Tendu

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Le 1er décembre, à 08:05
Un son m'empêche de poursuivre mon sommeil. Je ronchonne en levant les yeux. Mon esprit me rappelle que je suis chez Niccólo et que ce doit sûrement être son réveil. Je me réfugie alors dans ses bras. Ma tête sur son torse, il pose ses bras autour de moi puis se colle contre moi pour prendre son téléphone qui n'arrête pas de sonner. Il désactive son alarme et je le sens prendre une de mes mèches de cheveux. Il me chatouille le visage avec. Je me concentre, tentant de ne pas réprimander un sourire, c'est peine perdue.

« Allez, on se réveille la marmotte. »

« Tu es sensé savoir que je ne suis pas du matin, et que j'ai du mal à me réveiller. » Grimaçais-je en m'orientant de l'autre côté pour poursuivre ma quête du sommeil profond. Je sens le matelas bouger, il doit sûrement être parti. Tout à coup je sens un énorme poids sur mon dos qui me fait ouvrir les yeux. L'italien s'est jeté sur moi et s'empresse de me chatouiller. « Non! Non! Arrête! » Je le supplie, ne m'arrêtant pas de ricaner.

« Eh bien, voilà. Tu es réveillée. » Conclu-t-il.

« Sans blague. » Je balance mes bras sur les cotés de mon corps défaitiste. « Je suis trop fatiguée. »

« Qu'est ce que j'ai avoir affaire avec une fille molle comme toi? » Me taquine-t-il. D'un élan de motivation, je le renverse sur le lit et me pose au dessus de lui. Je le regarde en me mordant la lèvre d'un air béat. Il lève sa tête, cherchant mes lèvres. Je m'approche, répondant à ses attentes.

« Si tous les matins je me réveille comme ça, ça me va. » Déclarais-je. Il me sourit et s'amuse avec mes mains. Quelques minutes plus tard, nous quittons le lit. Puisque je suis tout de même son invitée et que je ne suis pas mal élevée, je fais son lit. Quand je termine la tâche, je l'entends m'appeler depuis la cuisine.

« Café? » J'acquiesce et il me sert une tasse. « Regarde dans les placards si quelque chose te plaît. » Je me dirige vers les meubles. Il y'a des biscottes, du pain de mie ou des céréales. Je prends le carton de céréales avant de prendre un bol. Dans le frigo, j'opte pour une compote. Mon téléphone sonne à mon tour. Nous petit-déjeunons puis je réalise que je n'ai aucune affaires. Je notifie le châtain qui me propose de lui prendre un sweat. J'en enfile un avant de remettre mon jean et mes baskets. Je décide de prendre une douche ce soir. Je me passe la main dans les cheveux en essayant de les coiffer. Dans mon sac, une brosse à dents m'attend.

Après s'être préparé j'épaule mon sac et nous quittons son appartement. « J'ai cours dans le bâtiment Sud. » Lui dis-je.

« Pareil. J'ai commandé un uber. » J'ai simplement hoché de la tête, même si je ne comprends pas le but de prendre un chauffeur pour un trajet aussi futile, et qui plus est, sous le beau temps. Nous entrons dans la voiture lorsque mon portable sonne.

Valerio
Attends moi stp :)

« C'est qui? » il pointe de son visage mon mobile.

« C'est Valerio. Il me demande de l'attendre avant d'aller en cours. »

Je vois tout à coup qu'il porte une mine fermée. A mon tour, je fronce les sourcils. « Qu'est-ce qu'il te prend? »

« Je le trouve vraiment culotté. Hier tu as passé la journée à l'attendre et- » il s'interrompt. « Il t'as au moins remercié de l'avoir attendu? »

« Oui! » Dis-je sur la défensive. « Puis il n'a aucun compte à me rendre, c'est ce que font les amis. »

« Tu es restée dix heures dans un hôpital alors qu'il avait juste mal au ventre. » Rétorque-t-il.

Promiscuité - Ander MuñozOù les histoires vivent. Découvrez maintenant