Le 29 juin, à 9h45
Je me suis levée de bonheur et de bonne humeur. Il est vrai que depuis ma rencontre avec Ander, je me sens plus légère. Je sais que je partirai à Cambridge avec moins de remords et moins de culpabilité. À propos de Cambridge, il faut que je prépare mon déménagement. Et finalement, y penser m'irrite. Il s'est passé tellement de choses, tant de nouvelles expériences dans cet appartement qu'il m'est dur de me dire qu'il ne sera plus jamais à moi.
Je me redresse dans mon lit et observe les murs qui m'entourent. Un poster d'un groupe de musique, des photos de ma famille, et des Polaroïds de mes amis d'Asturie. C'était mes premières décorations à mon arrivée. Et petit à petit, j'ai décoré ma chambre avec des choses que je cherissais. J'ai un cadre avec dessus mes meilleurs amis de Madrid, posé sur mon bureau. J'aurai pu mettre une photo de mes anciens amis, pour me rappeler d'eux, mais je savais au fond de moi que tout ce qui comptait pour moi, ici à Madrid, c'était mes amis. Ces amis que je voyais tous les jours, pour n'importe quelle raison. Et dans ma table de nuit, sous ma boîte à lunettes, je cache quelque chose que je ne veux pas regarder, de risque à regretter toutes mes décisions. Je secoue ma tête et continue à analyser ma chambre.
J'ai préalablement rangé mes cours dans un gros classeur et j'ai photographié mes maquettes avant de les détruire. Cela a créé un grand vide dans ma chambre. Je soupire, je ne pensais pas que ça allait être aussi difficile. Et je n'ai pas encore levé mes fesses de mon matelas. Je me décide enfin à partir de ma chambre et à déjeuner. Lucrecia me salue, elle s'applique du vernis devant la télévision. Ce sont des moments futiles, mais que j'adore. J'aime cette sensation. La sensation que je fais partie de la vie des gens que j'aime et les voir faire des choses complètement normales, alors qu'ils n'ont aucune idée du bien qu'ils m'ont fait cette année. Elle me propose de m'en mettre sur les orteils et j'accepte.
"À qui je vais mettre du vernis sur des orteils?" Gémit-elle.
"Oh ma biche," la plaignais-je,"Tu vas trouver une autre colocataire avec qui tu pourras le faire."
"Je sais, mais qui aura des orteils aussi moches que les tiens?" Lu s'empêche de ricaner.
La bouche grande ouverte, sur le point de ricaner, je lui donne une tape sur le bras.
"Arrête! Tu vas me faire dépasser." Ricane la brune. "Non sérieusement, je ne vais jamais trouver quelqu'un d'autre comme toi."
"Moi non plus. Tu es comme ma sœur, y en a pas deux comme toi."
Elle plisse ses lèvres et soupire. "Mais bon, il y a les appels visio, les messages et les avions, on se verra tout le temps!"
"Tu as raison. Tu viendras me voir, n'est-ce pas?" Lui demandais-je.
"Évidemment. J'adore l'Angleterre."
"Je ne veux pas quitter cet appartement."
"Ça va être vide sans toi. Cet appartement est très bien pour deux, pour toi et moi."
"Estime toi heureuse, je vais vivre dans un 10m²." Je me plains.
"Ce sera une bonne raison pour coucher avec des gars et rester chez eux."
"Je ne ferais jamais ça!" M'exclamais-je. "Je ne compte pas aller en boîte en plus."
"Et pourquoi pas? Je te rappelle que Harry Styles vit en Angleterre. Et si son kiffe c'est les petites étudiantes en architecture qui s'amusent en boîte? Tu passes à côté de quelque chose!"
Nous ricanons jusqu'à ce que nous entendons quelqu'un toquer à notre porte. Lucrecia se lève et accueille Guzmán. Je le salue chaleureusement.
"Qu'est-ce que tu fais là?" Je demande au garçon.
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Promiscuité - Ander Muñoz
FanfictionLa notion de promiscuité désigne la grande proximité physique entre différents individus d'une même population ou de populations différentes. Dès lors que Siro Chávez pose le pied dans la plus grande université privée d'Espagne, elle se frotte et c...