Partie II : Chapitre VII

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Tout de suite après avoir rejoint leur dortoir, Mathéo commença à gravir les marches avant de s'arrêter net. Le jeune homme avait remarqué qu'Anna ne bougeait pas, elle fixait le feu qui crépitait dans la cheminée. La jeune fille avait l'air pensive.

Mathéo rejoignit Anna :

- Hé tout va bien ? Demanda-t-il.

- Mm... Oui, marmonna la Serpentard sans déttacher son regard du feu. Je me demandais juste... Rien laisse tomber.

- Quoi donc ? Insista Mathéo.

- Rien... C'est juste que je repensais à ce tournoi des trois sorciers et je me disais que je ne comprendrai jamais le monde des sorciers et je me demande si j'ai vraiment ma place ici...

- Comment ça ?

- C'est quand même assez barbare de faire concourir des jeunes ados au péril de leur vie pour une simple coupe.

- Ce n'est pas une simple coupe, Anna. C'est une relique qui montre à quel point celui qui l'a remporte est un puissant sorcier, sans oublier la fierté que l'élève apporte à son école. Ce trophée fait rêver chaque enfant ou adolescent sorcier.

- C'est ce que je disais, soupira la jeune fille. Je trouve que c'est une grande pression pour les élèves...  C'est beaucoup de risquer sa vie pour un peu de gloire.

- D'où l'intêret de la limite d'age, Anna. Non seulement, c'est dangereux mais il faut acquérir une certaine mentalité.

- Quand même, je ne comprends pas comment une école peut accepter qu'un élève prenne un tel risque.

- On en parle que tu as voulu aider des enfants à y participer, Mathéo lui adressa un clin d'oeil, l'air moqueur, mais en voyant le regard glacial d'Anna il se ravisa.

- Je te l'ai déjà dit que je ne comptais pas leur donner cette potion, la jeune fille leva les yeux au ciel.

- C'est une tradition ancestrale, sourit Mathéo. Tu ne peux pas changer les moeurs du monde des sorciers. 

- Oui mais c'est quand même indignant ! Quand je repense à Scorpius et Albus, ils se trouvent si jeune étouffés par une si grande pression sociale. Ils n'ont qu'onze ans et ils sont prêt à risquer leur vie, pour qu'on les regarde, pour qu'ils existent... Sans parler de toi...

Anna se tut et détourna son regard de Mathéo, la jeune fille fixa de nouveau la cheminée.

- Oui ? Questiona Mathéo, continue ta phrase je te prie.

Anna perçut une once d'agacement dans la voix du Serpentard. Un silence pesant régna dans la Salle Commune, seul le crépitement du feu résonait dans la pièce. La jeune fille prit une profonde inspiration et cessa de regarder le feu qui dansait dans la cheminée. Ses grands yeux verts se posèrent sur le regard sombre de Mathéo. Le jeune homme appuya alors son regard, l'air perplexe.

Anna resta toujours silencieuse. Elle savait qu'elle ne devait surtout pas mettre les pieds dans le plat avec le Serpentard. Elle ne voulait pas parler de l'impression qu'elle avait de lui. Mathéo semblait toujours vouloir montrer aux autres qu'il était ce qu'on pensait de lui : Le fils de Voldemort, l'héritier de Serpentard. Celui qui n'attendait qu'à être aussi puissant et sans coeur que ses ancêtres, mais c'était en réalité tout l'inverse et Anna l'avait compris depuis un moment. Cependant, elle ne voulait pas aborder ce sujet avec Mathéo, la jeune fille craignait sa réaction. Anna prit à nouveau une grande inspiration et essaya de prendre des pincettes, de trouver les bons mots : 

- Lorsque j'ai entendu les mots d'Albus qui disait vouloir prouver qu'il était quelqu'un de bien et de fort tout en cessant d'être comparé à son père. Cela m'a fait penser à toi.

Parce Que C'est Toi  // Terminé tome I // le tome II est en coursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant