Discussion (29)

101 14 1
                                    

Il se retrouva square Grimmaurd, avec une grande impression de vide. Il s'empressa de déposer la deuxième partie du « aimant » dans la chambre qu'il allouait habituellement à son filleul .

Il avait voulu d'abord la mettre chez Drago mais ce dernier fermait sa porte à clé, et dans un souci de confiance, il se refusa à utiliser l'"alohomora" pour arriver à ses fins. Il doutait d'ailleurs que le jeune homme ait à utiliser le dispositif, mais quelque part il l'espérait un peu : il n'aimait pas trop le savoir seul... Ou loin de lui. Et ce qu'il avait entendu cet après-midi-là ne fit qu'ajouter à son mal-être.

« Malefoy, qu'est-ce que tu me fais... »

C'était encore curieux, quand Harry était loin de la présence du serpentard, il se posait plus de questions : le fait d'aimer un garçon en l'occurrence lui paraissait toujours un peu abstrait. Personne ne lui avait vraiment parlé de ces choses-là, excepté tante Pétunia peut-être mais il n'était pas sûr que ça compte vraiment, vu qu'elle lui aurait probablement conseillé d'aller se faire soigner par le curé du village.

Dans l'entrée, comme pour participer à ses questionnements internes, il tomba sur Luna, qui, sur la pointe des pieds, embrassait Maisy. Cette dernière s'apprêtait à quitter la maison sans qu'Harry n'eut su qu'elle y avait séjourné ce jour. Quand il les regardait il ne voyait que de l'amour, il ne voyait pas le problème à ce que soient deux femmes (désolé pour le curé), mais quand il tournait la réflexion sur sa propre personne, ça ne lui faisait pas le même effet.

Parfois il avait du mal à se laisser penser qu'il arriverait peut-être un jour à autre chose qu'un flirt lointain avec l'homme de ses pensées, et en même temps il sentait qu'il en avait envie. Il avait envie d'être avec lui, de sentir sa peau contre la sienne, de l'avoir dans ses bras, d'en prendre soin, presqu'autant qu'il avait peur de ressentir tout cela.

Il laissa les deux femmes se choyer sans intervenir, puis une fois la grande sorcière partie, il alla saluer son amie. Il l'accompagna ensuite voir ses animaux, espérant que ça l'empêcherait de trop penser.

- Je ne savais pas qu'elle était là aujourd'hui, engagea Harry gentiment

- Oh si ! Ça ne te dérange pas j'espère ! dit la jeune femme en sautillant

- Non, t'es ici chez toi Luna. J'aimerais même la connaître un peu mieux, la rassura-t-il avec un timide sourire

Elle sembla au comble du bonheur, et lançait de petites graines au billywigs avec beaucoup d'entrain. Harry était ravi de la voir heureuse de la sorte, même s'il continuait de se demander si Neville savait.

- Comment t'as su ? osa demander le sorcier

- Oh j'ai beaucoup lu ! C'est dans un ouvrage allemand sur les insectoïdes que j'ai vraiment trouvé la marche à suivre. Ce que je leur donne a des vertus apaisantes, pour baisser leur taux de toxicité/

- Je ne parle pas des billywigs Luna ! la coupa-t-il, je parle des filles...

- De quelles filles ? demanda-t-elle sans sembler comprendre

Harry commença à se sentir gêner. Mais après tout Luna semblait tout indiquée pour parler de ça avec lui.

- Non... Pas "des filles", mais disons que tu aimes les filles...

- Je n'aime qu'une fille Harry ! dit-elle dans un petit rire

Elle était décidé à rester très premier degré visiblement... Bon. S'il n'avait jamais eu peur de prononcer le nom de Voldemort, il ne fallait pas qu'il ait peur des noms communs ! C'était ridicule de tourner comme ça autour du pot :

L'affaire GoldsteinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant