Quidditch (40)

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Allongé dans son lit il n'arriva plus à exclure Drago de ses pensées, et l'inquiétude se propagea allègrement à travers ses organes. Tous les scénarios envahirent son esprit : il ne pouvait pas les joindre, sa magie était bloquée, il était en train de se faire laver le cerveau, ou pire : sa couverture était tombée, et il était dans une cave humide à se faire torturer...

S'il était en danger, pourquoi n'utiliserait-il pas les aimants ? souffla une petite voix dans l'arrière de son crâne. Peut-être que ce genre de magie ne marchait pas, après tout l'endroit a l'air tout à fait bien protégé... Ou alors il n'avait pas pu parce qu'on ne lui en avait même pas laissé le temps...

Rien n'arrivait à l'apaiser, tout ce qu'il imaginait finissait toujours par la mort du blond. Quand le sommeil vint le cueillir, ces pensées mortifères s'invitèrent au creux de ses songes, jusqu'à l'en tirer : une énième vision du serpentard en train de gésir dans une mare de son propre sang le fit se réveiller en sursaut, le corps en nage et le coeur palpitant.

« Oh Harry, il faut que tu te rendes à l'évidence... C'est plus qu'une simple inclinaison là... » se souffla-t-il une main sur le torse, « On ne se met pas dans des états pareils simplement pour une histoire de désirs inassouvis... »

Sans arriver à refermer l'oeil de la nuit, il attendit l'aube assis sur le rebord de sa fenêtre. Le premier rayon de soleil vint lui réchauffer la joue, et il quitta cette place pour aller se noyer dans sa douche.

Une fois préparé, il descendit. Il était plutôt tôt, il pensait être seul réveillé, pourtant une ombre passa derrière la porte : il y avait quelqu'un d'autre dans la cuisine. Luna ? Non, sa chambre était fermée et noire quand il était passé devant. Kreatur ? Non, trop petit. Alors il se prit à espérer, et se précipita dans la pièce.

- Ron ? s'écria-t-il un peu déçu, Mais qu'est-ce que tu fous là ?

- Salut Harry, moi aussi ça me fait plaisir de te voir ! rétorqua son ami

Harry répondit à son accolade amicalement, et alla se servir un jus de citrouille. Il en fit un aussi pour le rouquin qui prenait place à sa table. Une fois assis, il réattaqua en lui donnant son verre :

- Bon, pourquoi t'es là ? C'est vachement tôt !

- Ouais je sais mais j'ai entraînement de quidditch après... répondit Ron en désignant d'un coup de tête son sac de sport posé à côté de la porte

- Ça reste tôt pour une petite visite surprise... insista Harry

- Il fallait que je vienne te voir, répondit son ami

- Mais t'étais même pas sûr que je sois debout, y avait un risque que tu te retrouves seul un moment... objecta-t-il

- Harry, mon vieux, on a partagé un dortoir pendant six ans, si tu crois que je sais pas que t'es un putain d'insomniaque quand t'as des trucs dans la tête... rétorqua son ami

- Pourquoi tu penses que j'ai des trucs... commença-t-il avant de comprendre, Hermione...

- Bah ouais je savais bien que vous aviez des soucis tous les deux mais elle voulait pas trop m'en parler au début... Sauf qu'hier elle était vraiment dans tous ses états... Bref je sais pas ce que t'as fait ou pas mais il serait ptêt temps qu'on discute, tu crois pas ? dit-il visiblement mal à l'aise

Harry n'avait aucune envie de s'épancher sur ses tourments devant Ron, et il savait que Ron faisait ça pour apaiser les tensions avec sa petite amie, mais il avait l'air aussi à l'aise que lui à l'idée d'un discussion à coeurs ouverts.

L'affaire GoldsteinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant