31 juin, à 18:30
Je me balade pour la dernière fois dans le centre de ville de Madrid. Je passe devant mon parc préféré, où j'avais l'habitude de m'y poser. Dehors, il fait chaud et ma robe fluide ne m'aide pas à faire face à cette chaleur. Alors, je m'abrite dans un supermarché qui à la climatisation. J'en profite pour acheter de quoi manger ce soir.
Après avoir récupéré mes sacs de course, je prends le bus pour rentrer chez moi.
Dans l'ascenseur, je pensais au fait que je n'avais pas dit une dernière fois au revoir à mes amis, et je le regrette. Demain, je pars et je ne reviendrai qu'une ultime fois au cours de l'été: pour prendre l'avion en direction de ma nouvelle vie.
Je souffle, peinée. Cette soirée va être dure, et je sais que je vais pleurer. J'insère ma clé dans la serrure et j'ouvre la porte.
Des cris résonnent dans l'appartement. Je lève la tête et je découvre ma bande d'amis, réunis au complet. Je ne peux pas être plus heureuse. J'admire le salon qui est décoré pour mon départ avec des ballons accrochés au plafond et des confettis au sol. Je lâche mes sacs de courses pour poser mes mains sur la bouche en signe de choc. Je n'attends pas plus pour sautiller sur place puis courir dans les bras de Lucrecia, Guzman et Nadia.
Je les regarde avec des étoiles dans les yeux. Personne n'avait jamais fait autant d'effort pour moi.
"Mai- mais pourquoi vous avez fait ça pou- pour moi?" Balbutiais-je.
Lucrecia me lance un regard désabusé. "Lis la pancarte." Il est écrit Bon départ.
J'en profite pour identifier les gens. Il y a Valerio et Ander qui sont à côté de Guzmán entrain de discuter. Cristian boit déjà de l'alcool et sa copine le dispute pour son comportement. Alba et Marina se contentent de ricaner de cette scène de ménage.
"Je m'en doutais, mais nous en avions fait déjà une. Et c'était il n'y a même pas un mois." Répondais-je.
"Oui mais certains ont raté la première soirée." Ander se penche vers nous et le déclare comme si c'était un secret.
Je n'ai même pas le temps de rétorquer quoi que ce soit puisque c'est au tour de Valerio de se pencher vers nous, plus particulièrement vers moi et murmure: "Prépare toi à une autre fête. Tu sais ce qu'on dit, jamais deux sans trois!" Il me lance un clin d'œil.
Lu lui donne une tape sur l'épaule et m'averit: "Non, non. C'est la dernière fête. Bon, on fait quoi?"
"On a qu'à boire!" S'exclame Valerio.
"Pas maintenant s'il vous plaît! Ne justifiez pas le comportement de Cristian." Se plaint Carla.
"Laisses-en pour plus tard!" Rebeka balance et tout le monde ricane.
"Oh allez vous faire foutre." Répond Cristian en quittant le buffet pour s'approcher de nous. "De toute façon, je ne suis venue que pour Siro." Il me prend par la main et me fait valser. Je le remercie tout en ricanant.
"Blague à part, merci. Ça me touche. Et-" Je me fait couper la parole.
Tout le monde se met à piailler. "Garde ton discours pour plus tard!"
Je soupire pour rire et me dirige vers l'entrée pour récupérer les courses et les mettre dans le frigo. Lorsque je suis sur le point de l'ouvrir, Ander se met en travers de mon chemin et m'empêche de le faire.
"Qu'est-ce qu'il se passe? Il y a une autre fête que vous me cachez dans le frigo?"
Il ricane. Et pendant ce temps, je le détaille. Ses yeux sont plissés et ses fossettes se sont creusées lorsqu'il a rit. Il sent très bon.
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Promiscuité - Ander Muñoz
FanfictionLa notion de promiscuité désigne la grande proximité physique entre différents individus d'une même population ou de populations différentes. Dès lors que Siro Chávez pose le pied dans la plus grande université privée d'Espagne, elle se frotte et c...