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Je suis dans un immeuble abandonné qui fait office de mon QG depuis 1 semaine.

Je l'ai trouvé en me baladant. C'est un immeuble à 29 min de la villa à la sortie de la ville. C'est plus un hangars d'ailleurs qu'un immeuble mais bon.

Il est grand. Quand on rentre il y'a un grand espace et à droite une pièce assez petite. A gauche il y'a des escaliers et je ne sais pas il y'a quoi en haut je ne suis jamais montée. J'ai fait de la petite pièce une cellule et dans le grand espace j'ai essayé d'aménager correctement.

Au fond il y'a une armoire avec des armes et des recharges. Un peu plus loin sur la gauche il y'a une armoire avec des gilets par balle, des casques et toute autre protection. Au milieu de la pièce, j'ai installé un grand bureau carré. Dessus traîne un milliard de feuilles. Derrière le bureau il y'a un tableau qui se roule avec plusieurs infos inscrites ou accrochées à l'aide de punaise. Sur le mur de gauche, juste avant les escaliers, j'ai fait installer des canapés, une table basse et un frigo.

J'ai appelé le russe de la dernière fois. Celui qui m'avait dit que je ferai une très bonne chef. Je lui ai demandé de réunir 20 de nos meilleures hommes et de venir ici sans bruit.

Personne n'est au courant de mon plan à part eux. Et c'est mieux ainsi. Ça fait une semaine que je n'ai parlé à aucun des garçons. Je sais qu'ils s'inquiètent pour moi alors je leur ai juste dit que je traquais un fantôme du passé. Hors de question de leur dire je vais tuer leur jefe.

Il faut que personne ne soit au courant pour que ça soit plus réaliste.

Que je vous explique.

Raphaël est actuellement en « Italie » pour affaires. Les garçons y ont cru et tant mieux. Il est en fait dans la cellule aménagée en attendant que je le tue. Il a les yeux bandés donc il ne sait pas que je suis là et j'essaie de ne pas parler prêt de lui. Il ne doit pas savoir que je suis là. Il ne doit pas savoir que je vais le tuer.

Je vais voir un des gars: (discussion en russe):

- Vous l'avez?

- Il est dans la cellule madame.

- Bien, on y va. Il est temps de lui couper la tête.

Je prends mon meilleur couteau, rentre dans la cellule. Je me place derrière lui et j'essaie de ne pas penser. Je vide mon esprit, je lève la main. Je la baisse d'un coup brut et sur de moi. Du sang gicle sur moi et sa tête tombe sur le sol dans un bruit sourd.

Je ne veux pas regarder. Je ne peux pas regarder.

Je l'ai tué. Je n'arrive toujours pas y croire. Putain de bordel de merde.

Je l'ai tué.

- Défigure son visage. Il faut qu'il pense qu'on la torturer avant. Et brûle moi le reste de son corps.

Je ne veux aucune trace.

L'homme fait des entailles sur son visage et des brûlures.  Il prend la tête par les cheveux et la pose sur le plateau.

Les 20 hommes sont là devant moi:

- On s'en tient au plan. Tenez vous prêt et n'oubliez pas le mot magique.

Les hommes hochent la tête tous en même temps comme s' ils faisaient une et même personne et je prend le plateau.

Direction la maison de cet enfoiré. Durant le trajet je n'ose même pas regarder la tête à mes côtés. J'ai des hauts de cœur rien qu'en sentant l'odeur qu'elle dégage.

Putain. Je n'arrive pas a croire que je l'ai fait. J'ai coupé sa tête bordel de merde.

J'arrive devant la maison. Pose le plateau à terre. C'est lourd hein. Et je toque. J'attend quelque minutes et l'homme ouvre la porte. Il paraît surpris de me voir la avec la tête de son ennemie à terre.

Tristesse (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant