Promiscuité - Ander Muñoz

Mauvais timing

Le 17 mars, à 13:35

Nadia
On peut se voir à midi?

Siro
Non je peux pas je dois réviser... pourquoi?

Nadia
Le test!

J'écarquille les yeux, ce qui alerte Valerio. « Qu'est-ce qu'il y a? »

J'agite ma tête précipitamment de droite à gauche. « Rien. » Chuchotais-je.

Siro
On peut se voir après les cours, je finis à 5

Nadia
Parfait le temps que tu prennes le métro mes parents seront pas là, à toute chez moi

« Je suis certain que tu me caches quelque chose. » Le brun plisse ses yeux essayant de déceler le secret.

Une mine innocente, je le rassure. « Non, je te promets qu'il y a rien. »

« D'accord. On mange ensemble? » Je lui donne une grimace, je suis sensée manger avec Alba. « Ou tu as encore ton cours particulier avec Ander? »

Face à son amertume, c'est à mon tour de hausser les sourcils. « Tu es jaloux? »

Il hausse les épaules et fixe son ordinateur. « Hm, je ne sais pas. Est-ce que je dois prendre peur de voir ma fidèle amie devenir ami avec son ennemi qui est aussi mon fidèle ami? »

Je suis sur le point de répondre par un 'on ne répond pas à une question par une question' puis je me suis rappelée que je ne parle pas à Ander, mais à Valerio. Un garçon qui va toujours droit au but.

« Je ne suis pas amie avec Ander. »

« Alors, tu veux sortir avec Ander. »

J'écarquille les yeux, à cause de ses propos, une quinte de toux débarque. Il m'à fait étouffer, ce con.

« Mais n'importe quoi! » M'égosillais-je à voix basse.

« Alors pourquoi tu traines avec lui tout ce temps? »

« Parce que comme tu l'as dit, nous préparons un concours. Puis je ne suis pas seule avec lui, il y a Giani avec nous. »

Si nous omettons le petit épisode du métro, nous sommes tout le temps avec la rousse. Mais ça, Valerio n'est pas sensé le savoir.

« C'est qui, lui? »

Je lève les yeux au ciel et fait tomber mon regard sur l'ordinateur. « Tu saurais si tu venais plus en cours. C'est la prof de philo. »

« Ah, oui, elle. Elle était vache avec Ander, l'année dernière. Ça m'étonne qu'il ait accepté. »

Je hausse les épaules. « Maintenant, ils semblent bien s'entendre. »

« Ne changeons pas de sujet. »

« Nous n'avons pas changé de sujet, malheureusement. »

Il s'accoude, las et me répond: « Si avec tous ces entraînements, vous n'arrivez pas finalistes, c'est que vous étiez plus concentrés l'un sur l'autre que sur la compét'. »

Je me mets à rougir de gêne. « Tu dis n'importe quoi. Je ne déteste pas Ander. »

« Alors tu l'aimes. »

« Non plus! Bon je t'avoues que je n'ai pas envie de parler de ça avec toi. »

« Je comprends, tu préfères en parler avec lui. »

Je m'agite, « Mais qu'est-ce que tu as, soudainement à parler de ça! »

« Je souffle simplement une idée à ton cerveau. »