Cuve (61)

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Il atterrit au square Grimmaurd, au milieu du salon, et bien que sa vision restât approximative, il distingua la silhouette de Finnigan qui arrivait sur lui. Directement il lui tendit Harry et aida le gryffondor à porter son corps sur ce qu'il supposa être une espèce de civière.

Une fois déposé, Finnigan commença à s'afférer. Il tournait autour de l'auror déposant çà et là des onguents et autres cataplasmes que Drago savait issus de la serdaigle. Malgré l'épuisement, le serpentard ne flancha pas, sa vue commençait à se faire claire de nouveau, alors il se posta devant le gryffondor :

- Dis-moi ce que je peux faire, ordonna Drago

Finnigan le regarda, circonspect, et agita vainement les bras en répondant :

- J'en sais foutre rien..! Faut que Ginny revienne, et vite !

Drago souffla, il avait espéré se passer de la fille, mais visiblement ce n'était pas concevable.

- Thomas m'a dit qu'il nous l'enverrait dès qu'il la trouvait, finit-il par admettre

- T'as vu Dean ? répondit immédiatement Finnigan

- Oui, c'est son aimant qui nous a ramené, expliqua rapidement le blond, Le mien a été détruit par un sort alors il m'a passé le sien..

- Ça veut dire qu'il en a plus ? s'écria-t-il

Drago perçut un mélange de colère et de panique, qui provoqua chez lui un léger agacement, alors sans douceur il répondit :

- On peut s'occuper de lui là ? C'est légèrement plus urgent non ?

Il avait dit ça en soulevant sa main dans laquelle se trouvait encore celle de Potter, et Finnigan le regardait avec un air confus. Drago se rendit compte alors de l'étrangeté de la situation, mais il fut incapable de le lâcher pour autant.

Il redescendit son poignet, en maintenant sa prise autour des doigts du brun, et attrapa le bandage que lui tendait Finnigan dans un air de défi. Il commença à l'enrouler à une main, avec application, en se demandant si ce pauvre morceau de tissu serait réellement efficace face à l'ampleur des dégâts.

De l'autre côté le gryffondor s'occupait de faire des mesures, et ils ne prononcèrent plus aucun mot pendant de longues minutes. Drago tentait de rester concentré sur les soins à prodiguer, et la respiration de l'auror se faisait si faible que très régulièrement il s'interrompait pour vérifier que de l'air sortait toujours de son nez.

Finnigan gardait un air soucieux, et chaque mesure qu'il effectuait lui provoquait de discrètes grimaces, qui n'échappaient pas au serpentard, et l'angoissaient d'autant plus.

Il aurait volontiers fait appel à la serdaigle mais il la savait occupée avec les créatures, et bien que pour cela elle avait des talents indéniables, il n'était pas sûr que ce genre de choses s'étendent en inter-espèce.

De plus cela nécessitait de quitter son poste actuel, et il lui semblait impossible ne serait-ce que de concevoir de s'éloigner de l'auror une seule seconde. Sauf qu'il se refusait à être passé à travers tant d'épreuve si c'était pour que Potter meure dans son propre salon. Encore un dilemme.

Et alors que s'imposait de plus en plus sérieusement à son esprit la nécessité d'appeler la serdaigle, au vue de l'état du blessé, une partie d'un aimant s'agita dans un coin de la pièce. L'instant d'après, une crinière flamboyante se secoua sous ses yeux.

- Ginny enfin ! se précipita Finnigan

- Par Godric ! Harry ! s'écria-t-elle lorsquelle aperçut l'auror

L'affaire GoldsteinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant