Le 17 mai, à 9:45
Je n'ai même pas le temps de bailler que je me sens transportée par le bras vers une destination inconnue. Rapidement, on m'emmène au toilettes. Je lève les yeux au ciel lorsque je remarque qui a fait toute cette mise en scène.« J'adore te dire bonjour le matin. Tu es tellement... doux. » Ironisais-je en référence à la façon dont il m'avait tiré jusqu'ici.
« Si ça te plaît, on devrait le faire tout les matins. Il verrouille la porte avant de s'approcher de moi. Mes yeux percutent les siens. Noisettes et aujourd'hui, particulièrement amusés.
« Dans les toilettes? » J'arque un sourcil avant que je ne sente ses lèvres très proches de mon oreille provoquer des frissons lorsqu'il me répond.
« Sois contente, j'ai choisi celle des filles. »
« Ha ha. » Je cache un sourire à travers ma réponse.
« D'habitude je choisis celle des garçons lorsque je suis avec d'autres filles. »
« Laisse-moi deviner. Je suis trop particulière pour que tu m'emmènes là-bas. »
« C'est parce que c'était occupé. » Je pouffe avant de le pousser avec ma main posée sur son torse.
« Où tu vas? » S'empresse-t-il de demander.Je m'approche du lavabo avant de me mouiller le visage. Je lève la tête vers le miroir où je l'aperçois. « Eh bien, Ander. Je te trouve un peu trop attachée à moi. » Je le provoque.
« La faute à qui? » Le reflet indique qu'il s'approche de moi, près à tirer mon bras pour me retourner vers lui. Mais je le surprends en me retournant de moi même et en m'appuyant sur le lavabo. Dès lors qu'il est collé à moi, je dois lever les yeux pour l'admirer. La plupart du temps, mes yeux sont rivés sur ses lèvres. Un large sourire espiègle. C'est de ça que je raffole depuis plusieurs jours.
« Sûrement pas la mienne. » Répondais-je. Je romps le contact en m'éloignant de lui, vers les cabines. « Enfin bref. Qu'est-ce qu'on fait là? »
« Je me rappelle plus trop de quelque chose, il faut que tu m'aides. »
« Très bien, je t'écoute. »
« Je crois que c'était avant hier. J'ai participé à ton cours de sport. » Je hoche la tête en approuvant. « Et je ne sais pas si c'était une hallucination, mais je crois que t'as passé l'après-midi à m'allumer. »
Je montre ma surprise en haussant les sourcils. Il est franc. Je plisse les yeux puis les lève vers le plafond en réfléchissant à une manière de répondre.
« Tu as dû rêvé. »
« Peut-être. » Il retrousse ses lèvres.
« Et... je faisais quoi dans ce rêve? »
Ander me sourit de travers, tout en étant collé au mur. Rapidement il encercle ma taille de ses mains, mains qu'il passe sous le t-shirt. Il caresse la peau de ses doigts froid, ce qui me fait hoqueter. Je plaque ma langue au palais, la bouche entrouverte en tentant de ne pas penser à la fraîcheur.
Le garçon pose sa main sur ma nuque avant de m'approcher de ses lèvres. Il m'embrasse les commissures. Sur le point de rajouter quelque chose, je suis surprise lorsqu'il continue de baisers qui dérivent sur la mâchoire, puis sur mon cou. Je le sens sucer ma peau. Je fermais les yeux pour essayer de ne pas y penser, mais c'est trop. Au moment où je me décide à l'embrasser, il m'arrête.
« Connard. » Grinçais-je des dents.
« Tiens, mon rêve a l'air de te parler. »
« Tu es sûr que j'étais allé jusque là? » Je pointe son suçon.
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Promiscuité - Ander Muñoz
FanfictionLa notion de promiscuité désigne la grande proximité physique entre différents individus d'une même population ou de populations différentes. Dès lors que Siro Chávez pose le pied dans la plus grande université privée d'Espagne, elle se frotte et c...