aimer quelqu'un comme moi en même temps? je ne leur en veux pas. De toute façon, je suis tellement brisé que je les aurais entraînés avec moi dans ma chute. Parce que c'est comme ça, ça a toujours été comme ça. Je brise tout ce que je touche, tout ce que je regarde.

Tristesse (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant