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Putain c'est quoi ces bruits?

Je me lève et prends mon téléphone, 3h47 du matin. La porte d'entrée à claqué et s'en est suivi des hurlements.

Je prends mon arme et descends les escaliers à pas de loup. J'essaie de faire le moins de bruits possible. Une fois en bas je reconnais mon père de dos, devant deux personnes assis par terre. Deux gardes sont derrière, arme à la main.

Je me rapproche doucement mais heurte un meuble, je peste un "putain" et mon père se retourne:

- Ha! Tu es là! Regarde qui voilà. Sa voix est enthousiaste, il est presque content.

Il se décale pour me laisser accéder aux visages des personnages assis par terre. Les gardes lèvent leur tête en tirant leurs cheveux et je les reconnais.

Deux de mes démons sont là. Au sol, en sang. Eh ben dit donc, c'est ce que j'appelle du travail efficace.

Je les regarde avec toute la haine du monde. Ils ne m'ont pas reconnu. Pas encore. Je m'approche un peu plus et mon visage rentre dans la lumière du salon. Bella m'a reconnu, je l'ai vu, son visage s'est décomposé.

- Tri.. tristesse.. sse. tu... tu... tu... dois m'aider s'il...te pl..plait..aide moi..moi... ces.. ces.. hommes ils m'ont fait du...du...du m..m..ma...mal... aide.. moi... aide..

Sa voix est suppliante, elle est en larme. Si elle pense que je vais l'aider elle rêve. Si je n'étais pas malade, j'aurais eu pitié d'elle. Malheureusement pour elle je n'en ai rien a foutre de son sort. Je ris jaune:

- Ah ils t'ont fait du mal? Oh pauvre chose. Je ris encore une fois, avant de me concentrer sur elle. Bella, ma chère Bella. Je vais te faire tellement de mal que tu regretteras ces hommes. Je vais te faire mal comme toi tu m'as fait mal. Tu vas tellement crier que tu ne te souviendras même plus de ton prénom. Je vais tellement te faire du mal que tu me supplieras de te tuer pour achever tes souffrances.

Ses sanglots reprennent de plus belle, tandis que John me regarde. Toujours choqué par mes propos, il n'a pas l'air de se rappeler de moi. Je me mets devant lui et prend sa mâchoire entre mes doigts pour l'obliger à me regarder dans les yeux. Au bout de quelques secondes, il se souvient. Ces yeux ont été illuminés par une lueur de peur et de regret. Il regrette, très bien. Il va regretter encore plus quand il sera dans ce sous sol sans bras.

Je me relève et regarde les hommes de mon père:

- vozmi ikh i polozhi v te zhe kletki. (prenez-les et mettez-les dans la même cellule).

Les hommes regardent mon père comme pour avoir son accord, je lève les yeux au ciel et mon père leur répond que à partir d'aujourd'hui ils devaient m'écouter comme si j'étais leur jefe. Les hommes hochent la tête et mettent Bella et John en bas. Avant de descendre, un gars se retourne vers moi et me demande si ils peuvent s'amuser avec Bella.

Je la regarde, elle est en pleurs et elle n'arrête pas de dire non en secouant la tête. Dommage pour toi je ne ressens pas l'empathie.

- Faites ce que vous voulez d'elle. Et de lui aussi d'ailleurs. Gardez les juste vivants.

L'homme hoche la tête avec un sourire malsain. Je vais sûrement regretter de l'envoyer se faire violer mais à l'heure actuelle je n'en ai rien a faire. Toute ma vie ils m'ont traité de monstre. Laissez-moi devenir ce monstre.

Je remonte dans ma chambre finir ma nuit.


Putain, il m'est impossible de dormir. Depuis que je suis remontée, je me tourne et me retourne dans mon lit. J'ai un mauvais pressentiment. Je ne sais pas comment l'expliquer mais quand il se passe quelque chose je fais des insomnies. A chaque fois que j'ai eu une merde, j'avais fait une insomnie la nuit d'avant. Est- ce la culpabilité qui me ronge? Je ne pense pas non.

Tristesse (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant