Ander Muñoz
Le 11 mars, à 14:15
Je regarde rapidement les notifications s'afficher sur mon téléphone. Giani a commencé son monologue il y a quelques minutes, ou dix. Je ne sais plus.Elle nous avait donné un livre à lire pour aujourd'hui, lundi. J'en ai lu la moitié.
« Vous en avez pensé quoi? »
« J'ai trouvé que c'était très captivant. » Commence Siro avec son air de fayote. Elle s'accoude à la table et discute avec la professeure, comme si je n'étais pas là. « Les exemples sont très intéressants. »
Pour la contredire, je rétorque: « Personnellement, j'ai trouvé ça impertinent. »
« Tu as trouvé ça vraiment impertinent ou tu ne l'as pas lu, Ander? » Assure la blonde en me toisant de ses étranges yeux. Je pince mes lèvres, ne désirant pas répondre.
La femme me regarde, désappointée. « C'est le seul devoir que je vous demande de faire, et tu ne le fais pas? »
Je m'en veux un peu. Mais je dois avouer en toute bonne foi que je n'avais pas le temps ce week-end! Mon père m'a invité à un brunch avec des tennismen de la région afin de me trouver des contacts. Finalement, j'aurai préféré me concentrer sur le livre.
« il faut rétablir à tout prix la peine de mort; prouvez moi que je me trompe, Ander. »
Je regarde en l'air comme un con, « euh... la peine de mort a été aboli... dans un le but... de... d'humanisation... de la justice. »
Elle me regarde et fonce les sourcils. « C'est quoi votre manie, à vous les jeunes, de faire des phrases longues avec des adjectifs dans tous les sens? » Elle s'accoude à la table, et nous fixe. « Lors du concours, le temps est compté. Il faut être efficace, rapide et naturel. » Je vois qu'elle plante son regard en ma direction: « Vous voulez rétablir la peine de mort, vous êtes donc du côté de la mort et moi de la vie. Fin du débat. »
Je m'empêche de lever les sourcils d'étonnement. « Comment j'ai fait Siro? »
« En utilisant l'homonymie. Tu prends n'importe quel mot de la phrase de ton interlocuteur et tu l'attaques par un jugement de valeur qui n'a rien à voir. »
C'est époustouflant, ce qu'on peut faire avec les mots. Je me jure à ce moment de lire ce putain de bouquin.
« J'aurai voulu poursuivre sur cette longueur, mais Ander, vous n'avez pas lu le livre. » Je regarde vers ma droite, pour échapper à ses yeux noisettes. « Vous nous ferez le plaisir de le lire? »
J'acquiesce doucement. « Et de le connaître. »« Les miracles n'existent pas madame. »
Elle hausse les épaules défaitiste alors qu'elle se lève pour aller à son bureau.
« Putain, tu avais une chose à faire. » Crache Siro en me donnant un coup dans le tibia.
Quelle connasse!
« Non, j'en avais trente-six! »
« Ah oui, c'est vrai, les étudiants en sports sont réputés pour être de gros bosseurs. »
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Promiscuité - Ander Muñoz
FanfictionLa notion de promiscuité désigne la grande proximité physique entre différents individus d'une même population ou de populations différentes. Dès lors que Siro Chávez pose le pied dans la plus grande université privée d'Espagne, elle se frotte et c...