Never have I ever

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Le 9 novembre, à 14:45
Après la fête d'Halloween organisée par Rebeka, je suis tombée malade. Un simple rhume, qui m'a empêché de voir Niccoló ou de retrouver la mémoire à propos de cette soirée, où je m'étais résignée sur le fait que seul Ander savait quelque chose, d'après Lu. De nombreux messages adressés à ce dernier ont été lus et ignorés avec succès. Il ne m'a jamais répondu. En allant dans ma galerie, j'ai retrouvé des vidéos et photos mais qui étaient très subjectives: si je n'avais pas le contexte, je ne comprenais rien. Puisque je ne pouvais pas sortir de toute la semaine, j'ai parlé avec Niccólo par messages et on voulait mettre les choses au clair le jour où je ne serai plus enrhumée. C'est aujourd'hui. Mon téléphone me sort de ma rêverie. C'est lui.

Niccoló 🥇
tu vas mieux? ce soir y'a une fête dans ma résidence, c'est organisé par les mecs du sport jsais pas si tu vois?

Siro
Je vais beaucoup mieux merci :) oui pourquoi pas, on se rejoint là bas?

Niccoló 🥇
yess :)

Le 9 novembre, à 22:45
Je me regarde dans la glace et j'arrange mon pull. Je l'ai assemblé avec un pantalon droit et des bottines. Mes cheveux sont lâchés et encadrent un pendentif. Je me parfume et enfin prends mon manteau. Au lieu de prendre le métro, je décide de prendre un uber, ça revenait à peu près au même prix et cela me semble plus sûr. J'entre dans la voiture et en seulement dix minutes j'arrive à la résidence. J'ouvre la porte et passe dans le hall.

Siro
Où c'est?

Quelques minutes plus tard, il me répond. C'est au même étage que son appartement sauf qu'il est à l'extrémité. Quand j'arrive au dernier étage, la musique se fait entendre. J'évite de marcher sur des gens qui s'embrassent au sol. J'ouvre la porte et sur une table, des verres jonchent déjà. Les gens se bousculent sur le rythme de la musique, je me fraie un passage. Je regarde sur le canapé, il n'est pas là. J'observe la cuisine, je croise Ander qui boit une bière avec une fille.

Qu'est-ce qu'il fait là? Je réalise seulement maintenant que si tous les sportifs de l'université sont dans cet appartement, le tennisman était à cent pour cent sûr de venir. Je le fuis en allant sur la terrasse qui est en réalité un énorme rooftop. Je recule lorsque je me rends compte que dix petits mètres de hauteurs me séparent du goudron. Je déglutis et me retourne. J'aperçois enfin l'italien parler avec quelqu'un. Il porte une belle chemise bleu foncé et un jean. Ça lui va toujours bien. Il tourne la tête et me vois aussi, puis me fait signe de venir. Je m'approche et il me glisse un baiser sur le coin des lèvres, comme j'avais fait quand je l'avais quitté de la soirée.

« Ángel, Adrián, je vous présente Siro qui est... » il s'interrompt et me regard d'un air interrogé. J'enlace ma main glacée autour de la sienne et j'acquiesce devant sa mine. « Ma copine. »

Je souris. Je suis enfin en couple avec quelqu'un qui me plait.

« Enchanté. » Me disent les deux garçons et je retourne la formule de politesse.

« Désolée, je vous l'emprunte. » Leurs dis-je tandis qu'ils hochent de la tête, la bouche trop occupée à assouvir leurs besoins: boire jusqu'à n'en plus finir. Je pose ma main sur le torse de l'étudiant pour l'emmener plus loin. Le toit aménagé pour la fête est fluide. Il fait tellement froid, que les gens ne viennent ici que pour fumer, où s'ils ont trop chaud; mais ce n'est que le temps de quelques minutes.

« Alors... tu as retrouvé la mémoire? » Me demande-t-il.

Je secoue la tête. « J'ai demandé à l'autre con mais il m'a pas répondu. »

« C'est qui? » Il fait avec les sourcils froncés.

« Ander. »

« Ah, Andres. » Je ricane. « Qu'est-ce qu'il sait plus que ses amis? »

Promiscuité - Ander MuñozOù les histoires vivent. Découvrez maintenant